07/01/2009
GAZA, et si on faisait fausse route?
Une fois de plus Israël nous donne sa leçon de cynisme. Car n'en doutons pas, quelques soient nos cris, nos manifestations, quelques soient les très diplomatiques mises en garde de nos gouvernements occidentaux, ils iront jusqu'au bout à savoir. Détruire l'organisation militaire du Hamas, détruire les souterrains qui permettent l'alimentation en armes et tout ceci avant l'intronisation de Obama fixée au 20 janvier. Alors le nouveau Président pourra demander aux militaires israéliens de quitter la bande de Gaza... et ils le feront, le sale boulot accompli.
Auront ils gagné la paix pour autant... certainement pas, tout juste un petit répit le temps que l'Iran fournissent de nouvelles munitions, que la peur des gamins palestiniens se transforme en haine.
Samedi après midi j'irai manifester avec mes petits camarades parce que les attaques Israëliennes me révoltent et qu' il est de notre devoir de montrer notre indignation. Je suis cependant moins motivé à réclamer la reconnaissance d'un Etat Palestinien à coté de l'Etat Israélien parce que je ne suis par certain que cette situation soit vivable. Comment imaginer un Etat Palestinien surpeuplé, mité par des colonies (qui ne partiront que sous la force des baïonnettes), déchiré par des conflits internes (entretenus par de puissants amis que cette situation arrange bien) et réclamant Jérusalem que les Israéliens en position de force ne lâcheront pas. C'est malheureux à le dire mais la création d'un tel Etat ne s'imagine que dans la foulée d'une victoire militaire palestinienne et sa pérennité ne serait assurée que dans le cadre d'un rapport de force favorable. Autant dire à la Saint glin glin.
Je ne sais pas s'il s'agit d'un rêve mais je ne vois pour ma part de solution que dans le cadre d'un Etat unique, démocratique, laïc rassemblant, comme c'est en partie le cas, les citoyens d'origine israélienne et palestinienne. Un Etat fondé non pas sur l'appartenance religieuse mais sur le principe d'égalité républicaine.
Avant Nelson Mandela personne n'osait imaginer une cohabitation pacifique entre noirs et blancs tant les injustices étaient flagrantes et les haines vivaces. Un homme, une volonté de paix et l'Afrique du sud sort petit à petit de l'apartheid. Pourquoi ne pas imaginer un tel destin pour la Palestine.
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