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12/06/2011

le spectacle qui fait causer...

On ne parlait que de cela hier soir sur le terrain blanc à Penhars. De ce fameux spectacle «  Chrismas forever » par la compagnie Tony Clifton Circus proposé jeudi aux élèves du collège Max Jacob.751184138.jpeg

         Les acteurs, dans une provocation poussée du monde de la consommatrion, ont balancé des paquets de cigarettes vers les élèves. Ils ont fait jouer une poupée gonflable et, comble de la provocation, un acteur nu s’est approché semant un trouble compréhensible  chez les élèves de sixième sagement assis au premier rang. Les propos mettant directement en cause les islamistes semblent également avoir choqué les jeunes du quartier.

        Il y a eu manifestement une erreur en ce qui concerne la programmation de ce spectacle dans ce lieu  particulier qu’est le collège et il est parfaitement légitime que le proviseur ait fait stopper la représentation. Les déclarations qui ont fait suite au spectacle paraissent elles disproportionnées.  Le proviseur, sans doute aiguillonné par l’académie et dans un souci bien compris d’ouvrir grand le parapluie, parle de rompre le partenariat avec le Maison Pour Tous. Il menace de porter plainte auprès du procureur !!! Mais porter plainte contre qui ? Cette troupe d'acteurs n’est pas entrée par effraction dans l’établissement dont il est le responsable. Quant à rompre le partenariat avec la MPT c’est mettre à bas une relation unique et très fructueuse qui date depuis plus de 10 ans.

      Cette école, placée en Zone Education Prioritaire a, justement grâce aux engagements successifs de ses proviseurs, su s’ouvrir sur le quartier. Le fait est suffisamment rare pour être souligné.

Je ne reviens pas sur l’erreur de programmation, elle a été reconnue par le directeur de la MPT. Mais attention à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. La création est libre et le créateur doit pouvoir bénéficier de cette entière liberté. C’est au programmeur de faire preuve de discernement quant au public concerné par le spectacle et sur ce plan la responsabilité du directeur de la MPT autant que celle du proviseur du collège est engagée. Pour reprendre une formule rendue célèbre : pas coupables, puisqu’ils n’ont ni l’un ni l’autre vu la pièce mais responsables du fait de leurs fonctions de directeur.

     Sans vouloir minimiser le fait, je pense qu’il est temps maintenant de redonner à cette « affaire » sa juste place. Il faut également qu’au-delà des questions de postures, les acteurs, à savoir le collège,  la MPT et la ville se retrouvent pour analyser le dysfonctionnement constaté, pour replacer les responsabilités et surtout pour rebondir et donner encore plus d’ouverture et de punch à cette fête qui doit dépasser,  le cadre de la fête de quartier pour devenir un évènement majeur dans la ville.

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