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12/03/2013

l'épopée de la cité des abeilles.

                Cette semaine la ville de Quimper propose une série d’animations autour de l’architecture et du développement durable. Demain soir au théâtre Max Jacob Daniel Le Couedic nous dira combien la faible densité dans la construction des 20 dernières années a couté en terme de consommation foncière. Au rythme ou nous allons, c’est l’équivalent d’un département français qui tous les 10 ans, se trouve ainsi artificialisé…

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Ce soir Marion Boé présentait son film d’une heure sur «  la construction de la cité des abeilles » à Penhars. Débutée en 1951 pour se  terminer en aout 1954 cette formidable épopée a vu 100 familles s’investir pour construire 100 maisons. Ils étaient employés, maçons, fonctionnaires, certains n’avaient jamais vu une truelle de leur vie et ils se sont lancés dans ce projet fou qui consistait à bâtir de leurs mains leur maison. Toutes les économies y sont passées mais qu’importe car au bout du compte ils l’ont eu cette sacrée baraque. Les témoignages sont émouvants, cette grand-mère qui dit spontanément «  si c’était à refaire, je le referais…. »  puis après réflexion…une hésitation «  tout compte fait peut être pas, ça a été très dur.. » Elle poursuit, « on avait 25 ans et pendant trois ans nous n’avons pas eu de vie de couple ». Une autre qui dit que son mari rentrait tard le soir et s’endormait sur sa soupe… Alors, le chantier terminé, les femmes ont repris le pouvoir et les enfants sont nés.  

Pendant le chantier tout le monde travaillait sur les maisons. Pas de chacun la sienne, mais une devise, ce que je fais ici je le fais aussi ailleurs. Au final, les habitations ont été distribuées  à l’amiable en fonction de la taille de la famille et pour les habitations  particulièrement convoités, par un tirage au sort.

Les réflexions  dans la salle ont ensuite tourné autour de la question : Une telle solidarité serait elle encore possible aujourd’hui ?... difficile d’y répondre. Les temps ont certes changés, l’individualisme est devenu une religion et tout porte à croire que le chacun chez soi serait ainsi devenu  irréversible. Personnellement, je n’en suis pas si sûr, les crises sociales si elles sont difficiles à vivre,  créent aussi des solidarités inespérées. Alors,  tout n’est peut être pas perdu …

Commentaires

ces du passé

Écrit par : Jean yvesi | 13/03/2013

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