07/03/2023
Faire payer les robots!
« À partir du moment où on a une population active qui va être moins nombreuse et à qui on fait supporter l’entier financement des retraites, je trouve ça con », a lancé Michel-Edouard Leclerc ce vendredi au micro de France Info.
Une fois n’est pas coutûme, mais je pense que sur cette question des retraites Michel Édouard Leclerc a raison. Dans les années 50 il y avait 5 personnes qui cotisaient pour une personne à la retraite..il n’y avait donc pas de soucis pour jouer la répartition. A l’époque le financement pour assurer les retraites était à 90 % issu des cotisations sociales. A ce jour, on considère que l’équilibre devrait se faire à partir de 1 salarié pour 1 retraité. La part des cotisations sociales (salariées et patronales) ne représente déjà plus que 65% du financement. 11,5% proviennent des taxes et impôts divers. Sachant que dans le même temps la rentabilité financière du travail d’un salarié a été multipliée par 4 ou 5. Il me semble donc parfaitement normal que ce soit la rentabilité de ce travail qui soit sollicitée pour financer les retraites et non plus les seules cotisations sociales. On pourrait s’appuyer sur le dispositif de la CSG où plus simplement créer un nouvel impôt assis sur les plus-values réalisées par les systèmes automatisés, par les robots. A titre indicatif le budget aujourd hui nécessaire pour assurer la couverture des retraites est de l ordre de 280 milliards d’euros. Sur les bases actuelles du financement, le déficit de la caisse retraite serait en 2030 de l ordre de 8,5 milliards d’euros. La CSG rapporte 120 milliards d’euros dans caisses de l État. Il suffirait donc de 6% de cet impôts pour équilibrer le budget sans avoir recours à un recul de l’âge de la retraite. Arrêtons dans ces conditions, de nous faire croire que la situation serait dramatique et que seul le recul de l’âge de la retraite à 64 ans serait la solution.
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