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04/09/2009

Modifier nos comportements.

Contribution « climat énergie » ou « taxe carbone », ce qui compte c’est que les Français en comprennent le sens. Et de ce coté avouons que le sujet est pour le moins mal engagé, entre un gouvernement qui veut bien, mais a condition que la pilule soit indolore et une partie de l’opposition en pleine compétition démagogique cherchant à opposer ceux qui sont préoccupés par la fin du monde à ceux qui sont préoccupés par la fin du mois.

En fait les choses sont pourtant claires. Notre pays a signé la convention de Kyoto en s’engageant ainsi a réduire pour 2010 nos émissions de CO2 au niveau de 1990. Or depuis cet engagement nous avons continué à produire de plus en plus de CO2. Nous sommes donc au pied du mur et la conférence de Copenhague en décembre va le confirmer. Pour tenir nos engagements il va falloir changer de régime.

La taxe ne doit donc pas être envisagée comme une recette supplémentaire mais bien comme une incitation à changer nos comportements, à diminuer nos consommations d’énergie. Elle doit donc être accompagnée d’une communication positive mettant en avant la possibilité d’inverser la tendance, un peu à la manière de « la chasse au gaspi de 1973 ».

Pour qu’elle soit efficace, soyons lucide, elle ne peut pas être indolore. La proposition de 12 Euros la tonne énoncée par le gouvernement se traduirait en fait par une augmentation de 3 centimes d’euros pour le litre d’essence. Autant dire, rien d’incitatif. En tant qu’écologistes nous proposons entre 40 et 50 Euros la tonne tout de suite avec une progressivité liée au résultat qui pourrait aller à 100 euros en 2020. Ramenée au litre d'essence cette taxe représenterait entre 12 et 15 centime d'euros. Bien évidemment, cette taxe portera en grande partie sur les transports sachant qu’ils sont responsables à plus de 25% des émissions de carbone. Prétendre qu’elle serait de ce fait injuste parce que frappant de la même manière ceux qui ont les moyens et ceux qui ne l’ont pas confine à la mauvaise foi. La réalité est que c’est la spéculation foncière en zone urbaine qui éloigne de plus en plus les ménages aux revenus modestes des centres de services et des zones d’emplois. Les condamnant ainsi à faire quotidiennement des kilomètres coûteux financièrement et écologiquement. C’est donc contre cette spéculation qu’il faut lutter.

L’autre question en débat : faut il taxer la consommation d’électricité ? Bien entendu car à 80% la production de courant électrique génère soit du CO2 soit de la vapeur d’eau qui tous les deux contribuent au réchauffement.

Même si ce n’est pas le but, cette taxe va générer des recettes. Il nous semble évident que l’ensemble de celles-ci doit être consacré au développement des énergies renouvelables et non pas à venir combler le manque à gagner des collectivités locales lié à une suppression de la taxe professionnelle.

Pour les écologistes l’enjeu de ce débat est important. Il permettra de mesurer la détermination des acteurs économiques et sociaux à passer des belles paroles du Grenelle de l’environnement à la réalité d’un modèle de croissance actuel en contradiction totale avec les engagements vis-à-vis de la planète pris lors du sommet de Kyoto.

23:29 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Bonjour
Je pense aussi qu'il faut sensibiliser le public sur les autres possibilités de réduire / diminuer les émissions de CO2.
Par exemple le fait de financer des projets de développement PROPRE qui réduisent la pollution en Afrique. De ce fait on agit sur plusieurs pans du problème.
Il s'agit des mécanismes MDP du protocole de Kyoto.
Merci bien.

Écrit par : Laurent - Projets MDP / CO2 et dévéloppement durable en Afrique | 05/09/2009

BON DEPART

Écrit par : Nina_Tool | 20/09/2009

Les commentaires sont fermés.