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12/10/2011

Les primaires... et après?

                              

palais2.jpgDimanche, je ne suis pas allé voter aux primaires organisées par le Parti Socialiste pour désigner celui ou celle qui portera ses couleurs lors des élections présidentielles de 2012. 

Incontestablement cette opération est un grand succès populaire à mettre au crédit du PS. 2,5 millions de français aux urnes, c’est bien plus que ne l’imaginaient  les organisateurs eux-mêmes. C’est aussi un formidable tremplin en vue de cequi devrait être un duel entre le (ou la) champion(ne) de dimanche et le sortant pour la présidentielle. C’est encore, et de ce point de vue les socialistes ont été géniaux, un formidable holdup médiatique. Trois débats télévisés, la Une de  tous les quotidiens, on en a même oublié que Carla  préparait  les français au  grand frisson de l’accouchement.

Une présidentialisation déterminante

Je reste pour ma part, au-delà du succès,  très réservé sur les conséquences de ces primaires. J’ai entendu le responsable de l’UMP dire que cette consultation était contraire à l’esprit de la 5ème République. Je pense exactement le contraire. De Gaulle voulait tuer les partis politiques pour sanctifier une rencontre "yeux dans les yeuxdu candidat porteur d’un destin présidentiel avec le peuple français. C’est exactement ce qui est en train de se passer. Voilà le parti politique réduit à organiser la confrontation entre ses candidats. Naguère, il lui revenait d’élaborer un projet pour le pays, et de choisir celui des siens qui lui semblait le plus à même de le porter. Aujourd’hui, le PS au désespoir de fabriquer ce projet, propose aux français de désigner son candidat entre cinq ou six individualités porteuses de visions très différentes de la politique et qui devront cependant se rabibocher pour occuper les postes ministériels. Où est le projet ? Il n’y en a pas, si ce n’est (c’est déjà pas mal) celui de détrôner  le Président actuel.

Je m’interroge  également sur l’ardeur qu’aura le PS à organiser  les primaires  lorsque  le Président sortant sera lui même PS et  fera ainsi figure de candidat naturel.

Un système à l'américaine

Ces primaires nous conduisent directement au système électoral américain. L’affrontement entre des candidats dans le cadre des primaires internes  puis un duel mano à mano entre le champion des Républicains et celui des Démocrates. La vie politique risque de se résumer à cette échéance présidentielle de laquelle tout découlera. La législative du mois de juin ne fera qu’amplifier le résultat du mois d’avril.  La coordination des calendriers avec le mandat  présidentiel et législatif  en 5 ans, doublé du fait que la présidentielle précède la législative, renforce ce type de régime qui, à mon avis, annonce la fin des partis politique du moins dans leur capacité à proposer des projets collectifs et non pas en tant que simples organisateurs de compétitions électorales

Commentaires

Ma sensibilité politique qui est représentée actuellement par Éva Joly, n'était pas présente au premier tour de la primaire socialiste donc moi aussi je ne suis pas allé voter.

Pour le second tour de cette primaire PS, je m'interroge car il s'agit de désigner celle ou celui qui sera peut-être à la tête de l'état. Entre Aubry et Hollande existe-t-il des différences suffisantes pour que j'aille ajouter ma voix à l'une ou l'autre ? Ces différences sont bien sur dans leur capacité à prendre en compte le programme écolo et à accepter la discussion avec EELV.

Le Figaro répond à ma question ! Il semblerait que les discussions entre EELV et le PS ont été plus faciles et plus honnêtes pendant la période où Martine Aubry était à la tête du PS alors qu'avec Hollande ce fut une catastrophe.
Dimanche si les informations du Figaro ne sont pas démenties, j'irai voter

Écrit par : René | 12/10/2011

La vie politique américaine ne se résume pas uniquement à l'échéance présidentielle puisque tous les deux ans la Chambre des représentants est renouvelé entièrement et le Sénat l'est aussi mais par tiers
Le président est élu pour 4 ans ce qui le conduit à mi-mandat, comme aujourd'hui, à ne pas avoir une majorité favorable au Congrès

Écrit par : Joseph | 12/10/2011

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