03/10/2012
Dany reviens !
Lundi dernier, un journaliste de Ouest France me téléphone pour avoir mon avis sur le TSCG… il faisait, disait il, le tour des élus Verts pour connaitre les positions des uns et des autres. Le titre de l'article dans le journal de mardi... Dany reviens! . Sans renier cet appel, bien au contraire, je trouve quand même un peu courte la synthèse journalistique.
Une simple feuille de route.
Je ne vais pas reprendre ici, la note que j’ai déjà laissée sur mon blog. J’insiste cependant pour dire que le débat, qui en fait n’agite que les partis politiques, me semble tout à fait hors propos. Dans les faits La France n’a pas d’autre choix que de voter ce texte. Un rejet la mettrait en dehors de la boucle des pays dits "vertueux » en termes de déficitet soumettrait nos emprunts aux taux d’intérêt des usuriers internationaux.
Dire que ce traité est un diktat des libéraux est donc une évidence mais depuis Maastricht nous avons mis le doigt dans l’engrenage et tant que les majorités politiques européennes resteront à droite nous devrons boire la coupe.
Le véritable enjeu.
Le journaliste a choisi un angle pour son papier avec un titre racoleur … Dany reviens ! En référence à une opinion que j’ai exprimée à savoir que le coup de gueule de notre agitateur favori ne devait pas le mettre au ban d’Europe Ecologie Les Verts. Je persiste et je signe, nous avons trop besoin, le parti a trop besoin de Dany pour se permettre le luxe de le laisser partir. Dany connait parfaitement la règle du jeu. Il sait pousser le coup de gueule qui va bien et s’amuse de l’émoi qu’il créé. Il sait aussi parler de l’Europe comme personne et crédibilise les écologistes auprès d’une vaste partie de la population que les scrutins intéressent de moins en moins.
Franchement, ce TSCG dont les effets ont été largement anticipé, ne change rien au fait que de toutes façons traité ou pas la règle d’or ou de chocolat voulue par A Merkel et acceptée par Sarkozy puis par Hollande s’appliquera. Il ne vaut donc pas plus qu’un coup de gueule. Le véritable enjeu auquel les gauches européennes devraient vraiment s’attaquer n’est plus de jouer les postures mais bien de s’organiser pour créer les conditions du retour d' une majorité sociale susceptible de soustraire l’ensemble de l’Europe à la domination des marchés financiers. Alors et seulement alors nous pourrons parler d’une Europe politique.
23:37 Publié dans politique | Lien permanent