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12/10/2012

Le mariage a vécu !

code civil.jpgConformément à la promesse du candidat Hollande, une loi sera prochainement proposée qui autorisera le mariage des couples homosexuels. Bernard Poignant (maire de Quimper) dans différents articles ce jour, dit son opposition  (ses réserves : 16 oct ) à ce projet de loi

Prudent ou opposé à l’idée ? Dans une interview au site Famille chrétienne, le socialiste Bernard Poignant, maire de Quimper, émet des réserves appuyées vis-à-vis du mariage homosexuel. Il se confie au journal : « sur mon blog, j’ai fait part de mes réserves à propos de l’homoparentalité. Je crois que l’enfant a besoin de l’altérité. Comme orphelin, je me suis construit dans l’altérité du père absent… Tout enfant doit savoir qu’il a un père et une mère », souligne-t-il.) .

 Il argumente son refus par ce qu'il appelle "la nécessaire altérité du couple parent" (un homme, une femme, un papa, une maman). J'avoue franchement que ce débat me semble d'une autre époque tant le mariage me paraît décalé par rapport aux évolutions de notre société. 

Ceci dit en tant qu’adjoint au Maire, j’officie dans le cadre du mariage, conformément aux choix des couples hétérosexuels. Et sauf interdiction formelle du Maire (dont je tiens  ma délégation)je le ferai également pour les couples homosexuels.

Une institution décalée

Près d’un mariage sur deux se termine aujourd’hui par un divorce. Je ne pose aucun jugement moral sur le choix d’un homme et d’une femme d’unir leur vie dans le mariage  ou de mettre fin à une union officielle.  Je dis simplement  que  la réalité est là et que la vie de nos jours  fait que la notion de couple a changé.  Les sentiments sont toujours aussi présents, l’attirance de deux  êtres qui se recherchentest toujours aussi forte, le désir d’avoir et d’élever des enfants ne faiblit pas. Ce qui change, c’est que les femmes comme les hommes aujourd’hui souhaitent vivre leur vie et en particulier leur orientation sexuelle,comme ils l’entendent. Et ni la religion, ni la pression morale de l’environnement n’empêcheront les individus de vivre ce choix.La question des enfants est évidemment présente et perturbante en cas de séparation  mais elle ne suffit plus aujourd’hui pour justifier le sacrifice à une union  conjugale  "conventioonnelle"  mal  vécue. 

Du coup, ce n’est pas la question de l’ouverture du mariage aux couples homosexuelsqui devrait être débattue mais bien la forme juridique que peut prendre en 2012 l’union de deux personnes qui souhaitent partager leur vie.  Le PACS a été de fait  une véritable  avancée. C’est un contrat qui ne s’immisce pas dans le choix intime des personnes mais qui donne une réalité juridique à une vie commune.  Il ne règle pas tout et en particulier il ne règle pas la question de l’adoption des enfants.Il me semble dès lors évident que si la loi ouvre le mariage aux couples homosexuels, elle devra également  permettre  aux couples pacsés  d’adopter. 

Un enfant sur deux vit déjà la  réalité d'une famille recomposée.

Je suis incapable de dire ce que cette transformation de la famille produira sur l’épanouissement des enfants. Près d’un enfant sur deux vit déjà cette réalité et il doit grandiravec. Ce qui me semble évident par contre c’est que la loi, dans une démocratie,accompagne les évolutionsd’une société et ne peut être en décalage avec ces évolutions. La réalité des couples n’est plus celle que préconise le code civil de Napoléon.  L’ouverture du mariage aux couples homosexuels doit donc s'accompagner d’une  refonte des articles du code civil qui règlent les droits et les devoirs de ceux qui ainsi choisissent d’unir leur vie dans le cadre d’ un contrat.   

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