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17/11/2013

Les digues de la bêtise sont en train de lâcher.

 

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                Le débat concernant le mariage pour tous a eu lieu. Il s’est conclu par l’adoption d’une loi qui n’interdit pas le mariage entre un homme et une femme. Elle autorise, simplement deux femmes, deux hommes à avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs que les couples habituels. Les tenants de la famille classique ne se trouvent donc en rien lésés. On peut être d’accord ou pas avec les conclusions de cette loi mais elle a été voté par une majorité des Députés, elle doit donc être appliquée. Si d’aventure la droite voulait revenir sur ce qui n’est en fait qu’une prise en compte de la réalité vécue, il lui appartiendra de le faire.  Alors pourquoi cette haine envers La Ministre qui a porté magistralement ce débat.

                La couleur de la peau de Madame Taubira, son aplomb dans le débat  servent  en fait de chiffon rouge  devant des militants qui expriment ainsi pêle-mêle les différentes nuances   de leurs vérités  réactionnaires, sexistes, homophobes et racistes.

Ce qui est le  plus troublant,  c’est que ces expressions arrivent à un moment ou toutes les valeurs qui fondent une société démocratique et républicaine semblent être balancées par la fenêtre. Un peu comme si les digues étaient en train de céder laissant ainsi se répendre un flot nauséabond. Troublant également est le peu de réaction de la population. On assiste éberlué à une manifestation contre le mariage pour tous ou une fillette reprend visiblement avec beaucoup de plaisir un slogan on ne peut plus raciste «  la guenon mange ta banane.. »  Une conseillère municipale UMP y va ensuite  de son couplet en diffusant une image représentant Mm Taubira en «  y’a bon banania …. »   et pour terminer la semaine c’est le journal d’extrême droite « minute » qui propose en une… «  Maline comme un singe Taubira retrouve la banane.. ». Il ne suffit pas aujourd’hui de s’indigner contre ce que certains appellent simplement des dérapages et qui sont en fait des révélateurs d’une société qui s ‘égare.  Une fillette, une conseillère municipale, un journal…  non, ce ne sont pas des propos de comptoir. C’est bien le signe d’une société qui se délite. 

              Alors que faire ? 

 - Commencer par appliquer la loi. Les insultes à caractère raciste sont passibles de la justice. Que l’Etat, garant des valeurs républicaines,  se porte donc  partie civile  quand une  de ses Ministres est ainsi attaquée. L’Etat aurait d’ailleurs du, au même titre,  exclure de l’Assemblée Nationale, ce Député Morbihannais qui singeait une  poule alors qu’une de ses collègues s’exprimait à la tribune.

- Manifester systématiquement notre désapprobation  devant de tels comportements. Ne rien laisser passer. Nous étions moins de 100 ce dimanche matin à Daoulas pour exprimer notre soutien à Madame Taubira. Ce n’est pas suffisant nous aurions du  être des milliers. Il est prévu un rassemblement à Quimper  à la fin du mois. Que ce rassemblement soit celui des terrassiers  qui viennent à la main colmater les brèches avant que les flots de la bêtise n’emportent tout sur leur passage.

 

Commentaires

De beaux sujets: l'homosexualité, le racisme...
C'est parce que la gauche a délaissé tous les autres sujets qu'elle a perdu toute crédibilité et que le social se délite mais il semble que rien ne serve de leçon.
Pendant ce temps rien sur le pacte commercial Nord Atlantique (silence des verts...) qui viendra encore plus désintégrer le peu de social qui existe et abêtir les masses, il sera encore bien tard pour pleurer sur la bêtise supplémentaire que nous apportera cet arrangement tenu secret avec la complicité de nos "gouvernants".
Pendant ce temps M.Bigot ne dit rien sur la masse d'Albanais qui arrive à Quimper à qui il faut trouver des logements et donner des cours de français de 6 mois comme l’exige l'union européenne, rien sur les gens qui payent leur impôts locaux qui se font cambrioler à tour de bras en ce moment (c'est la double peines des couillons qui travaillent) , rien sur le Frugy dont les abords ne sont plus très verts,ni fréquentables. On sait bien que l'amour du lointain est toujours suspect et n'est là que pour masquer l'indifférence du proche. Alors oui les formes d'expression du racisme sont en ce moment primaires mais à qui la faute ???

Écrit par : fredreborn | 18/11/2013

Il y a un problème sur le Frugy ? de quel ordre ?
Je suis surprise par la capacité des intervenants sur ce blog à ne jamais parler du sujet abordé mais à rebondir sur d'autres sujets sans lien évident même si sans doute dignes d'interêt. Personellement, ces phénomènes racistes qui se multiplient partout en Europe me désolent pour rester polie.

Écrit par : Nicole | 19/11/2013

Le lien ????


1/Difficile de ne pas faire le lien entre immigration et racisme!

2/ Le fait de ne se focaliser que sur des symptômes de sujets annexes permet de ne pas parler des causes profondes.

L'appel incessant depuis des années aux principes républicains est devenu la tarte à la crème de nos représentants. Cette injonction, qui relève plus d'un aveu d'impuissance, est devenu assez pathétique et lassante venant d'autorités qui ont tout fait et qui persistent à maltraiter leur idole Marianne. En acceptant les règles du capitalisme casino et son idéologie nos pleurnichards de politiciens essayent encore de se draper dans la vertu perdue d'une souillon qui chaque jour déploie le tapis rouge pour se faire violer. Les verts qui, inconsciemment, soutiennent les outils de l'ultra libéralisme (internationalisme, rupture des traditions, légitimation des outils de surveillance, droits international ...) voudraient nous donner des leçons de morale en appelant au comportement moutonnier et docile de la bonne pensée satisfaite de soi. C'est en toute complicité et connaissance de cause que nos politiciens de tous bords ont fait entrer le cheval de Troie. Lorsque le principe de vie énoncé repose sur la subsistance, la survie biologique et la maximisation de l'intérêt égoïste au détriment de principes en quoi les choses consistent il ne faut pas s'attendre à des miracles. L'abstraction des idées républicaines n'a plus de prise ni de terrain d'expression qui aurait encore du sens dans les infrastructures et les rapports humains qu'elle a elle- même mis en place.
Alors on s'en prend aux formes primaire du racisme qui émergent ici et là, mais chaque jour c'est ce qu'on demande au consommateur, de se libérer, d'être sans retenu, cet appel au déchainement pulsionnel est désormais l'énergie (du désespoir) de la croissance.
Alors savoir qu'on prépare en sous-main un traité qui va balayer à l'image d'un typhon le peu de barrières qui subsistaient pour faire face à l'avidité des multinationales et à sa puissance de destruction massive des liens civilisés et dont le but est d'extraire le maximum d'argent aux Etats (cela mêmes qui en appellent aux économies et à l’austérité ! !) cela revêt plus d'importance que les insultes sur la personne de Taubira et le mariage gay et aura des conséquences bien plus désastreuses.
Maintenant nos représentants, toujours dans le ciel de leurs idées, préfèrent s'en remettre aux statistiques des experts plutôt qu’aux expériences du quotidien, alors je me permettais de rappeler quelques faits qui changent les rapports et dont l'ouverture des frontières n’est pas étrangère : par exemple depuis que l’Albanie est rentrée dans l’union il y a beaucoup d’arrivants, la corruption et le racket sont les modes de survie là-bas alors lorsqu’on voit qu’à Quimper, entre autres, qu’on dépense des sommes folles pour accueillir ces gens qui ne comprennent rien à notre manière d’être et que d’autres qui travaillent ont du mal à se loger et se font cambrioler par ces même gens on peut comprendre une forme d’exaspération. Quand on apprend que des chaines d’hôtels ont un taux de remplissage très fort toute l’année grâce à des accords passés avec les collectivités locales pour accueillir des sans-papiers et que les managers se versent des primes mirobolantes arguant du bon résultat de leur chiffre d’affaire on est en droit de se poser des questions sur sa feuille d’impôts… Aussi lorsque des auteurs plutôt modérés comme Renaud Camus ou Richard Millet tentent d’aborder le sujet d’immigration sur un mode construit et réfléchit on les bâillonne systématiquement ouvrant du coup un boulevard aux réactions épidermiques et pulsionnelles. Le fait d’éviter toutes discussions sur le sujet et d’en évaluer les enjeux est le seul responsable du racisme primaire.

Écrit par : fredreborn | 21/11/2013

Ce que dit monsieur Le Bigot sur le racisme est tout à fait vrai. Ce que dit Nicole est tout à fait vrai également. Ce que dit fredreborn est entièrement vrai.
Concernant le racisme il ne faut pas être angélique. Pour ce qui est de Christine Taubira, les remarques racistes à son égard doivent être punies, surtout lorsqu'elles viennent d'élus qui devraient donner l'exemple. Concernant les albanais dont parle fred, j'aurais tendance à dire qu'il ne faut pas avoir d'à priori négatif à leur égard et les traiter comme toutes autres personnes. Pourtant sa remarque sur la différence de "culture" est exacte. Et c'est là qu'il ne faut pas être angéliques et naïfs. La vigilance, la justice, une bonne dose de réalisme et s'il le faut de fermeté, tout en respectant les droits de l'homme, et surtout sans faire de généralité concernant une race ...c'est compliqué mais cela devrait être la règle.
Quant au "lien" dont parle Nicole entre les sujets abordés par monsieur Le Bigot et les remarques des internautes, c'est vrai qu'on quitte parfois le fond de départ. Mais c'est une chose nécessaire pour parler des vrais problèmes, parce que monsieur Le Bigot est impayable pour trouver des sujets consensuels pour essayer de s'attirer de la sympathie.
Vous savez du genre: la guerre ce n'est pas bien, je suis pour la paix. Ou alors, le racisme c'est mal et pire encore lorsqu'il y a du sexisme. Ou encore: tuer des animaux ce n'est pas bien, ou, polluer la planète ce n'est pas bien pour nos enfants, etc......
Normal donc qu'on essaie de lui rappeler que lui aussi par ses décisions peut faire du mal, et qu'il a des responsabilités envers ceux qui doivent subir les conséquences de ses idées angéliques.

Écrit par : oscar | 23/11/2013

Le racisme quel qu'il soit est de toute évidence condamnable.
Mais fredreborn a tout fait raison d'élargir le débat, parce qu'on ne peut se contenter de s'indigner de faits sur lesquels tout le monde est de toute façon d'accord (à part quelques extrémistes). Ce que dit fredreborn est exact (excepté que tous les albanais ne sont pas forcément des voleurs), il s'exprime bien et dénonce des vérités dérangeantes. Le seul bémol est que le FN se nourrit également de cette réthorique.
Mais je préfère le franc parler de fred à l'hypocrisie de ceux qui se contentent d'énoncer des évidences qui ont de toute façon l'approbation de la majorité. Daniel Le Bigot étant en campagne électorale, on peut comprendre qu'il cherche à s'attirer des voix sur un sujet qui fait l'unanimité, plutôt que de parler de ses échecs et des problèmes qu'il a créé sous son mandat à Quimper.

Écrit par : breton | 23/11/2013

bonjour,

je n'ai pas tout compris aux écritsd de fredreborn , comme d'habitude d'ailleurs.
mais
lire que renaud camus ou richard millet sont je cite "des auteurs plutôt modérés" excusez moi mais ça fait froid dans le dos.
et tant qu'a faire, dieudonné et alain soral sont des libres penseurs injustement baillonnés.

Écrit par : philig | 25/11/2013

Je vois déjà deux erreurs dans votre intervention:
1/ sans vouloir être leur avocat ni chercher polémique (car je n'en ferai pas un cheval de bataille) l'image que vous vous faites des deux auteurs me semble correspondre au traitement qu’ils ont reçus dans les médias plutôt qu'à la lecture de leurs ouvrages dans lesquels on serait bien en peine de trouver des appels à la haine ou quoique ce soit d’effrayant.
Que leurs discours ne collent pas avec l'idéologie du politiquement correct soit ! Mais de là à avoir des frissons dans le dos à l'évocation de leurs noms révèle plutôt d’une patente frilosité qu'un jugement objectif. Cela révèle aussi que les normes sur les discours imposées sont bien en place et ça aussi ça fait froid dans le dos.
Comme le disait Cornelius Castoriadis on ne peut rien pour celui qui a décidé de se suicider (comme les peuples aujourd'hui), à vous de voir si annoncer la situation est effrayant ou s’il est préférable de ne pas la regarder ou encore d’y participer.

2/ Le manque de proportions et de discernement qui sévit cruellement aujourd'hui se fait sentir dans l'amalgame qui vous pousse à citer Alain Soral et Dieudonné pour mieux disqualifier les deux autres.

Je suis satisfait (et même surpris) d’avoir été compris au moins par les autres intervenants. Petite précision tout de même je ne m’en prends pas aux étrangers qui viennent mais aux politiques et représentants qui rarement se trouvent eux affectés par leurs choix préférant laisser porter le fardeau de leurs erreurs sur la collectivité, c’est ce qui s’appelle aujourd’hui être en responsabilité…

Écrit par : fredreborn | 25/11/2013

je vois dans votre réponse tout le côté négatif du net on ergote sur un mot pour éviter de répondre.
je confirme que je pense (tout seul) que mrs millet et camus ne sont pas des auteurs plutot modérés pour reprendre vos termes.
je serai curieux de connaitre ceux que vous imagineriez extremes.

et on finit par une petite ouverture me permettant de me confronter aux autre intervenants.

vous etes visiblement habile a ce genre de pratique j'arreterai là.

Écrit par : philig | 25/11/2013

A propos de Camus, ne pas confondre Renaud et Albert, rien à voir :-)

Écrit par : GGRD | 27/11/2013

Et à propos de Millet ne pas confondre Richard et Jean-François, rien à voir non plus...
J'avoue ne connaître ni les écrits de Camus ni ceux du Millet dont il est question. Il m'est donc difficile d'avoir un jugement là-dessus. Par contre il y a des phrases qui me parlent. Par exemple celle de Fredreborn (...)"je ne m’en prends pas aux étrangers qui viennent mais aux politiques et représentants qui rarement se trouvent eux affectés par leurs choix préférant laisser porter le fardeau de leurs erreurs sur la collectivité(...)" Cette idée correspond à ce que je pense.

Écrit par : breton | 28/11/2013

Cher philig décidément vous voyez le mal partout où c'est moi qui ne le voit pas...
J’ai dit que je ne voulais pas polémiquer parce que ça n’en vaut pas la peine et par politesse je vous réponds pour vous montrer que la personne qui se cache derrière l’internaute n’est pas mal intentionnée à votre égard.
Il me semble que c'était implicite Soral et Dieudonné sont extrêmes par rapport aux deux susmentionnés, Camus et Millet pourraient être qualifiés de réactionnaires et de conservateurs mais extrêmes? Et ce n’est pas ergoter, les mots ont un sens, toute l’œuvre d’Orwell est basée sur l’importance et le détournement des mots, d’ailleurs lui-même se qualifiait « conservateur anarchiste » et cela avait son importance sans compter que toute la connaissance du monde est limitée à celle des mots...
Et si les réactionnaires vous font peur je vous encourage à lire Harold Bernat : « Vieux réac ! Faut-il s'adapter à tout ? » Vous verrez que l’humour n’y manque pas.
Pour être franc les auteurs (français) extrêmes je n’en connais pas beaucoup.
Les ultra-libéraux (Tea Party) américains, Fox News peuvent être qualifiés d’extrêmes, les multinationales et leurs représentants sont extrêmes, la BCE/ OCDE/ FMI et les lois européennes dans bien des domaines sont extrêmes...Le Quatar et l'Arabie Saoudite sont extrêmes (les étrangers y sont très très malmenés d’ailleurs), et on leur déroule le tapis rouge que je sache...
Devant leurs excès c’est la loi d’action/ réaction qui joue, à leur extrémisme d’autres extrémismes répondent, difficile d’y échapper sans tomber dans le totalitarisme qui nous guête.
Il ne faut pas se tromper de cible.
Toujours une question de proportions et de degré de nocivité à prendre compte.
Pour parodier Staline « Camus et Millet combien de divisions » ?
De l’autre côté les dépenses militaires américaines sont plus importantes que toutes celles des autres pays réunis et chacun l’apprend à ses dépens : un livre fort intéressant à lire et absolument effrayant : Naomi Klein « la doctrine du choc », les ennemis ne sont pas forcément là où l’on croit et le jeu de masques peut se révéler plus complexe.…

Écrit par : fredreborn | 04/12/2013

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