26/11/2013
Dépasser nos émotions et regarder plus loin.
L’agroalimentaire en Bretagne c’est près de 70 000 emplois directs. On considère que la conjoncture rend précaire la situation de 5 000 à 6 000 d’entre eux. C’est beaucoup certes, mais de là à dire que l’agroalimentaire est à la Bretagne ce que les mines ont été à la Lorraine, il y a un pas. La sidérurgie représentait près de 100 000 emplois en 1968, elle mobilise à ce jour moins de 6 000 travailleurs.
Le « pacte pour l’avenir » peut être une chance pour notre région si nous savons l’inscrire dans une perspective de développement durable. Réclamer auprès de Bruxelles les mesures compensatoires pour continuer à produire et à exporter du poulet de batterie n’a pas de sens aujourd’hui. De la même manière, réclamer un assouplissement des règles de production porcine qui auront comme conséquence une augmentation de la pollution des eaux est également un non sens. La fermeture des abattoirs GAD de Lampaul n’est pas due à un manque de matières premières mais en grande partieau fait que même les producteurs locaux, qui pourtant manifestent dans la rue, font abattre leurs bêtes en Allemagne. Entre 150 000 et 750 000 porcs vivants font ainsi le voyage vers l’est avant de revenir, jambons, dans nos hyper marchés. Le dumping social porté aux nues par les libéraux actuellement majoritaires au parlement Européen en est la cause principale.
Alors oui au « pacte d’avenir » mais non au « pacte du passé ». Si l’agroalimentaire reste et doit rester une très importante source d’emplois pour notre région il faut qu’elle prenne en compte l’évolution de nos consommations. L’objectif n’est plus dans la quantité mais bien dans la qualité. Produire moins en produisant mieux.
Quimper souhaite développer un vaste projet autour de l’agroalimentaire dénommé IALYS. Pourquoi pas ? Mais à condition que ce projet soit porteur de valeurs en matière de qualité. S’il s’agit de recycler les vieilles recettes, il n’offre aucun intérêt si ce n’est à quelques industriels emportés par leur élan productiviste.
Un « pacte d’avenir » qui ferait de la Bretagne une région d’excellence en matière de production d’énergies, voilà un vrai projet porteur. Nous avons tous les éléments pour le mettre en œuvre. Le vent, la mer… des personnes qualifiées, il nous manque juste la volonté politique. Dans une situation de crise comme celle que nous traversons, il faut sans doute, l’espace d’un temps, trouver les rustines pour les petites réparations mais c’est dans l’innovation que nous trouverons notre avenir. Il appartient certes aux politiques de garder les pieds sur terre mais aussi de lever la tête et de regarder au-delà des expressions émotives du moment, pour ouvrir les voies de demain. Les cinquante dernières années nous ont apporté l’abondance des richesses matérielles. Elles laisseront à nos enfants une lourde dette envers la nature qu’ils ne pourront pas payer.
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Commentaires
Si je comprends bien, 5 à 6000 emplois de perdus, ce n'est rien pour vous (en dehors d'une 'compréhension" de facade). Votre dogme passe avant. Et vous avez tous les arguments bienpensants pour justifier vos choix. J'entendais aujourd'hui sur france-info un responsable des bonnets rouges, producteur d'échalottes, qui condamnait votre (EELV) dogmatisme et votre vision passéiste adepte de la décroissance malheureusement au pouvoir.
Et j'apprends aujourd'hui encore, que Dominique Voynet jete l'éponge. Après Noël Mamère, Dany Cohn Bendit, et José Bové à la peine, cela fait beaucoup pour un minuscule parti.
Une petite larme sur la dette envers la nature et nos enfants justifie tout et n'importe quoi pour vous.
Les éoliennes ? Elles "font" écolo mais sont plus que contestées sur tous les plans. Pas rentables, pas écologiques, des "broyeurs" d'oiseaux, etc... Renseignez vous. Les hydroliennes ? Pareil: des broyeurs de poissons...
alors plutôt que de partir tête baissée, dogme en bandoulière et main sur le coeur vers n'importe quoi pour "faire écolo", si on réfléchissait ?
Condamner le productivisme, d'accord, mais pas pour le remplacer par un dogmatisme aveugle et autoritaire.
Écrit par : erwan | 27/11/2013
Votre billet"au jour le jour" défend l'impôt. On s'en serait douté, vous sachant adepte de la contrainte. C'est un trait de caractère chez vous. Et la Liberté ? Cela évoque quelque chose dans votre esprit ?
Écrit par : erwan | 27/11/2013
bonjour,
on peut discuter a mon avis de l'assiette de l'impot mais il est indispensable si l'on veut que l'etat, les communes la région et les départements fonctionnent.
les grecs s'en sont tres bien passés on voit ou cela les a menés.
la liberté avec un grand L n'a pas grand chose à y faire.
sur le billet du 26 j'ai d'autres remarques j'y reviendrai
Écrit par : philig | 27/11/2013
Re-bonjour j’aurai aimé savoir qui est le « on » qui considère que la conjoncture rend précaire la situation de 5000 à 6000 d’entre eux ?
Je pense aussi que des entreprises qui bâtissent leur modèle économique sur la perception de subventions sont dans le faux. Que mes impôts (pour rester dans l’humeur du billet précédent) servent à cela me choque.
Par exemple Doux a raté le coche et se sont les salariés qui en ont fait les frais.
Sur la place de l’agroalimentaire elle me parait essentielle dans notre région comme ailleurs, il faut quand même produire suffisamment et la question du coût pour le consommateur ne peut être enlevée de l’équation.
D’où l’intérêt d’un projet comme ialys porté par quimper communauté c’est ce genre de projet qui pourra accompagner le changement que vous appelez de vos souhaits plus que (je charrie) l’augmentation du nombre d’étals de producteurs bio le samedi matin le long du steir.
(en plus oscar vous objectera que l’on ne peut plus venir au centre ville, là aussi je plaisante)
Les circuits courts dont je suis adepte ont aussi leurs limites.
Il faut s’investir à fond dans un tel projet plutôt par exemple que dans une salle de concert (projet soutenu par un autre élu) le premier projet me paraissant largement plus adapté aux préoccupations d’emploi et d’économie du territoire que le second.
Et pourquoi l’un au détriment de l’autre ? Ce projet ialys ne fait pas obstacle à la cohabitation avec un projet en matière d’énergie.
Écrit par : philig | 27/11/2013
Eh non Philig, puisque vous abordez ce sujet en "plaisantant" ,je ne vous dirai pas qu'on ne peut plus venir au centre ville. C'est plus grave que cela. Plus de 1000 places de parking (gratuit) en moins qu'il y a 3 ans, et alors que les parkings affichaient complet, aujourd'hui on les voit désertés.
Pourquoi à votre avis ?
On a compliqué les accès, les places de stationnement sont beaucoup plus chères qu'avant, les surfaces commerciales avec leurs immenses parkings gratuit ont explosé en périphérie. Je peste à chaque fois que je suis obligé d'aller à une borne au centre ville, de mettre 50 centimes d'euros pour simplement avoir 3 minutes pour poster une lettre ou déposer un colis quelque part. Cela ne loupe pas, 2 minutes d'inattention et c'est la prune. Je comprends que les gens finissent par renoncer à venir, et qu'ils préfèrent concentrer leurs achats en périphérie.
Une évidence qui va réjouir messieurs Le Bigot et Bigorgne: ils ont gagné: les gens ont changé leurs habitudes ces toutes dernières années. Et c'est malheureusement irréversible. le centre ville est mort pour le commerce, il n'existe plus que comme jardin d'agrément. Les échos que j'ai des commerçants que je connais sont plus que catastrophiques. (impayés, redressement judiciaire, mise en vente des fonds qui ne trouvent pas preneur, des vies de travail pour se retrouver ruiné,...)
Mais tout cela, monsieur Le Bigot le sait et il s'en moque totalement.
Alors je me demande encore pourquoi certains font des commentaires sur ce qui ne mérite que le silence.
une petite citation? : "« Après avoir fait une grosse connerie, le chat grimpe dans l’arbre. Et le fonctionnaire, dans la hiérarchie. »
Bruno Masure
"Pisser dans un violon, donner un coup d'épée dans l'eau, travailler pour le roi de prusse, se battre contre des moulins à vents", ... voilà tout l'intérêt de commenter les écrits de quelqu'un qui n'attend rien et n'apprend rien des autres.
Bonne nuit
Écrit par : oscar | 28/11/2013
Oscar mais qu'est ce qui vous pousse à intervenir sur ce blog puisque vous prétendez que cela ne sert à rien... le simple plaisir nombriliste que vous semblez éprouver à vous relire, le combat politique qui vous motive et qui consiste pour vous à atteindre l'autre quelque soit l'argument. Pour ma part, Je vous trouve d'une mauvaise foi indéniable.
Écrit par : dominique | 28/11/2013
A Dominique, et monsieur Le Bigot par rapport à son billet d'humeur du jour.
A Dominique, vous avez raison: pourquoi dire que cela ne sert à rien et intervenir tout de même. Je n'interviendrai donc plus sur ce blog pour être en accord avec mes idées.
A monsieur Le Bigot : ma "belle plume" commer vous dites, je vais l'utiliser ailleurs, puisque de toute façon vous ne changerez jamais rien à votre manière de penser et que vous ne tiendrez jamais aucun compte de ce que peuvent penser ou dire ceux qui interviennent sur ce blog.
J'invite donc les autres intervenants à vous opposer le silence, ainsi il ne vous restera que les 2 ou 3 "obligés courtisans" pour glorifier votre génie. En l'absence d'opposition je ne doute pas que vous finirez par croire que tout le monde est d'accord avec vous.
Bonnes fêtes de fin d'année.
Écrit par : Oscar | 29/11/2013
Philig,
Vous parlez des grecs, mais je ne vois pas le rapport avec le sujet.
Le problème grec tient plus aux milliers(millions?) de fonctionnaires payés à ne rien faire qu'à autre chose.
Ne mélangez pas tout.
Écrit par : erwan | 29/11/2013
Dans votre billet "au jour le jour" d'aujourd'ui vous cherchez à recadrer les visiteurs du blog, de manière un peu professorale (Bernard Poignant agit de la même manière :) ). Vous dites d'une certaine façon:"C'est moi qui décide des sujets et on ne parle pas d'autre chose."
Y aurait-il des sujets tabous, des sujets qui vous gènent ? N'aurait-on le droit de parler que de sujets banals qui sont sûrs de faire l'approbation générale ? Les vrais problèmes qui se posent aux Quimpérois depuis que vous avez décidé de leur imposer votre vision "anti-voitures" n'ont-ils pas le droit d'être évoqués ?
C'est vrai que vous ne les abordez que rarement, tant ils soulèvent de passions et d'oppositions, et tant vous vous escrimez à essayer de détourner l'attention des vrais problèmes dont vous êtes en partie responsable. Il est vrai que monsieur le maire en tête, qui a soutenu vos projets sans peut-être en mesurer les conséquences parce que sa tête était ailleurs, monsieur Bigorgne, dont je préfère ne rien dire, monsieur Andro qui a accompagné joyeusement l'expansion infinie de la périphérie, ont leurs part de responsabilité également dans ce qu'une grande partie de la population appelle "la mort du centre ville".
A chacun d'assumer ou non ses responsabilité. Je vous reconnais l'intelligence d'accepter les commentaires sur votre blog. D'autres, monsieur Poignant entre autres, ne les acceptent pas, ou s'il est possible de commenter leurs "articles", ils n'affichent jamais les commentaires. Un peu limite pour un grand démocrate...
La "gauche" (dont je fais...ou faisais partie) est très décevante. La démocratie, les consultations ou autres "débats" ne sont que des alibis pour imposer des choix faits d'avance.
Je croyais que l'autoritarisme était l'apanage de la droite. Je constate que la gauche procède exactement de la même manière, bonne conscience en plus.
Je ne voterai jamais extrême. Que me reste-t-il ?
Le vote blanc ? Il sera reconnu mais ne comptera pas comme vote exprimé! Encore une hypocrisie de la gauche qui défend la démocratie mais se garde bien de l'appliquer lorsque cela pourrait la mettre en danger.
Comment ne pas comprendre les "bonnets rouges" et autres qui expriment leur rejet d'un système hypocrite dont il faut reconnaître que vous êtes adepte consentant.
Écrit par : breton | 30/11/2013
"La fermeture des abattoirs GAD de Lampaul n’est pas due à un manque de matières premières mais en grande partie au fait que même les producteurs locaux, qui pourtant manifestent dans la rue, font abattre leurs bêtes en Allemagne."
voilà des propos qui sont typiques du militantisme ... le militant et le militaire (c'est d'ailleurs le même mot) ont ceci en commun : on leur interdit de réfléchir... on leur demande d'obéir... aux ordres pour les uns, aux idées pour les autres. Les uns ont des visières (qui les empêchent de voire le ciel dixit Maxime Le Forestier) les autres ont oeillères (qui les empêchent de voir la réalité).
la baisse de la production porcine en Bretagne est de l'ordre de 3% par an depuis 3 ans. Pendant ce temps elle a augmenté de 20% en Allemagne et en Espagne, de 15% au Danemark et de 6% aux Pays Bas, depuis 10 ans... Pourquoi? alors que les bretons sont les champions de la performance technique (avec les Danois et Hollandais)?
Pour de multiples raisons qui se combinent et s'additionnent mais qui se résument tous en un mot : perte de compétitivité : distorsions de concurrence, sur la main d'oeuvre, l'environnement et la fiscalité, l’empilement des normes administratives, la longueur d'instruction des dossiers, le découragement des jeunes à s'installer en porc, la pression médiatique, la pression des écolos, les mises aux normes, l'éloignement géographique de la Bretagne, le coût des matières premières ... tout cela fait que les producteurs tirent la langue et que la production baisse... avec toute les conséquences que l'on connait ... moins de porcs = moins d'abattage = des salariés au chômage ...
mais ceci est de l'économie ... et peut-on parler "économie" à un idéologue, notamment écolo ?
Alors qu'ils continuent à penser que l'exportation en vif vers l'Allemagne est le seul responsable... cela leur donnera bonne conscience. Ces exportations en vif sont marginales et regrettables; elles répondent à des réalités "économiques" mais ce serait trop long et inutile d'expliquer cette réalité à ceux qui ne veulent pas la voir.
et puis positivons : moins de porcs = moins de lisier = moins d'algues vertes = plus d'environnement ... c'est ce que l'on veut ? non ?
Écrit par : Yvon Kerléguer | 30/11/2013
Je suis d'accord avec Oscar qui préconise le silence.
Mais avant de me taire, j'aimerais que vous lisiez l'article page 61 du dernier "Marianne".
Il émane de Jean-Louis Butré, Président de la "Fédération environnement durable."
C'est une condamnation sans équivoque du business de l'éolien. Je cite "Les consommateurs vont devoir payer (plusieurs centaines d'euros par an de surcoût sur leur facture EDF) pour alimenter des affairistes qui font fortune en priofitant du "business écolo éolien". Berlin qui est cité en exemple par nos écolos, qui ont une longueur de retard, vient de programmer l'arrêt de son programme éolien qui est une impasse et qui va augmenter de 50% la facture énergétique des consommateurs.
L'éolien n'est pas rentable, c'est un gouffre financier, en France il ne fonctionne qu'à 24% de productivité en moyenne!
Ce business d'après monsieur Butré a permis en Espagne, Allemagne, Autriche de développer des circuits de blanchiment d'argent, voire mafieux, grâce à des prolongements dans des paradis fiscaux.
On est loin des idéaux naïfs de nos écolos de service, qui persistent et signent.
Il faut savoir que la France, sous la pression des écologistes, a choisi d'accélérer le développement de l'éolien, au nom de la "transition énergétique" vantée par nos élus locaux, . Cette "transition" va coûter" 40 milliards d'euros! Je répète: 40 milliards d'euros! Et cet argent va partir en Allemagne qui fabriquera nos futures éoliennes, alors qu'ils ont décidé de ne plus en implanter chez eux parce que ce n'est pas rentable.
(3 millions d'euros pour une éolienne qui ne tourne qu'à 24% de sa capacité... et les écolos veulent en imposer 20 000 dans nos paysages)
Et les pigeons c'est qui ? Les contribuables français qui verront leurs factures d'électricité augmenter de manière exponentielle, mais qui ne réagiront que lorsqu'il sera trop tard comme d'habitude, parce qu'il ne sont pas informés, ou désinformés par nos élus, écologistes en tête, qui profitent de tous les supports de propagande officiels pour imposer leurs idées.
Mais on peut compter sur ces mêmes élus pour dire que c'est un mal nécessaire pour assurer l'avenir de nos enfants.
On connaissait Ubu-Roi, voilà les "écolos-rois".
Donc lire le dernier "Marianne" page 61...(je n'ai aucune action dans cette revue, mais elle ose dire des vérités qui dérangent)
Comme dit "Yvon" :" inutile d'expliquer des réalités à ceux qui ne veulent pas voir"
Donc je m'abstiendrai à l'avenir de commentaires sur les absurdités d'un mouvement écolo qui se perd à chercher le "pouvoir".
Écrit par : breton | 30/11/2013
Ce blog va donc devenir un désert
Plus de commentaire vengeur, plus d'attaque contre le plan transport, plus de dénonciation des écolos
Fini de rigoler avec des commentaires plus longs que la longue marche, plus long que le Nil, plus long qu'un jour sans fin
Écrit par : jean | 01/12/2013
Le désert gagne du terrain, depuis Nietzsche rien de nouveau. Sauf que l'on parle d'un désert intérieur!
La vrai question est donc de savoir quels enfants on va laisser au monde?
A la vision du monde Anthropocène où l'ingénierie climatique va peu à peu se mettre en place devant l'impossibilité de modifier notre conception du monde comme techno- nature, M. Le Bigot croyez-vous vraiment que l'on puisse s'adonner à la chasse aux papillons avec son filet sur un terrain de bataille commerciale mondialisée et sans merci en affirmant que notre survie en dépend?
La transition énergétique et les énergies renouvelables sont des concepts qui sont tout droit sortis de think tanks industriels afin de camoufler les impasses du productivisme et de le perpétuer tel quel. Dans l'histoire du modernisme,depuis la première révolution industrielle, les énergies ne se sont jamais substituées les unes aux autres mais ont eu un effet cumulatif, ainsi contrairement aux idées reçues la France n'a jamais consommé autant de charbon que depuis 2011. Aussi ce n'est pas leur efficacité qui a dicté leur développement mais les opportunités économiques (ainsi Ford qui racheta les tramways pour les remplacer par des moteurs à essence), que je sache l'intérêt général n'est pas plus en vogue aujourd'hui c'est plutôt la politique de la terre brulée pour 1% de croissance.
Sur le plan même écologique il y a beaucoup à dire des illusions renouvelables (à lire dans les éditions de l'encyclopédie des nuisances, édition tenue par un ancien compagnon de José Bové mais moins attiré par les flash médiatiques...) que l'on trouve décrite dans le livre "le sens du vent". Comme il a été dit plus haut, et sans faire référence aux banksters et autre mafieux de tous poils, les éoliennes ont un rendement annuel de l'ordre de 25% au mieux mais surtout elle font appel à des terres rares dont les détenteurs sont en majorité les chinois, ils ont d'ailleurs restreint leur exportation prenant conscience de l'enjeu économique et privilégiant leur propre besoin intérieur. On ne s'étendra pas sur les difficultés et les investissements gigantesques de l'éolien maritime (abandonné dans d'autres pays, crise oblige...)
D'ailleurs ironie industrielle la fabrication du photovoltaïque (obtention du polysilicium toujours en Chine bien sûr...) et des terres rares pour l'éolien consomment énormément de charbon (production d’électricité chinoise): aussi on déverse sur le premier terrain venu 4 tonnes de téthrachlorure de silicium liquide pour une tonne de polysilicium. Autre effets secondaire du photovoltaïque: la chasse à l'hectare, les panneaux sont très gourmands en espace pour une exploitation industrielle sans compter que leur durée de vie est limitée ce qui est très rarement énoncé. L'éco-citoyen ne se pose que la question du choix technique sans remettre en cause les besoins façonnés par le système industriel. En cela il participe activement à la domestication des masses pour les préparer au totalitarisme industriel et militarisé qui semble être la prochaine échéance de nos sociétés, quoique déjà en place aux USA, voir Henry A. Giroux.
Écrit par : fredreborn | 03/12/2013
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