10/12/2013
Le dimanche, on ne travaille pas...
Il paraitrait, aux dires de la droite quimpéroise, qu’en dehors d’une ouverture le dimanche, il n’y aurait point de salut pour le commerce du centre ville. Comme si l’acte d’achat correspondait uniquement à l’offre qui nous est proposée et non plus à la satisfaction de nos besoins ou de nos désirs. Voilà une manière bien cavalière de nous prendre pour des moutons. Notre statut de citoyen responsable se serait, d'après cette droite, progressivement transformé en celui d'acheteur compulsif sept jours sur sept.
Il y a de plus, dans la revendication d’ouverture des commerces le dimanche, une énorme tromperie. Consciente ou innocente cette revendication satisfait tout particulièrement les grandes surfaces. Il est en effet impossible de faire une distinction entre le commerce de centre ville et celui de la périphérie, l'autorisation concernerait donc toutes les formes de commerce. Sachant que près de 80% du chiffre d'affaire commercial de la semaine se réalise aujourd'hui en périphérie, il y a tout lieu de penser qu'il en sera de même le dimanche. C'est donc bien la décision prise par la municipalité de Quimper de ne pas accorder de dérogations qui préserve le commerce de proximité. En effet rien n'empêche les commerçants du centre d’ouvrir sans salariés. Le fondement de la loi est basé sur cette notion de travail salarié. Ce qui est interdit ce n’est donc pas d’ouvrir un commerce mais bien de faire travailler des salariés le dimanche.
Un certain nombre de salariés demandent de pouvoir travailler le dimanche, afin de compenser les faibles salaires pratiqués dans ces grandes surfaces. Ou se situe alors la limite? Pourquoi ne pas, dans la foulée, envisager une ouverture tous les dimanches et ensuite une ouverture de nuit...toujours pour parer aux fins de mois difficiles. Ou se situe la liberté de choix quand les salariés sont insuffisamment payés et n'ont d'autres solutions que d'accepter ces corvées? L'obligation du repos hebdomadaire, puis les 35 heures sont de grandes avancées sociales, soyons vigilants à ne pas les voir disparaitre, grignotées petits bouts par petits bouts.
Il appartient aussi aux commerçants de mettre en valeur les vitrines en cette période de noël. Si le désir d’acheter est alors suscité par une présentation que chacun aura pu apprécier un dimanche, à l’occasion d’une flânerie en centre ville, l’acte d’achat viendra. Qu’il se réalise ensuite le mardi ou le samedi n’est pas d’une importance capitale.
16:33 | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
Il fut un temps où, en centre ville, il y avait des salons de thé et pâtisseries ouverts le dimanche
A part "La mie caline" et dernièrement Larnicol mais c'est spécial, je ne vois plus ce genre d'établissements ouvert même le dimanche matin. Il n'y a pourtant pas d'interdiction et le dimanche le stationnement est gratuit. Est-ce que cette absence d'offre fait suite à une baisse de la demande ?
Écrit par : jean | 11/12/2013
ciel bleu, froid Quimpérois, nombreux feux de cheminées
dans les maisons . hivers froid Quimpérois coupent du bois
ya vat !!!!
Écrit par : yves gentric | 14/12/2013
Mr Gentric, ne vous moquez pas de mr Le Bigot. Le pauvre, il croit à ce qu'il dit. Il ne comprend strictement rien au commerce, ni aux désirs et besoins des salariés, mais se permet tout de même de juger. Il pense même agir pour le bien des salariés, alors qu'à cause de lui il y en a pas mal qui se retrouvent sur le carreau depuis 3 ans...
Désolé, Oscar, Erwan et Breton, promis, je me tais.
Bonnes fêtes de fin d'année à tous, en espérant que 2014 nous amène enfin un peu d'espoir dans une ville qui se meure.
Écrit par : regine | 15/12/2013
Une ville qui se meure.. comme vous y aller Régine. je suis passé en ville samedi... c'était noir de monde... je me suis d'ailleurs demandé ou tous ces gens avaient touvé place pour se garer ? Régine, Oscar and co... votre engagement politique vous aveugle. Il vous égare. Il vous rend même suicidaire car à force de crier que la ville se meure, que l'on peut s'y garer (alors que le schéma transport n'est pas commencé) vous risquez d'arriver à vous faire entendre par une partie de la population qui ne viendra plus au centre... trop peur de la mort.
Écrit par : dominique | 15/12/2013
A Dominique, Je travaille dans un commerce à Quimper. Samedi il y avait du monde, enfin. Ce n'était pas le cas depuis le début du mois qui était vraiment "minable". On ne vous voit que les seuls jours d'affluence, on dirait... Samedi était notre meilleure journée du mois, 50% du chiffre de la journée entre 17h et 19h, comme par hasard lorsque le stationnement est gratuit. C'est donc bien que cela a une influence sur la fréquentation. Mais malgré tout, depuis le début décembre nous sommes en chute de 35% par rapport à l'an dernier, et 50% par rapport à la période où la Providence était gratuite. Voilà la réalité. Dire que la baisse de fréquentation vient de ceux qui ont le culot de dénoncer l'influence des décisions de la municipalité est vraiment cynique. Ponce Pilate.
Écrit par : regine | 16/12/2013
bien sur un père noël en vélo dans les rues de QUIMPER, sans habit cela se remarque en plein jour .Mais un cycliste à 22H30,après une conférence sur le handicap à Penhars il y a quelques mois, sans lumière et sans gilet fluo cela ne se remarque pas ,n est pas Daniel !!!
Écrit par : yves gentric | 17/12/2013
Nous sommes en milieu d'après midi, à une semaine de Noël. Dans le commerce où je travaille: zéro centime de chiffre d'affaire depuis ce matin 10h. La ville est triste à mourir, déserte. Même les illuminations ne seront allumées que ce soir. Dominique, où êtes vous ? Venez constater par vous même le désastre.
Par contre en périphérie c'est le bouchon pour accéder à l'immense parking gratuit de Géant...
Ne prenez pas mes propos pour des propos politiques. J'ai voté à gauche aux dernières élections.
Écrit par : regine | 18/12/2013
Régine, je me suis également rendu dans le centre ville cet apres midi... je fais le même constat que vous, mais peut être pour d'autres raisons. Il pleuvait a fond et il fallait effectivement en vouloir pour parcourir la ville. Alors c'est vrai, le commerce est compliqué, les paramètres sont multiples et celui du temps en est un et pas des moindres. Mais de grace de faites pas votre Oscar en invoquant un plan transport qui pour l'instant n'existe pas, ni le parking payant de la Providence un Euros pour deux heures qui assure aux clients d'avoir une place sans avoir à faire le tour de la ville et de brûler ainsi pour bien plus d'essence...
Écrit par : dominique | 18/12/2013
Le parking payant est un frein pour beaucoup de personnes. C'est une question de principe. L'argent qu'on met dans le réservoir de la voiture est un peu abstrait, celui qu'on met dans les parcmètres est très et trop concret, et il fait très mal, quel que soit le montant. Surtout si c'est un problème qui ne se pose pas si on va en grande surface où tout est gratuit. Facile de trouver une place, et parking gratuit. Beaucoup de nos clients qu'on voit de plus en plus rarement nous expliquent cela et s'excusent de ne plus venir que très rarement en ville pour ces raisons. Il paraît également qu'on a pas droit à plus de 2 heures à la Providence ! ?? Hier des clients paniqués sont partis en courant (sans acheter...) parce qu'ils avaient peur d'avoir un PV. Personnellement, depuis que la Providence a été refaite, je n'y suis plus jamais allée me garer. Trop compliqué d'accès et...payant. Je suis comme tout le monde, je compte et j'aime la simplicité.
Comment voulez vous donner envie aux gens de venir en ville en leur imposant des contraintes, de longues marchent à pied par tous temps, de payer pour avoir le droit de venir dans leur centre ville, de les obliger à guetter les agents verbalisateurs à tous les coins de rue. Il faut vraiment avoir peu de cervelle pour ne pas comprendre ce que vit la population depuis quelques années au centre ville.
Écrit par : regine | 19/12/2013
à Dominique: Où avez vous vu que j'invoquais le plan transports pour expliquer la situation actuelle ? Je n'en ai pas parlé.
Vous parlez du mauvais temps pour expliquer le désert en ville. Mais la semaine dernière il faisait beau et c'était exactement tout aussi désert. Pareil pour aujourd'hui encore. C'est d'une désolation consternante.
Les gens ne vont plus à la Providence depuis que c'est payant, bien sûr, mais aussi parce que c'est devenu un parcours du combattant lorsqu'on se trouve à la Tourbie par exemple pour y accéder. Chicanes, rétrécissements, bornes, sens interdits, et parcmètres, etc... tout cela a fini par décourager les gens. En plus, c'est très mal fléché pour les touristes.
Vous dites aussi que les gens brûlent de l'essence à faire le tour de la ville pour trouver un stationnement. La faute à qui ? A ceux qui les ont supprimé. Plus de 1000 places ces toutes dernières années.
Si les gens trouvaient à se garer facilement sur des parkings suffisants et gratuits proches du centre ville, cela fluidifierait la circulation, ce serait un gain de pollution puisque les gens ne tourneraient pas en rond pendant des heures pour rien, et cela relancerait peut-être un peu ce qui peut encore l'être au centre ville. La ville retrouverait peut-être un peu de dynamisme et de joie de vivre.
Pour l'instant, le centre ville n'est attirant ni pour les touristes, ni pour les promeneurs, ni pour ceux qui voudraient y développer une activité commerciale. Au contraire. C'est devenu un repoussoir. Tout juste peut-on dire qu'il est "joli", mais malheureusement "joli" sans vie n'a aucun intérêt.
Et je ne parle pas de ceux qui cherchent à quitter le centre ville, mais ne peuvent pas le faire tant que leur pas de porte ou leur fond (dévalorisé) n'est pas vendu. Beaucoup qui avaient investi au centre ville vont tout perdre dans les années à venir.
Pas très gai à quelques jours de Noël, et pourtant c'est la réalité.
Écrit par : regine | 19/12/2013
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