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17/04/2014

Les écologistes prennent l'air.

 

            duflot.jpegLes écologistes ont donc quitté le gouvernement. Manuel Vals, l'actuel premier ministre leur aurait pourtant promis une place de choix, numéro 2 du gouvernement. Alors fallait il rester, en travaillant de l'intérieur, en avançant pas à pas ou fallait il claquer la porte et revendiquer une indépendance pleine et entière. Nos deux Ministres ont choisi mais les avis restent très partagés. Les militants écologistes semblent plutôt satisfaits de cette décision alors que les parlementaires Verts estiment ce choix hasardeux pour l'avenir de l'écologie.

             Un excellent édito de Thomas Le Grand sur France Inter le vendredi 11 avril donne raison aux Ministres contre les parlementaires. Il argumente sur le fait que ni François Hollande ni Manuel Vals ne se sentent intimement concernés par la transition énergétique. Pour l'un comme pour l'autre, une couche de peinture verte suffit amplement. L'avenir reste à leurs yeux le nucléaire, d’où un désengagement tout en lenteur, et le gaz de schiste dont Montebourg, autre poids lourd de l'équipe gouvernementale ne cesse de vanter les mérites. Du coup pourquoi rester solidaire d'un gouvernement qui prend l'eau et pour les écologistes perdre jour après jour un peu plus de leur crédibilité. L'argument est de poids surtout à moins de deux mois des élections européennes ou les écologistes espèrent bien tirer leur épingle du jeu en se démarquant  d'un PS en partie plombé par l'image du Président de la république.

             L'autre position, que pour ma part j'ai toujours défendue, est qu'il valait mieux être dans une équipe qui avait les manettes plutôt que d'attendre l'hypothétique grand soir. Je reste sur cette position de fond  qui me semble être la vraie stratégie gagnante   pour l'écologie. Je nuance malgré tout mon propos en ce sens qu'il faut aussi montrer au PS,  qui si nous savons être des alliés loyaux, nous ne sommes pas une force d'appoint que l'on flatte quand on en a besoin mais que par ailleurs on traite  comme l'enfant gâté et capricieux auquel il  faudrait veiller à ne  pas trop céder.

             Ce coup de semonce des ministres écologistes peut donc avoir une vertu démonstrative face à un gouvernement qui ne disposera pas pour longtemps d'une majorité stable et qui devra donc trouver des partenaires de fond pour une réorientation en matière de politique de développement. Faire de la politique c'est anticiper, c'est accepter de perdre un jour en restant  fidèle à ses convictions afin gagner sur le fond à l'échelle du temps.

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