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28/06/2015

Poursuivre l'engagement en faveur de la langue bretonne.

Le dernier conseil municipal de Quimper a voté à l'unanimité une « déclaration solennelle en faveur de la langue et de la culture bretonnes ». Il faut saluer cette initiative, qui met noir sur blanc des axes prioritaires. Bravo donc. Néanmoins - et c'est un grand classique s'agissant de la langue bretonne – la transposition de cette déclaration dans les actes reste en-deçà de ce que l'on serait en droit d'attendre. 
Ainsi, pourquoi le poste de « chargé de mission langue bretonne » que la ville crée n'est qu'un emploi à mi-temps ?
La mission de la future recrue chargée de la langue bretonne au sein des services municipaux est quasiment incompatible avec un temps de travail si restreint puisqu'il s'agit d'un travail transversal qui doit œuvrer auprès de multiples services : éducation, culture, communication, voirie, aménagement et cadre de vie, ressources humaines, etc. Mener ces missions en moins de vingt heures hebdomadaires, est donc une  mission impossible !
De surcroît, comment attirer le profil adéquat avec seulement un mi-temps à offrir ? La Ville de Quimper doit recruter une personne qualifiée, qui a des compétences linguistiques, mais aussi des capacités en accompagnement et développement de projets, le tout avec un sens aigu de la transversalité et de la diplomatie. 
Puisqu'à l'évidence un mi temps ne correspond pas aux missions attendues, les élus écologistes, qui ont, comme tous, votés en faveur de la création de ce poste, demandent le vote d'une nouvelle délibération au conseil municipal du 9 juillet prochain qui pourrait, dès cette date, faire évoluer ce poste vers un plein temps. Ainsi la ville pourrait recruter sur un poste adapté à la mission, et ainsi mener a bien  les axes prioritaires de sa politique en matière de langue bretonne.
 
Anne Gouerou – Daniel Le Bigot
Kemper l'Ecologie à Gauche

17/06/2015

Quimper ouvre son coeur...aux voitures!

Alors que la plupart des villes de France cherchent à renforcer l’attractivité de leur  centre urbain par  la piétonisation, dans la suite de  ses engagements de campagne, l’actuelle municipalité quimpéroise  va continuer elle, à favoriser le passage et l’accès  des voitures dans le coeur de la  ville.  Le mouvement  est déjà en cours et le quartier des halles, la place terre au duc sont en permanence occupés par les véhicules, la circulation place st Corentin et rue René Madec  se fait quasiment en continue. A l’automne c’est donc la rue du chapeau rouge et le pont Médard qui vont s’ouvrir largement à la circulation automobile.

 L’avenir nous dira si la voiture dans les rues piétonnes favorise l’accès aux commerces, pour notre part nous en doutons. Mais dès aujourd’hui les flâneurs, les touristes peuvent déjà se rendre compte que la sécurité, la convivialité et la qualité de l'air  souffrent  de la présence continue de ce flux de circulation.

De l’avis de tous, la ville de Quimper a comme  atout principal la qualité architecturale de son centre. C’est sur cet atout qu’il faut peser si l’on veut faire venir du monde dans la ville. Il ne s'agit pas d'en faire un musée mais bien un endroit que l'on a plaisir à fréquenter, que l’on a envie de privilégier pour faire ses courses car il ne ressemble pas aux centres commerciaux, tous identiques d’une ville ou même d’un pays à l'autre.

En réduisant les espaces piétons,  la ville semble aujourd’hui tourner le dos à une politique de mise en valeur du patrimoine pourtant menée  depuis Marc Bécam (Maire de Quimper de 83 a 89)  Au delà de l’aspect purement commercial, c’est aussi la qualité de vie des habitants qui risque de s’en ressentir. Et au-delà de ces contingences locales,  ce choix est loin d'accompagner  les habitants vers la transition énergétique dont la terre a si besoin. Car c’est par l’addition de comportements plus économes (petits et grands) que  l’on parviendra à contenir l’augmentation de la température sur la planète à +2°. Quimper s’honorerait d’être une ville à la pointe pour le climat de demain et non montrée du doigt  pour cette marche-arrière vers le XXè siècle qui avait consacré le « tout-voiture ».

 

les élus de KEG

Anne gouérou  et Daniel Le Bigot



14/06/2015

Une subvention peu justifiable.

Lors du dernier conseil communautaire, les élus ont été invités à voter, d'une part la vente d'un terrain de 52 000m2  à la société CAPIC pour une valeur de 936 000 euros et d'autre part une subvention de 187 000 euros à cette même société. l

Le projet de CAPIC étant de regrouper sur un même site ses deux unités de production situées actuellement l'une dans le quartier de l'hippodrome et l'autre à Ergué Armel.

Je n'ai pas voté cette délibération. Non pas que je  sois opposé au transfert des deux unités sur un site unique (j'aurais cependant aimé savoir ce que devenaient les deux sites quittés). J'imagine facilement que la société cherche à optimiser et à moderniser sa structure   donc pas de soucis concernant la vente du terrain 52 000m2 mais j'ai interrogé le conseil sur la subvention de 187200 euros..

Je ne pense pas  en effet  qu'il soit du ressort de la collectivité d'apporter des subventions aux entreprises, pourquoi à  celle-ci et pourquoi pas à l'autre? De plus  (et c'est le cas) lorsque ces entreprises font des bénéfices, les subventions arrivent en recettes et sont soumises à l'impôt..  A l'heure ou l'on se plaint  de la diminution  des dotations  de l'Etat... la communauté vient de signer (à ce même Etat)  un chèque de 60 000 euros (30% de la subvention  passe en impots).   

Le  rôle de la collectivité est   de mettre en place les structures collectives permettant l'accueil des entreprises... terrains et équipements tels que:  stations d'épuration, fibre optique, réseau transport. Eventuellement, dans des cas bien précis comme nous l'avions fait pour les faienceries Henriot, la collectivité peut  intervenir lors d'une difficulté momentanée de trésorie. A l'époque nous avions acheté le bâtiment,  ce qui avait mis du baume au coeur de la trésorie des faienceries.   Puis nous  lui en avons revendu une partie quand les finances de l'entreprise  sont devenues  plus saines. Il n'y avait donc pas eu de cadeau mais une sorte d'avance de trésorie.

Le seul  cas ou la participation financière publique me semble justifiée est celui des structures mixtes.  La collectivité assume alors  un  rôle dans la stratégie de la société. Il est d'ailleurs  à noter que  les acteurs  privés semblent  tres réticents à s'engager dans ces montages particuliers que sont les SEM (sociétés d'économie mixte). En fait,  le privé n'aime pas que l'autorité  publique mette son nez dans ses affaires,  à part quand il s'agit de partager les difficultés mais surtout pas les bénéfices.

Cette subvention à la société CAPIC me parait donc inopportune. Elle me semble même déplacée dans la mesure ou la convention entre la collectivite et la société ne fait aucune obligation à l'entreprise en ce qui concerne l'emploi, que ce soit en terme de création ou simplement de maintien.