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30/08/2015

Riffifi chez les écologistes ?

           C’est un peu le ton général de la presse ce vendredi matin. Alors comment en est on arrivé là, nous qui proposions de  faire  « la politique autrement ». Surtout qu’il n’y a sans doute aucun autre parti politique ou les adhérents et sympathisants partagent aussi étroitement les principes fondateurs.  Chez les écologistes le rejet du nucléaire est unanime. La remise en cause de l’agriculture productiviste à tout crin l’est également. Le choix de la qualité de la vie coule de source…

 Alors pourquoi ce climat passionnel et ces luttes fratricides chez les Verts. Sans doute faut il y voir l’expression d’un engagement de personnalités très fortes et parfois sans concessions.

          Ce qui alimente les conflits à EELV ce n’est donc pas le fond, l’idéologie,  mais bien la manière de faire valoir ces idées.

          Pour une partie d’EELV, celle constituée de ceux  que l’on nomme « les réalistes », pour être efficace, pour peser, il faut être présent dans les institutions. Participer aux exécutifs, ce qui nécessite donc d’avoir des élus. Cette attitude constitue déjà un premier clivage car pour d’autres  adhérents « participer » c’est déjà se compromettre.  

          Dans ceux,  pour qui participer n’est pas un gros mot,( sans doute une grande majorité)   le débat est vif quant à la manière d’y arriver.

         Certains pensent que l’on peut y arriver tout seul, c’est pour eux uniquement une question de temps et l’avenir nous donnera raison. L’idée est sans doute juste mais à la vitesse ou la situation écologique de la planète se dégrade, il est probable que lorsque ce jour arrivera , il ne restera plus grand-chose à défendre. Pour les autres « participer » c’est forcément rechercher des alliances électorales afin d’avoir des élus. Et c’est là qu’apparaît le grand clivage actuel.

           D’un coté il y a ceux qui sont convaincus que mêmes convertis au  libéralisme, les socialistes sont encore écologiquement compatibles. Cette tendance est aujourd'hui  minoritaire. Et c'est la raison qui fait qu' une partie des élus redevables de leur mandat à ce type d’alliance   ont quitté vont quitter ou parlent de quitter le mouvements. Je pense qu’ils ont tort car ils laissent ainsi la place à l’autre tendance qui verrait bien un front avec justement le Front de Gauche.

           C’est ce que la presse dans sa grande majorité nomme; la dérive gauchisante des verts. Je ne m’y retrouve pas du tout car pour moi  les imprécations d’un Mélenchon ne sont que des effets de manches destinés à amuser la galerie. Je crois toujours  possible de changer le modèle de société, basé actuellement  uniquement sur la croissance, sans faire appel aux raccourcis populistes.            

           C’est donc à nous les écologistes de proposer ce nouveau modèle. Il est difficile à entendre car il tourne le dos à ce qui a jusqu’ici  faisait le symbole  de la réussite sociale, à savoir posséder pour posséder quel qu’en soit le prix social et environnemental. Il est difficile à accepter parce qu’il nous demande très souvent des efforts. Et pourtant il avance. En 20 ans le tri sélectif s’est quasiment imposé, des avancées sont perceptibles en ce qui concerne la consommation des moteurs et la grande majorité des habitants  est aujourd’hui convaincue de l’intérêt d’une bonne isolation de leur maison.

         C’est là le vrai paradoxe des écologistes,  alors que leurs idées s’imposent dans les mentalités, ils ont du mal à en assumer la paternité.

Alors riffifi chez les écologistes ? Non,  juste des échanges agités à propos d’une « recette » Comment changer de modèle.

Commentaires

"Alors riffifi chez les écologistes ? Non, juste des échanges agités ..."
Bel euphémisme
"...ce climat passionnel et ces luttes fratricides chez les Verts. Sans doute faut il y voir l’expression d’un engagement de personnalités très fortes et parfois sans concessions. "
Un autoportrait ?
" Ce qui alimente les conflits à EELV ce n’est donc pas le fond, l’idéologie, mais bien la manière de faire valoir ces idées. " Daniel reconnaît au moins que l'écologie est bien une "idéologie". Et c'est là un peu ce qui me gêne :" Une idéologie est typiquement imposée d'autorité, par un endoctrinement (enseignement) ou de façon imperceptible dans la vie courante (famille, media)."(Wikipédia)

Pour moi, l'écologie et la politique sont antinomiques.
Tout comme pour moi, religion et politique sont antinomiques.
On voit les dégâts dans les pays qui mêlent religion et politique. Tout comme on a connu les dégâts dans les pays qui mêlaient idéologie (d'extrême gauche ou d'extrême droite)et politique. C'est toujours la Liberté qui recule.

Écrit par : erwan | 31/08/2015

Erwan, vous en êtes encore là, à avoir peur de simples mots ? Allez ! Remplacez "idéologie" par "idéaux", ça dira la même chose mais ça aura une connotation positive...

Quant à dire que "écologie et politique sont antinomiques" c'est ignorer que l'écologie participe de tous les domaines d'activité humaine, comme la politique d'ailleurs, et donc que vouloir traiter de l'une en ignorant l'autre (et vice versa) c'est tout simplement tourner le dos à la réalité !
Amicalement.

Écrit par : Marc | 05/09/2015

Ce n'est pas moi, mais bien Daniel qui a parlé d'idéologie dans son texte. C'était sans doute un lapsus révélateur.

Pour moi il est évident que tous les secteurs d'activité et la majorité des ministères d'un gouvernement doivent intégrer les notions de défense de la nature. C'est tellement évident que je n'en ai pas parlé. Pour autant l'écologie ne doit pas diriger un pays. Je le répète, c'est une idéologie, qui deviendrait tyrannique dans un premier temps, et dictatoriale au final. La soif de pouvoir des hommes a toujours été plus forte que la pureté des idées. Il suffit de regarder la foire d'empoigne actuelle chez les verts pour les postes, pour se rendre compte que ce ne sont pas des "doux naïfs idéalistes".
Imaginez un pays où ils auraient tout pouvoir...

Écrit par : erwan | 05/09/2015

Pour poursuivre sur le même sujet au plan local, on a vu tout récemment monsieur Bigorgne se démarquer franchement des socialistes,... alors qu'il était tout miel avec Poignant quand il avait encore un pouvoir local l'an dernier... L'opportunisme passe toujours avant les "idéaux". (..."Je suis un opportuniste" J Dutronc)
Du "grandguignol", et des "clowns" qui cherchent d'où vient le vent pour se "caser" au mieux le moment venu.
Vous avez dit "écologie" ?
"Mourir pour des idées d'accord, mais de mort lente..." G.B.

Écrit par : erwan | 05/09/2015

https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9ologie#Acceptions_actuelles
Une idéologie est l'ensemble d'idées sur la structure de la société, sur les forces qui agissent dans la société, sur les sources de conflit qui y sont présentes, et aussi sur les modalités qui permettent de résoudre ces conflits, ensemble d'idées partagées par un groupe, communément appelé parti politique
Une définition dérivée de l'idéologie est celle d'une doctrine politique qui fournit un principe unique à l'explication du réel.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Opportunisme#En_politique
L'opportunisme est un courant politique qui s'est développé en France au début de la IIIe République et qui regroupait des personnalités du parti républicain comme Jules Grévy, Léon Gambetta, Jules Ferry. Il se caractérisait par la recherche du soutien populaire dans l'engagement des réformes et s'opposait au radicalisme.

Écrit par : René | 09/09/2015

René, pour reprendre la suite de l'article wiki que vous avez éludé...(cette partie du texte devait je suppose vous indisposer) : " L'idéologie est pourtant une vision tout à fait partiale qui peut se tromper lourdement (voir nazisme), cependant ce qui la définit c'est qu'elle cherche à devenir majoritaire, et par là-même elle s'impose suivant un énoncé (discours d'une personne et de son groupe, sa minorité) et avec une logique comme structure la soutenant (voir Totalitarisme). C'est la Dictature de la majorité, mais cette majorité dans l'idéologie est une force majoritaire instrumentalisée : pourtant là ou il y a influence d'un groupe sur un autre ou sur la politique de la société, il ne s'agit donc pas à proprement parler de démocratie, mais d'un autre type de gouvernement."

Comme quoi, René, en sortant une phrase de son contexte, ou en omettant d'énoncer l'ensemble d'un texte, vous arriveriez presque à tromper votre monde, et à vous persuader vous même que l'idéologie verte ne peut rien avoir d'excessif par moments, puisque vous y adhérez.

Quant à l'opportunisme, vous avez simplement oublié, cher René d'en donner la première phrase de la définition dans Wiki, c-à-d: "L'opportunisme est une conduite qui consiste à tirer le meilleur parti des circonstances, parfois en le faisant à l'encontre des principes moraux."

Vous semblez être un adepte avéré de la mauvaise foi avec la bonne conscience en bandoulière... Belle image des "verts"...

Écrit par : erwan | 09/09/2015

Cher René, puisque vous semblez aimer manipuler l'opinion pour faire des adeptes de vos idées, voilà un petit catalogue qui va vous donner des ailes...quoique je suppose que vous en connaissez déjà une partie:
"Rennes (Breizh-info.com) – Le linguiste nord-américain Noam Chomsky* a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici, et invitons le lecteur à dresser le parallèle avec des évènements d’actualité récents.
1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? «Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans». Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles»
6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sa Et sans action, pas de révolution!…
10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
* L’attribution de ce texte à Noam Chomsky est controversée. Jean Bricmont, professeur de physique théorique à l’université catholique de Louvain, écrit ainsi dans le site Le Grand Soir qu’ayant eu des doutes sur l’authenticité d’un texte qui lui apparaissait comme « une simplification et une déformation » de la pensée de Chomsky et n’ayant pas trouvé son équivalent en anglais, il lui a posé la question afin d’en avoir le cœur net. Réponse de l’intéressé : « Je n’ai aucune idée d’où cela vient. Je n’ai pas fait cette compilation moi-même, je ne l’ai pas écrite ni mise sur le web. Je suppose que celui qui l’a fait pourrait prétendre que ce sont des interprétations de ce que j’ai écrit ici ou là mais certainement pas sous cette forme ni en tant que liste. » . Un démenti qui porte plus sur la forme que sur le fond des idées exprimées dans ce texte. Selon d’autres sources – invérifiables – le véritable auteur des « Dix Stratégies de Manipulation » serait un certain Sylvain Timsit.(Mise à jour 12/02/15).
Photo : DR
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Écrit par : erwan | 09/09/2015

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