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04/06/2016

le dialogue social en panne.

           La situation semble se bloquer de plus en plus entre le gouvernement et  ceux qui dans la rue s’oppose à la loi El Khomeri. D’un coté la CGT en fer de lance maintient la pression jusqu'à l’Euro 2016. Le syndicat se dit qu’alors,  la France ne pourra pas donner au monde, cette image d’un pays bloqué.    C’est effectivement la hantise de François Hollande et de Manuel Valls qui eux aussi font le maximum pour briser le mouvement avant la coupe d’Europe.

           Alors quelles sont les chances ? Sans  être grand devin, je parierais  sur la capacité de la CGT  à tenir contre vents et marées au risque de générer une impopularité dans la population. Impopularité, soit dit en passant, largement  partagée avec le gouvernement qui donne une image de fermeté pour la fermeté, sans que les Français en comprennent l’enjeu. Car franchement, a qui fera t-on croire que cette question de l’article 2 et en particulier l’inversion des normes  mérite à ce point le blocage du Pays.

            L’inversion  de la hiérarchie  des normes cela veut dire en fait que le sens habituel de l’application des règlements à savoir,  la loi puis les accords de branches puis les accords d’entreprises va se retrouver en partie inversé : les accords d’entreprises (sous certaines conditions) prenant le pas sur les accords de branches. Aujourd’hui les accords d’entreprises peuvent s’appliquer s‘ils sont plus favorables aux salariés que les accords de branches demain dans l’esprit de la loi Et Khomeri  si un accord d’entreprises est signé, il peut être moins favorable aux salariés que l’accord de branche. Pour la CGT c’est un recul inacceptable du droit  du travail, pour la CFDT (favorable au texte) c’est une opportunité pour le dialogue social à l’intérieur de l’entreprise et pour les  petites et moyennes entreprises c’est le risque d’un dumping social en particulier sur les marchés intérieurs. En gros, si pour une question de survie une entreprise baisse, dans le cadre d’un accord d’entreprise,  la rémunération des heures supplémentaires, les autres entreprises présentes sur le même marché devront faire de même pour rester compétitives.

           Alors comment expliquer un tel blocage sous  un gouvernement de gauche  pour un article de loi  dont la portée semble à ce point incertaine. Une question de principe de part et d’autre. Un premier Ministre pour qui lâcher serait un aveu de faiblesse qui emporterait un gouvernement déjà fragilisé par des reculades successives :  la déchéance de la nationalité  pour ne retenir que la dernière. En face une CGT en concurrence pour un leadership de plus en plus contesté par la CFDT et qui  cherche à se convaincre que sa  radicalité saura se monter efficace.

            La logique voudrait que le gouvernement, puisque c’est lui qui a lancé l’initiative,  ouvre une porte pour sortir de ce bras de force. La porte ou tout au moins la clé du verrou, est  certainement cet  article 2 qui touche à la hiérarchie des normes. Reprendre cet article comme le proposait la semaine dernière Bruno Le Roux (porte parole du PS à l’assemblée)  permettrait aux deux parties de s’en sortir sans perdre la face. Mais c’est sans compter avec  le sang  chaud du premier Ministre qui se sent toréador dans l’âme  et qui n’aura de cesse que lorsqu’il pourra brandir les oreilles et la queue du taureau. 

Commentaires

Les coqs espagnols sont les ancêtres de toutes les races de coqs de combat (3000 ans d'existence ).
Alors Valls versus Martinez ...

Écrit par : erwan | 04/06/2016

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