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08/11/2016

Yannick Jadot, les couleurs de l'écologie.

 


jadot2.jpg             Les écologistes ont désigné leur candidat à l’élection présidentielle, ce sera Yannick Jadot. Il reste maintenant  à mener la  campagne,  avec en prime,  la quête des 500 fatidiques signatures.  Pour les écologistes,  et Yannick l’a d’ailleurs clairement exprimé, il ne s’agit pas de conquérir la fonction de Président de la République mais bien de profiter de ce moment de débat pour inscrire nos idées et notre projet dans le cœur des Français.

             Nous sommes en face d’un paradoxe incroyable. Tout le monde se rend compte que notre système économique marche sur la tête, que notre frénésie de consommation nous mène à l’épuisement des ressources naturelles,  que nos modes de production déclenchent des maladies extrêmement graves mais cette prise de conscience n’entraine que timidement les changements mondiaux en matière de développement. Les pays signent en masse les accords de la COP 21 mais poursuivent leurs programme de production d‘électricité  nucléaire ou font durer les centrales à charbon. Les écologistes le disent, il n’y a pas de solution à terme en dehors des énergies renouvelables et pourtant cette année nous  sommes,  en ce qui concerne les installations de  centrales solaires,  revenus au niveau le plus bas depuis 2007. Les grandes orientations en matière de politique énergétique appartiennent aux décideurs politiques et c'est de cela qu'il va falloir parler tout au long de cette campagne.  

                 Nous le voyons tous les jours , la prise de conscience a eu lieu dans une grande partie de la population.  Il y a de plus en plus de tri et de recyclage. Les ménages cherchent une meilleure isolation de leur appartement. La nourriture issue du bio s’installe un peu partout dans les commerces, dans les cantines. Les gens sont prêts à changer de comportement. Les résistances viennent donc  essentiellement des instances politico-économiques qui dirigent notre société et qui ne trouvent pas d’intérêt à changer de système.

                        La campagne de cette élection   présidentielle doit être, pour les écologistes avec  Yannick Jadot, un moment privilégié pour faire avancer ces idées.  L’affrontement entre la gauche et la droite reste de mise pour une vision de la société  car  les valeurs en terme de politique sociale  portées par les uns et par les autres  sont bien  différentes et ceci même si les partis politiques de gauche au pouvoir  ont souvent   failli en la matière  L’enjeu principal  pour demain est  de prendre en compte la planète, ses ressources, sa biodiversité et la nécessité de choisir  un modèle de développement qui lui assure une survie.  C'est le sens je crois de l'engagement de Yannick et il saura le faire  en sortant des habituelles joutes électorales et en donnant l'espoir à toute une population qui aujourd'hui ne croit plus aux promesses mais attend de ses élus qu'ils proposent des solutions pour un avenir meilleur.

Commentaires

Ouf! Je pourrai aller voter, sans mauvaise conscience, au premier tour. Un mec droit, loin des petits arrangements entre amis, ça me va. Et si le projet délirant de NDDL tombe définitivement comme c'est apparemment bien parti depuis hier, même si c'est pas gagné, Y.J. fera un joli score. Quel beau lundi de novembre pour la véritable démocratie!

Écrit par : Milig | 08/11/2016

Daniel dit: "Nous sommes en face d’un paradoxe incroyable"
en parlant des comportements écologiques qui se mettent en place progressivement dans la société, alors que l'écologie politique stagne au niveau zéro et qu'EELV est devenu un groupuscule. (ce n'est pas une insulte, juste une réalité)

Pour moi il n'y a pas de paradoxe. Simplement, la société n'a pas besoin d'un "parti" écologiste politique.
On peut défendre les idées écologistes dans la société, les faire avancer de toutes sortes de manières, et c'est souhaitable et légitime.

Mais je l'ai déjà dit, pour moi,
il y a une forme d'antinomie entre écologie et politique.

Associer les deux aboutit forcément au résultat que l'on connait actuellement avec l'impopularité d'EELV. Qui dit politique, dit "pouvoir", "argent", "privilèges", "notoriété", "compromissions", et autres... qui sont juste à l'opposé de l'idée que je me fais de l'écologie.
Demandez aux écologistes qui n'ont utilisé l'écologie que pour accéder au "postes de pouvoir avec revenus assurés"... ils ont compris l'incompatibilité entre écologie et pouvoir. Nicolas Hulot avait compris cela je pense.
Donc pour moi il n'y a pas de "paradoxe incroyable", juste une mauvaise compréhension de la manière de faire avancer les idées écologistes de la part de certains.
Les domaines où l'écologie avance: bio, énergie, voitures propres, tri, etc... ce sont des domaines dans lesquels l'écologie peut être économiquement rentable. C'est par le biais économique que notre monde intègre très vite les changements de comportement, pas par les "diktats" d'idéalistes" "jusqu'auboutistes"... un peu trop intéressés par des postes de pouvoir.

C'est mon opinion, et celle d'une majorité de la population je pense.

Daniel dit également "L’affrontement entre la gauche et la droite reste de mise pour une vision de la société car les valeurs en terme de politique sociale portées par les uns et par les autres sont bien différentes"(...)
4% pour Hollande, cela veut dire que 96% ont compris que nous n'avons pas été gouverné par un gouvernement de gauche ces dernières années, et que droite et gauche ne veulent plus rien dire, puisque c'est la finance qui gouverne notre société.
Ne pas avoir compris que l'idée même de gauche sociale est définitivement morte avec Hollande, ...il faut être aveugle pour l'imaginer.

Écrit par : erwan | 08/11/2016

je suis en partie d'accord avec vous Erwan ... F Hollande n'a pas renforcé le pavillon des valeurs de gauche... il m'arrive cependant de me demander ce qui nous serait tombé dessus si c'est Sarko qui avait été élu... le problème, et il est réel, est qu'a force de choisir le moins pire on en arrive à perdre de vue l'essentiel, c'est à dire ce en quoi l'on croit...

Écrit par : dominique | 09/11/2016

Si ce à quoi l'on croit est la démocratie (la vraie, pas l'apparence de démocratie que nous connaissons), et qu'aucun candidat ne nous plaît (parce que présenté par des partis qui ont tous le même fonctionnement, et les mêmes aliénations, et que ces candidats sortent tous du même moule), alors la logique et l'honnêteté voudraient que l'on n'aille pas voter ou que l'on vote blanc. Le vote blanc est comptabilisé, mais malheureusement pas encore reconnu comme vote exprimé...encore une belle hypocrisie pour maintenir le système de partis actuel. S'il était reconnu comme vote exprimé d'une opinion (c-à-d, "aucun candidat ne me convient"), il deviendrait certainement le premier parti de France, ce que le "système" ne veut surtout pas.
Depuis des décennies, on vote pour le moins pire, ou simplement contre. Cela aboutit au résultat actuel de dégoût général que la vie politique inspire au peuple.
A part De Gaule et peut-être Mitterrand, quels ont été les Présidents français plébiscités par la population depuis 50 ans, quels ont été les votes d'adhésion et non de rejet ? Tous les présidents ont été élus par défaut. Les gens ne veulent plus se contenter de cela. Il y a de par le monde une colère et une frustration face au "système", face aux "élites autoproclamées", qui ne sont toujours pas pris en compte, ni compris par certains, et qui bouleversent la donne mondiale.
Non au référendum en France, Brexit, Trump aujourd'hui aux states, Marine peut-être demain en France, Poutine plus populaire que jamais en Russie, montée des communautarismes avec ses excès, etc... Il n'y a pas de paradoxe incroyable, juste une exigence de prise en compte par le peuple d'être représenté par les gouvernants et les élus. Hollande qui traite les pauvres de "sans dents", Hillary Clinton (démocrate) qui a traité les électeurs de Trump de "panier des pitoyables"... Le mépris affiché ou à peine caché de "élites intellectuelles" envers les pauvres ou les moins instruits qu'eux, se paye comptant dans les urnes.
Les élites, l' "establishment" comme disent certains, tiennent toujours le même discours: "C'est nous ou le chaos" . Et ils espèrent encore qu'en 2017 ce discours tiendra quand il faudra choisir entre Marine Le Pen et le second.

Le "panier des pitoyables" a déjà choisi, et je ne suis pas loin de penser qu'une grande partie de la population doit se dire aujourd'hui: " De toute façon le chaos on l'a déjà, cela ne peut pas être pire, et l'on sait d'avance que nous allons être déçu par le candidat républicain, alors... peut-être un séisme permettra-t-il enfin d'avoir une classe politique honnête."

Dans ce contexte, la multiplicité des candidatures de tous bords, des primaires ici ou là, les exécrations entre candidats à l'intérieur des partis, tout cela ne fait qu'accélérer la fin d'un système à bout de souffle, dont personne ne sait ce qui lui succédera à moyen ou long terme... et surtout pas moi.

Écrit par : erwan | 09/11/2016

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