26/03/2017
Un projet de gauche en rupture avec la social-libéralisme.
Etre de gauche et voter Macron lors du premier tour de la prochaine élection présidentielle ne parait pas incompatible. Ils seront sans doute nombreux à la faire. Les raisons sont multiples, vote utile, peur de se retrouver avec un duel Fillon Le Pen au second tour… Ce qui me semble par contre incompréhensible, c’est que des personnalités membres du Parti Socialiste, affichent ostensiblement dans la presse, leur choix de soutenir E Macron plutôt que le candidat désigné par le PS B Hamon. Quand un Parti politique choisit d’organiser des primaires, que ces primaires désignent un candidat, les choses sont posées, ce candidat est le seul habilité à recevoir les soutiens des membres du PS. Si des personnalités font un autre choix, cela les regarde mais la logique alors est qu’elles se mettent en congé du parti. Sinon il appartient au parti de les exclure.
Comment les électeurs, comment les militants socialistes peuvent-ils comprendre ce qui se passe en ce moment. Des membres éminents du PS qui toute leur vie politique durant n’ont cessé d’invoquer le Parti et la raison du Parti et la fidélité au Parti …et qui aujourd’hui parce que le candidat désigné par les militants ne correspond pas à leur vision, appellent à voter pour un autres candidat. Que ces personnalités choisissent de voter pour tel ou tel candidat cela ne regarde que leur conscience. Le secret de l’isoloir leur assure en ce sens une confortable confidentialité. Mais lorsqu’ils choisissent de faire connaitre publiquement leur choix, ils se mettent en dehors du cadre normal du Parti politique. La logique est donc qu’elles quittent la Parti.
je suis écologiste membre de EELV et je m’apprêtais à voter pour Yannick Jadot. Yannick en accord avec la direction des Verts a décidé de retirer sa candidature et de faire campagne pour Hamon. J’avoue que cette décision me convient et c’est sans hésitation que je voterai Hamon. Tout simplement parce que dans le concert des discours des uns et des autres, il est le seul à tenir celui n’un nouveau projet de société. Entre ceux qui préconisent le relèvement de la CSG et la suppression de l’ISF pour relancer une impossible croissance créatrice d’emploi, Benoit Hamon annonce clairement que grâce au progrès technique, le nombre d’heures de travail humain va considérablement diminuer et qu’il est temps de proposer un autre moyen que le salariat pour redistribuer la richesse produite.
Les personnalités en place se moquent du revenu universel, simplement parce que ce concept échappe à leur logique libérale basée, pour les plus à gauche, uniquement sur le partage du fruit de la croissance. Que le financement et les modalités d’application de ce revenu ne soient pas parfaitement calés, cela ne fait aucun doute. L’essentiel est dans le mouvement impulsé et sur ce point, il ne faut pas que le candidat lâche. Tant pis si ce changement de logiciel se fait dans la disparition du PS actuel avec le départ des personnalités historiques. Hamon ne gagnera pas ces élections et il est vraisemblable que Macron prenne d’ici peu les commandes du pays. L’enjeu pour demain est bien plus important que le résultat de cette consultation. Il est: "quel avenir allons-nous proposer à nos enfants" et là, Benoit Hamon a déjà gagné.
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