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24/04/2017

le 7 mai, je voterai Macron.

    quimper-presidentielle-jean-jacques-urvoas-vote-jacques-prevert.jpg          Les urnes ont donné leur verdict… Sans surprise et comme prévu,  les Français ont mis E Macron et M Le Pen en tête.  B Hamon devra attendre des jours meilleurs pour faire avancer son projet qui garde pourtant, de mon point de vue,  tout son sens.

         Le 7 mai, ce sera  un autre enjeu, il va falloir décider entre les deux candidats qui restent en lice, celui qui va gouverner la France. Et là je suis désolé pour les tièdes ou les "insoumis" qui accepteraient de prendre le risque de se soumette à l’extrême droite. L’histoire nous a montré, de multiple fois, que   l’extrême  droite arrive parfois au pouvoir par les voies démocratiques, mais   elle ne quitte ce pouvoir que dans les larmes. Si l’extrême droite  devait un jour gouverner la France, ce sont nos libertés fondamentales qui seraient mises en pièce, la question des émigrés, la place de la France dans l’Europe … De mon côté je refuse ce risque M Le Pen et si en tant qu’écologiste  je  ne me retrouve que timidement   dans le projet du candidat libéral. 

        Le 7 mai,  je voterai pourtant sans la moindre hésitation pour E Macron.

22/04/2017

Demain je vote utile.


           je vote utile pour un choix de société qui devra s’inscrire dans la durée. Le changement de logiciel ne se fera pas en trois jours…il ne se fera pas sous un coup de baguette magique de qui que ce soit. Mais ce premier tour doit impulser une véritable prise de conscience que le monde a changé, que la croissance est synonyme de pillage des ressources , que le travail salarié de production va encore se réduire du fait de la robotisation, que nos ressources sont épuisables, que les choix énergétiques sont dès aujourd’hui déterminants, que la logique du profit immédiat pour les actionnaires détruit nos équilibres sociaux ….
           Alors voter utile ce n’est pas rentrer dans un calcul stratégique. Voter utile c’est justement créer les conditions qui donneront aux Français la possibilité de sortir de ce piège infernal qui fait qu’aujourd’hui le premier tour consiste uniquement à désigner le champion qui affrontera Marine Le Pen lors du second tour.
          Demain  je voterai utile pour la démocratie demain  je vote Hamon.

19/04/2017

Ou sont les projets..?

hamon.jpgY’a vraiment  quelque chose qui cloche, dans cette campagne pour les présidentielles.  Tous les candidats, ou presque,  nous parlent des « mesures » qu’ils vont prendre dès le lendemain de leur élection.  Pour l’une, c’est ne plus accorder de sécurité sociale aux immigrés, pour l’autre c’est l’abrogation de la loi travail… à l’inverse un troisième supprime les 35h et que sais-je. En fait tous ces futurs présidents de la République font comme si le parlement n’existait pas. Or les lois existent et pour les abroger   ou pour en promulguer, de nouvelles  il faut une majorité parlementaire.

    Pousser, sans doute par les médias qui veulent en permanence du concret, les candidats en sont à chiffrer les mesures qu’ils disent vouloir  prendre le lendemain de leur élection. Et je te prends 50 milliards ici, j’en remets 30 là  je baisse l’impôt de 20. Les chiffres nous donnent le tournis, les candidats eux mêmes se prennent les pieds dans leur calculs. François Hollande nous a  déjà fait le  coup en 2012 avec  son menu présidentiel en forme d' anaphores. Résultat, une énorme déception, j'allais dire,  bien évidemment car à partir du moment où un candidat présente des mesures concrètes pour se faire élire, c’est bien sur ces mesures que son action sera évaluée mais  en France et jusqu’à preuve du contraire,  le Président n’a pas les pleins pouvoirs. Le système actuel   veut donc que le Président, pour espérer mettre en place ses mesures, s’appuie sur une majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale. C’est pour cela que Lionel Jospin avait modifié la durée du mandat en le mettant à 5 années en corrélation avec  les législatives. Il avait également placé la Présidentielle juste avant les législatives pour ainsi profiter de l’élan de cette élection hyper personnalisée  et faire accoucher une majorité présidentielle à l’assemblée. François Hollande en a bénéficié mais en rupture avec ses promesses, il a inventé, pour son malheur,  les frondeurs. 

        On assiste donc à un  de verrouillage de la vie politique à partir de cette élection présidentielle. Nous sommes bien loin d’une vie démocratique saine avec un Président qui préside  et ou  le parlement représenterait la situation politique du pays  dans sa diversité.

        Ce que l’on pourrait attendre d’un Président de la République c’est qu’il incarne un  projet pour  la Nation. Un projet c'est une vision qui met en perspective  les grandes orientations  en termes de choix de société. On ne lui demande donc pas un programme et encore moins un catalogue de mesures,  on lui demande  juste un projet, une vision.   Or si l’on reprend les professions de foi des principaux candidats et si l’on tente de transformer leur programme en projet on s’aperçoit que trois grandes lignes apparaissent. La première tenue par E Macron et F Fillon peut se résumer a ce que l'on connait déjà à savoir  la quête d’une hypothétique croissance  pour créer de l’emploi. M Le Pen et JL Mélenchon, pour des raisons très différentes veulent revenir à une politique définie nationalement en dehors de l’Europe.  B Hamon lance lui  un véritable débat de société et sans doute le seul débat fondamental qui marque cette élection. Deux axes apparaissent essentiels dans son  projet.  A savoir : il n’y aura plus de croissance car elle  ne pourrait se trouver que dans un pillage encore plus grand de nos ressources naturelles et par une  exploitation encore plus effrénée des populations des pays du Sud et de l’Est. Deuxième axes fondamental de son projet : les robots, l’informatique vont encore dans l’avenir, considérablement réduire les heures de travail humain. Et c’est à partir de ces deux constats qu’il fait sa proposition de revenu universel. Non pas comme un remède au chômage mais tout simplement pour remplacer la fonction  redistributive  du travail  salarié par une autre notion qui suppose que chaque individu,  qu’il travaille ou pas, a un droit de tirage sur la richesse de la Nation.  

       Les débats à savoir comment ce revenu universel sera financé, de même que  le niveau financier de ce revenu me paraissent parfaitement secondaires.  Ce qui est nouveau et qui tranche par rapport au paradigme traditionnel dont tout le monde constate les limites c’est bien ce passage du,  « tu travailles tu auras de l’argent » au « tu existes,  la société te doit donc  le moyen de vivre ». Les modalités de la  mise en place de ce projet de même que le rythme de son application appartiendront au parlement. Le Président serait le garant que les choses vont bien dans cette direction.