24/04/2017
le 7 mai, je voterai Macron.
Les urnes ont donné leur verdict… Sans surprise et comme prévu, les Français ont mis E Macron et M Le Pen en tête. B Hamon devra attendre des jours meilleurs pour faire avancer son projet qui garde pourtant, de mon point de vue, tout son sens.
Le 7 mai, ce sera un autre enjeu, il va falloir décider entre les deux candidats qui restent en lice, celui qui va gouverner la France. Et là je suis désolé pour les tièdes ou les "insoumis" qui accepteraient de prendre le risque de se soumette à l’extrême droite. L’histoire nous a montré, de multiple fois, que l’extrême droite arrive parfois au pouvoir par les voies démocratiques, mais elle ne quitte ce pouvoir que dans les larmes. Si l’extrême droite devait un jour gouverner la France, ce sont nos libertés fondamentales qui seraient mises en pièce, la question des émigrés, la place de la France dans l’Europe … De mon côté je refuse ce risque M Le Pen et si en tant qu’écologiste je ne me retrouve que timidement dans le projet du candidat libéral.
Le 7 mai, je voterai pourtant sans la moindre hésitation pour E Macron.
11:56 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
La colère du peuple a parlé.
Exit les partis traditionnels, le logiciel de fonctionnement des électeurs a bien changé, comme je l'avais dit. Les affaires de Fillon ont bien profité, non pas à la gauche, mais à Macron, comme je l'avais dit également.
Et Macron sera notre prochain président, avec derrière lui toute la clique des politiquement recyclables, durables et même écologiques...
6% pour le PS allié aux Verts... plus qu'une claque. 10% à Quimper
malgré une campagne acharnée de Jean-Marc, qui apprend peut-être la
modestie.
Nous ne sommes pas passés loin d'un Mélenchon contre Marine, qui aurait créé une période d'instabilité pour notre pays, pour l'Europe, et dans le monde par ricochet.
Mais pas de soucis, les médias en cœur et tous les "démocrates" vont appeler à voter
Macron, les uns parce qu'ils se croient encore en 1933 ou 1936, avec un Hitler hystérique et surarmé qui voulait dominer le monde par les armes, (et arrivé démocratiquement au pouvoir);les autres par réflexe "républicain" (on nous l'a déjà fait, et cela marche toujours pour l'instant). Le réflexe républicain, c'est un peu comme Fillon qui dit : "Je ne vous demande pas de m'aimer, mais votez pour moi sans état d'âme".
Désolé, des états d'âmes, j'en ai et c'est ce qui fait ma qualité d'homme,
je n'ai pas envie de voter pour quelqu'un qui me décevra parce qu'il mettra toujours le monde de la finance au-dessus de l'humain. C'est dans son histoire et dans ses gènes. Connaissez vous beaucoup d'énarques passés par la Banque Rotschild qui ont pour priorité le bonheur du petit peuple ? Il est bon acteur, le jeune Emmanuel Macron n'avait que 15 ans lorsqu'il a rencontré sa femme, Brigitte Trogneux, qui animait alors les cours de théâtre... il a appris la leçon.
Il n'a pas son ego dans sa poche et fonctionne en stratège marketing, pas en philanthrope. Donc il n'aura pas ma voix ni ma caution pour engraisser le grand capital, qui est le vrai dictateur depuis quelques décennies. Ce dictateur là est beaucoup plus sournois et invisible, il se présente aux suffrages de manière cachée, feutrée, derrière des visages souriants et avenants, mais jamais désintéressés.
C'est cela aussi, qui a changé dans le logiciel des électeurs, les discours politiquement corrects ne passent plus. Le "moins pire" on n'en veut plus.
Les sondages donnent Macron entre 61 et 64% au second tour. Plus il se rapprochera des 50%,plus il devra tenir compte de l'opinion du peuple.
Malgré tout il sera élu, et en bons démocrates nous subirons...
Écrit par : erwan | 24/04/2017
Le maire d'un petit village des Monts d'Arrée me disait ce matin qu'il fallait voter au second tour afin que le Président soit légitime. Hé bien, ce n'est pas moi qui contribuerai à la légitimité de Macron et je ne culpabiliserai pas. Je ne serai plus le complice de politiques qui portent tout doucement le FN au pouvoir sans vouloir guérir le mal à la racine en s'occupant des plus démunis. Complètement ok avec Erwan pour dire que plus le score de notre Mammon social-libéral sera faible et plus il devra composer. Souvenons-nous Chirac et son score à la Brejnev... Quant à Hamon, je pense pour ma part qu'il a sa part de responsabilité dans le résultat d'hier en empêchant par sa présence un second tour Le Pen Mélenchon qui aurait été rock'n'roll mais pas pire, de mon point de vue que ce qui nous attend demain. Les cadres du PS, vu la décrépitude de leur parti, ne pouvaient rêver de meilleur scénario pour conserver leurs postes et leurs privilèges. Il sera d'ailleurs intéressant de voir comment en Bretagne notamment, les tractations vont se faire entre macronistes et solfériniens en vue des législatives... J'attends notamment de voir quelle va être la position de notre député quant à la politique de Macron et que fera alors notre conseiller départemental qui semble découvrir seulement maintenant que la vie politique n'est pas un chemin jonché de roses. Relire Orwell ;) "Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n'est pas victime. Il est complice." Désolé mais je ne me ferai pas macroniser et garderai la conscience tranquille.
Écrit par : Youenn | 24/04/2017
D'accord avec Youenn
texte qui a 130 ans mais toujours d'actualité... merci Octave
"Une chose m'étonne prodigieusement — j'oserai dire qu'elle me stupéfie — c'est qu'à l'heure scientifique où j'écris, après les innombrables expériences, après les scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu'un ou de quelque chose. Quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n'est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ?
Où est-il le Balzac qui nous donnera la physiologie de l'électeur moderne ? et le Charcot qui nous expliquera l'anatomie et les mentalités de cet incurable dément ? Nous l'attendons.
Je comprends qu'un escroc trouve toujours des actionnaires, la Censure des défenseurs, l'Opéra-Comique des dilettanti, le Constitutionnel des abonnés, M. Carnot des peintres qui célèbrent sa triomphale et rigide entrée dans une cité languedocienne ; je comprends M. Chantavoine s 'obstinant à chercher des rimes ; je comprends tout. Mais qu'un député, ou un sénateur, ou un président de République, ou n'importe lequel parmi tous les étranges farceurs qui réclament une fonction élective, quelle qu'elle soit, trouve un électeur, c'est-à-dire 1'être irrêvé, le martyr improbable, qui vous nourrit de son pain, vous vêt de sa laine, vous engraisse de sa chair, vous enrichit de son argent, avec la seule perspective de recevoir, en échange de ces prodigalités, des coups de trique sur la nuque, des coups de pied au derrière, quand ce n'est pas des coups de fusil dans la poitrine, en vérité, cela dépasse les notions déjà pas mal pessimistes que je m'étais faites jusqu'ici de la sottise humaine, en général, et de la sottise française en particulier, notre chère et immortelle sottise, ô chauvin !
Il est bien entendu que je parle ici de l'électeur averti, convaincu, de l'électeur théoricien, de celui qui s'imagine, le pauvre diable, faire acte de citoyen libre, étaler sa souveraineté, exprimer ses opinions, imposer — ô folie admirable et déconcertante — des programmes politiques et des revendications sociales ; et non point de l'électeur « qui la connaît » et qui s'en moque, de celui qui ne voit dans « les résultats de sa toute-puissance » qu'une rigolade à la charcuterie monarchiste, ou une ribote au vin républicain. Sa souveraineté à celui-là, c'est de se pocharder aux frais du suffrage universel. Il est dans le vrai, car cela seul lui importe, et il n'a cure du reste. Il sait ce qu'il fait. Mais les autres ?
Ah ! oui, les autres ! Les sérieux, les austères, les peuple souverain, ceux-là qui sentent une ivresse les gagner lorsqu'ils se regardent et se disent : « Je suis électeur ! Rien ne se fait que par moi. Je suis la base de la société moderne. Par ma volonté, Floque fait des lois auxquelles sont astreints trente-six millions d'hommes, et Baudry d'Asson aussi, et Pierre Alype également. » Comment y en a-t-il encore de cet acabit ? Comment, si entêtés, si orgueilleux, si paradoxaux qu'ils soient, n'ont-ils pas été, depuis longtemps, découragés et honteux de leur œuvre ? Comment peut-il arriver qu'il se rencontre quelque part, même dans le fond des landes perdues de la Bretagne, même dans les inaccessibles cavernes des Cévennes et des Pyrénées, un bonhomme assez stupide, assez déraisonnable, assez aveugle à ce qui se voit, assez sourd à ce qui se dit, pour voter bleu, blanc ou rouge, sans que rien l'y oblige, sans qu'on le paye ou sans qu'on le soûle ?
À quel sentiment baroque, à quelle mystérieuse suggestion peut bien obéir ce bipède pensant, doué d'une volonté, à ce qu'on prétend, et qui s'en va, fier de son droit, assuré qu'il accomplit un devoir, déposer dans une boîte électorale quelconque un quelconque bulletin, peu importe le nom qu'il ait écrit dessus ?... Qu'est-ce qu'il doit bien se dire, en dedans de soi, qui justifie ou seulement qui explique cet acte extravagant ?
Qu'est-ce qu'il espère ? Car enfin, pour consentir à se donner des maîtres avides qui le grugent et qui l'assomment, il faut qu'il se dise et qu'il espère quelque chose d'extraordinaire que nous ne soupçonnons pas. Il faut que, par de puissantes déviations cérébrales, les idées de député correspondent en lui à des idées de science, de justice, de dévouement, de travail et de probité ; il faut que dans les noms seuls de Barbe et de Baihaut, non moins que dans ceux de Rouvier et de Wilson, il découvre une magie spéciale et qu'il voie, au travers d'un mirage, fleurir et s'épanouir dans Vergoin et dans Hubbard, des promesses de bonheur futur et de soulagement immédiat. Et c'est cela qui est véritablement effrayant. Rien ne lui sert de leçon, ni les comédies les plus burlesques, ni les plus sinistres tragédies.
Voilà pourtant de longs siècles que le monde dure, que les sociétés se déroulent et se succèdent, pareilles les unes aux autres, qu'un fait unique domine toutes les histoires : la protection aux grands, l'écrasement aux petits. Il ne peut arriver à comprendre qu'il n'a qu'une raison d'être historique, c'est de payer pour un tas de choses dont il ne jouira jamais, et de mourir pour des combinaisons politiques qui ne le regardent point.
Que lui importe que ce soit Pierre ou Jean qui lui demande son argent et qui lui prenne la vie, puisqu'il est obligé de se dépouiller de l'un, et de donner l'autre ? Eh bien ! non. Entre ses voleurs et ses bourreaux, il a des préférences, et il vote pour les plus rapaces et les plus féroces. Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours. Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n'espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit.
Ô bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent chaque matin, pour un sou, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau ; si, au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t'arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes ; si tu lisais parfois, au coin du feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur tes maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. Peut-être aussi, après les avoir lus, serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d'avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en connaisseurs d'humanité, que la politique est un abominable mensonge, que tout y est à l'envers du bon sens, de la justice et du droit, et que tu n'as rien à y voir, toi dont le compte est réglé au grand livre des destinées humaines.
Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums, des fraternités impossibles, des bonheurs irréels. C'est bon de rêver, et cela calme la souffrance. Mais ne mêle jamais l'homme à ton rêve, car là où est l'homme, là est la douleur, la haine et le meurtre. Surtout, souviens-toi que l'homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu'en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu'il ne te donnera pas et qu'il n'est pas d'ailleurs, en son pouvoir de te donner. L'homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. Pour te réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne va pas t'imaginer que le spectacle navrant auquel tu assistes aujourd'hui est particulier à une époque ou à un régime, et que cela passera. Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c'est-à-dire qu'ils ne valent rien. Donc, rentre chez toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel. Tu n'as rien à y perdre, je t'en réponds ; et cela pourra t'amuser quelque temps. Sur le seuil de ta porte, fermée aux quémandeurs d'aumônes politiques, tu regarderas défiler la bagarre, en fumant silencieusement ta pipe.
Et s'il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t'aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n'accordes jamais qu'à l'audace cynique, à l'insulte et au mensonge.
Je te l'ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève."
Écrit par : erwan | 24/04/2017
@ erwan le 27 mars vous écriviez entre autre :
« L'abstention, c'est oublier tous ceux qui se sont battus pour que le peuple ait droit de vote et d'exprimer son opinion. C'est pourquoi le VOTE BLANC (mettre un papier blanc dans l'enveloppe) est symboliquement plus parlant. Cela veut dire :"aucun des candidats ne me convient." »
Je vais donc supposer que vous aller voter blanc je ne comprend donc pas pourquoi vous avez mis un pêcheur sur votre blog « collectifquimper » ?
Pour ma part dès qu’il y’a ou y’aura un frontiste au deuxième tour je voterai. Pas toujours pour mais toujours contre.
Sachant par contre qu’il y’a nécessairement les elections législatives à suivre et la nécessité pour le/la Future Présidente d’avoir une majorité à l’assemblée.
Or si on prend la circonscription quimpéroise par exemple est ce que M Urvoas part battu malgré le score du PS ? pas sur.
Après 7 millions d’électeurs pour le front national c’est inquiétant pour le futur.
Écrit par : philig | 25/04/2017
Le dernier sondage Elabe avant la présidentielle avait donné le résultat à 1% près pour tous les candidats.
Il donne aujourd'hui Macron à 64%, donc pas de panique. Je voterai blanc,
avec la satisfaction de ne pas cautionner celui qui engraissera en priorité les actionnaires.
Si il baisse autour de 50% , évidemment que j'aurai des états d'âme, mais je ne l'imagine pas.
"Collectif quimper" n'est pas mon blog.
Quant aux législatives, Urvoas sera très difficile à battre à Quimper. Si cela se trouve, il aura Marc Andro pour "en marche" en face de lui... (quoique Macron lui préfèrera peut être un(e) plus jeune...)
Poignant soutient "en marche", puisque c'est de ce côté là que brille le pouvoir à venir.
Mais il soutiendra aussi le PS Urvoas, puisqu'il a toutes ses chances localement.
C'est quand Macron devra gouverner que les choses vont se décanter et que certains vont commencer à déchanter.
Les lendemains qui chantent, je les espère évidemment, mais j'ai beaucoup de mal à y croire encore.
Écrit par : erwan | 26/04/2017
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