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04/04/2017

Sus aux tueurs d'abeilles !

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         J’avoue rester perplexe devant la levée de boucliers concernant le piégeage des frelons asiatiques. En effet, des parutions scientifiques (Muséum d’histoire naturelle...) prétendraient que l’élimination des reines, à cette époque, les mettrait à l’abri de combats fratricides qui sinon auraient accéléré leur disparition. D’autres experts, sous prétexte que le piège ne serait pas sélectif, évoque une attaque à l’encontre de la biodiversité? Loin de moi, de remettre en cause la parole des spécialistes mais j’avoue ne pas bien comprendre les arguments car a priori une reine qui disparaît, dans un piège ou dans un combat avec sa consœur, c’est une génitrice en moins, les deux moyens sont donc bons.

        J’avais une ruche l’an passé. Généreuse, elle m’a donné 20kg d’un excellent miel toutes fleurs de l'hippodrome. Les frelons asiatiques se sont mis à l’attaquer. En vol stationnaire devant l’entrée, ils piquaient subitement sur l’abeille et en une seconde le sort de celle-ci était scellé. Au nom d’un pacte de solidarité équitable, armé d’une raquette de tennis, J’ai passé du temps devant la ruche. Les frelons ont ainsi gouté par centaine à mon redoutable coup droit. Petite remarque d’ailleurs. L’insecte est coriace, l’animal a la peau dure, Il a la vie solidement chevillée, sonné par la raquette, il se relève et reprend son vol. Il faut vraiment y mettre de la volonté et jouer de la semelle pour l’occire. Absent durant une semaine, les frelons se sont donnés à cœur joie. Ils ont ainsi directement fait leur marché à l’intérieur de la ruche. Les abeilles restantes, complètement stressées et penaudes, se tenaient agglutinées à l’entrée de leur abri. Une semaine plus tard la vie avait complètement disparue du rucher.

             Sachant que la colonie de frelons asiatiques se multiplie par 5 chaque année, je pense que la question d’une lutte efficace contre cet intrus indélicat,et qui semble particulièrement apprécier notre hospitalité, s'impose. Certains articles autorisés, nous disent que le déséquilibre entre les femelles et les mâles au profit de ceux-ci mènera inexorablement à l’extinction de l’espèce. Peut-être, mais combien faudra-t-il d’années pour y arriver.

              La destruction des nids abandonnés ne semble pas la solution car chaque reine reconstruit avec sa colonie son propre logement. Il faut donc s’attaquer aux génitrices, c’est-à-dire aux reines. Le piégeage, à défaut d’autres méthodes, reste la solution. Quant à savoir le poids de ces pièges sur la biodiversité, j’avoue que le mélange bière vin blanc et grenadine a ceci de particulier qu’ils ne semblent intéresser que les frelons asiatiques. Très peu de guêpes, de frelons locaux se laissent ainsi prendre au piège. Seules quelques grosses mouches imprudentes et avides participent à la beuverie Effectivement elles sont les victimes collatérales de ce combat contre le redoutable tueur d’abeilles. A noter que le frelon goujat mais fin gourmet ne s’intéresse qu’à l’abdomen de l’abeille. Il coupe celle-ci en deux, laisse le thorax et s’en va nourrir ses larves avec la partie arrière. Dommage que le venin qu’elle contient ne vienne pas à bout de ce terrible tueur.