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30/08/2017

le gouvernement charge la barque!

contrataides.jpgOn se demande quelle mouche a bien  pu piquer l’actuel gouvernement pour que la Ministre du travail en vienne à déclarer ""que les contrats aidés n’avaient pas montré leur efficacité" et que dans la foulée, elle  décide de leur suppression. L’an passé ce sont près de 500000 emplois aidés qui ont été signés. Ces contrats sont financés à raison de  65% à  75% par l’Etat.

Si l’objectif de l’Etat était  que 100% de ces emplois soient immédiatement  pérennisés à l'issue du contrat,  on peut effectivement considérer que l’objectif n’est pas atteint. Mais c’est le cas de toutes les formules (TUC, emplois-jeunes…) qui ont été mises en place depuis Raymond Barre et la montée permanente du chômage chez les jeunes. Si par contre on regarde un peu plus loin on s’aperçoit que pour nombre de jeunes, ce coup de pousse leur aura permis d’entrer dans le monde du travail et de mieux cerner leurs attentes. Certains ont poursuivi et acquis une spécialisation, d’autres ont complètement changé d’orientation.Les associations qui ont ainsi recruté par contrat aidé ont bien souvent été plus loin que la réponse à leur propre besoin. Elles ont encadré, repris des jeunes qui ne trouvaient plus leur place dans le système scolaire.    Dans l’ensemble cette période d’un ou deux ans a permis à de nombreux jeunes l’accès au monde du travail. Alors prétendre aujourd’hui que ce dispositif n’a pas atteint son objectif,  c’est un peu comme dire que les formations universitaires ne débouchent pas systématiquement sur un emploi et qu’il devient temps de les supprimer. Je vous laisse imaginer le tôlé.

 les Contrats Aidés ou  Contrats d'Accompagnement dans  l'Emploi ne concernent pas uniquement les jeunes mais de manière générale toutes les personnes en fin de droits qui bien souvent restent sur le carreau dans le marché de l'emploi. Ces contrats ont permis à beaucoup de ces personnes de reprendre une activité, de retrouver un rythme et au delà de percevoir une rémunération, d'être reconnues.   

On  comprend que dans une période où le gouvernement propose des baisses d’impôts,  tous les moyens soient  bons pour récupérer de l’argent (On l’a déjà vu avec la baisse des allocations logement).  La question reste cependant la même, pourquoi ce gouvernement s’acharne-t-il sur les populations aux moyens les plus modestes tout en laissant tranquille les gros revenus et en particulier les revenus du capital. Pour mémoire, la baisse de l’ISF va permettre à 3400 contribuables qui n’en ont pas besoin d’économiser 2 milliards d’euros. 2 milliards qui vont bien entendu venir alimenter la spéculation qui produit déjà tant de désastres.

Au-delà de ces personnes qui n’auront pas accès à l’emploi qui leur avait été promis pour cette rentrée 2017, c’est l’équilibre même des services au public rendu par des associations ou des collectivités qui est remis en cause. Des communes  vont devoir se passer de personnels dans les écoles ou auprès des personnes âgées, des associations ne vont pas pouvoir proposer les activités à des tarifs  acceptables, ( soit dit en passant les propos déconnectés de la députée de Quimper qui propose de compenser le désengagement de l’Etat,  par une augmentation du tarif des activités…) On le voit aujourd’hui en Bretagne, les écoles Diwan qui ne vont pas pouvoir assurer leurs missions par manque de moyens pour rémunérer le personnel. Ceci représente quand même près de 300 emplois. 

On savait E Macron libéral, on sait que ce  gouvernement souhaite une suppression ou tout au moins une  réforme en profondeur du code du travail. On découvre un pouvoir fort qui ne prend pas de gants avec les classes les plus modestes, on aperçoit une communication chaotique qui le fait dévisser dans l'opinion publique.  Alors  jusqu’où ira-t-il ? C’est la question que l’on se pose, mais vraisemblablement jusqu’à ce qu’il trouve sur sa route, une opposition structurée capable de lui faire mettre un genou à terre.

Pour l'heure, la mobilisation s'organise autour des associations et en particulier à l'initiative de Diwan. Samedi matin 10h30 place de la Résistance à Quimper. 

22/08/2017

Une femme Maire de Quimper pour 2020.

Dans l'interview livrée au Télégramme de ce jour (20 aout interview.pdf) j'énonce en fin d'article qu'il me semble nécessaire qu'aujourd'hui, une femme prenne l'initiative de porter un projet humaniste, écologique pour Quimper 2020. Je reviens un  peu sur ce point...

pourquoi une femme?

Il ne s'agit pas de faire dans le politiquement correct ou simplement de se mettre dans l'air du temps  mais bien  de prendre en compte que la ville de Quimper a toujours été dirigée par des hommes. Non  qu'ils n'en soient pas capables, certains ont montré beaucoup de talent, d'autres moins, mais la réalité est que  la population étant constituée à part a peu égale de femmes et d'hommes il n'est pas normal qu'a chaque fois ce soit un homme qui sorte du chapeau.

 La loi du 6 juin  2000 sur la parité  induit de fait  une discrimination, c'est vrai que, parfois à l'application de cette  loi,  des hommes compétents ont du laisser la place à des femmes qui l'étaient moins,et alors! Depuis combien de temps des femmes compétentes regardent passer le pouvoir d'agir parce qu'a chaque fois la logique impose un homme pas forcément mieux armé pour la fonction. Et par cet effet, alors que nos instances municipales comportent autant d'hommes que de femmes,  les instances communautaires désignées au deuxième niveau sont constituées essentiellement d'hommes à savoir de Maires. Or ce sont souvent à ces instances de deuxième niveau que reviennent aujourd'hui les réelles capacités à agir sur le quotidien des gens.

Depuis la loi imposant la parité dans les instances élues au suffrage universel, les femmes ont démontré, s'il le fallait, qu'elles étaient aussi capables d'animer et de mener les débats que les hommes. Elles ne sont pas  meilleures, elles ont elles aussi leurs faiblesses et c'est vrai qu'on leur pardonne moins qu'a leurs collègues masculins les écarts et les erreurs. Mais elles se sont imposées comme citoyennes à part entière.

Il est donc temps, pour rétablir un équilibre  au niveau de l’exécutif de décider, de manière arbitraire, certes, que c'est une femme et il y en a de compétentes et capables,  qui conduira un projet alternatif à celui que présentera l'actuelle majorité.