Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/07/2017

le gouvernement préfère s'en prendre aux moins riches.

APL.jpgC’est un fait, avec  la baisse de 5 euros des APL,  le gouvernement « fait les poches » des plus pauvres. Ceci est d’autant plus choquant que dans le même temps, il  prépare pour les riches,  une suppression partielle de l’impôt sur la fortune ( l’ISF). Il semble que cette proposition de baisse des APL   soit assez largement partagée chez les députés « En Marche ». Une député R E M s’est ainsi  autorisée à dire «  si a 18 … 20 ans vous commencez à pleurer pour 5 euros.. Qu’est-ce que vous allez faire de votre vie ? »  On croit rêver en  entendant  de telles bêtises.  C’est vrai que  pour un fumeur cela représente, par mois,  un paquet de cigarettes en moins, à condition qu’il puisse s’en passer,  mais pour d’autres  personnes en grande difficulté c’est le prix de  deux repas et dans certains cas, c’est deux repas qui manqueront en fin de mois.

 Si le but est de retrouver du cash pour l’Etat , on se demande pourquoi il se limite  à une baisse de 5 euros.  Avec 10 euros l’Etat gagnerait le double soit près d’un milliard par an.    Ils pouvaient même faire encore mieux en supprimant tout simplement les APL, soit un gain de 8,5 milliards d’Euros. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin, il y a encore 8,5 milliards à récupérer en supprimant l’allocation  « adulte  handicapé » ou "l'allocation rentrée scolaire"..  Ce raisonnement est bien évidemment stupide et dangereux  car il remet en cause la fonction redistributive et solidaire de l' Etat qui reste le fondement même de la solidarité nationale.  

Le Ministre de la cohésion des territoires argumente que les APL jouent un rôle dans la montée du prix des loyers. Certains bailleurs n’hésitant pas à forcer le montant des loyers sous prétexte que l’APL permettra à l’allocataire d’honorer le paiement. C’est effectivement une vraie question et elle ne concerne pas seulement le logement mais systématiquement toutes les aides. A une époque les vendeurs de voitures en proposant une reprise sur les anciens  véhicules ont augmenté quasiment d’autant le prix de la voiture neuve. Il en était de même quant aux installations solaires, se basant sur un prix de rachat garanti du courant, les installateurs faisaient payer le prix fort l’investissement. Ce n’est donc pas le principe de  l’ APL, c’est-à-dire l’aide aux personnes qui en ont besoin,  qu’il faut remettre en cause. On le sait, dans ces proportions, les loyers n’iront pas  à la baisse. C’est donc une véritable politique d’encadrement de ces loyers qu’il faut mettre en œuvre. C’est vrai qu’ une telle politique est très difficile à mener  car les propriétaires de logements forment un groupe de pression extrêmement efficace. L’autre solution si l’Etat refuse d’être  dirigiste dans ce domaine c’est de prendre les bailleurs privés à leur propre jeu du marché en renforçant le nombre de logement dans le parc public sur lequel l’Etat maîtrise et les aides et les loyers. Ainsi la mise sur le marché,  de logements locatifs publics de bonne qualité et en nombre conséquent aura  inévitablement une incidence sur le niveau des loyers dans le parc privé.

Ce n’est donc pas une mesure de boutiquier que l’on attend du gouvernement Macron mais une véritable réforme de fond avec une vraie ambition sociale. Il en a les moyens en ce début de mandat. En a-t-il seulement la volonté?

25/07/2017

Une étude coûteuse et inutile

Une étude coûteuse et inutile de Quimper Bretagne Occidentale afin évaluer le besoin en terme de taille de conteneur individuel pour les ordures ménagères


19/07/2017

Quel avenir pour les communes ?

communes.jpg
Emmanuel M acron choisit de faire payer les collectivités locales en supprimant la taxe d’habitation, en réduisant leur dotation puis en proposant de réduire le nombre des conseillers municipaux.
On peut vraiment s’interroger sur la politique que nous propose le nouveau Président car dans le domaine de l’action publique, ce sont  sans doute les collectivités locales qui par la taille et l’efficacité de leurs investissements se montrent les plus redistributives de l’impôt. Elles sont aussi plus justes dans cette redistribution car menant des politiques au plus proche des habitants. La suppression de la taxe d’habitation pour 80 % de la population va inévitablement se traduire par une levée d’impôts ailleurs car il faudra bien retrouver les 20 milliards que l’Etat se propose de compenser la première année. La suppression de la taxe d'habitation brise en fait les dynamiques locales et cale un point zéro. Les collectivités n’auront aucun intérêt à se montrer dynamiques car la suppression de la taxe d’habitation ne leur permettra pas d’augmenter leur base fiscale. Il y avait certainement matière à réformer cet impôt considéré largement comme inégalitaire mais de là à le supprimer il y a un pas qui constitue sans doute une erreur.
        Par ailleurs E Macron vient d’annoncer qu’au-delà de la suppression de la taxe d’habitation, il demanderait aux communes un effort supplémentaire de 13 milliards d’ici à 2022. Effort qui va se traduire par une baisse encore plus prononcée des dotations aux communes. Quand on sait que celles-ci ont déjà été mise largement à contribution allant jusqu’à faire dire aux responsables des collectivités locales « on est arrivé à l’os ».
        Et pour en finir avec "le bashing des collectivités locales" E Macron vient d’annoncer qu’il préparait un texte de loi visant à réduire le nombre des élus locaux. Quelle incidence aura une telle mesure   en termes de réduction de la dépense publique sachant que dans leur immense majorité ces élus locaux sont non rémunérés? Question démocratie  par contre, on peut être certain que cette mesure marquera une nouvelle étape dans le désengagement des citoyens envers la ou envers les politiques. Bien entendu que tout le monde s'accorde sur le fait que si la ville de Quimper passait de 49 conseillers à 25 ou même a 10... son activité n'en serait pas radicalement différente mais ce qui changerait ce serait ce lien qui existe entre la population et les élus. Chaque quartier possède un élu et cet élu reçoit les commentaires souvent les récriminations des habitants du quartier. Il n'y a là rien de fondamentalement indispensable..., mais  juste comme de l'huile dans les rouages de la démocratie. 
      On le voit de plus en plus précisément, E Macron conforte le rôle de l’Etat au détriment des territoires. Il se présente ainsi comme très Jacobin et assume de plus en plus une posture régalienne. On aurait pu imaginer que dans un souci de réforme visant à plus d’efficacité, il aurait cherché à réduire le rôle des communes tout en renforçant celui des intercommunalités, en imposant par exemple une élection au suffrage universel direct pour celles-ci. mais il ne semble pas plus convaincu de l’efficacité des structures intercommunales que par celle des communes.
     Au-delà des postures personnelles et de son excellence en matière de communication, c’est sans doute cette vision très jacobine, "jupitérienne" diraient certains,  du plus d‘Etat qui marquera son début de mandat.