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01/04/2020

Coronnavirus... bas les masques.

            Le pays découvre le manque  de masques ,  de  respirateurs, de gants, maintenant de médicaments, pourtant  la France a été l’un des fleurons mondiaux dans la production de ces produits liés à la santé. Aujourd’hui le Président de la République fait son  « mea  culpa » national  en avouant que les hôpitaux manquent de tout mais il se  reprend en annonçant  que le pays allait sommer les constructeurs automobiles de fabriquer des respirateurs. Il promet  un vaste programme de fabrication de masques , 10 millions par semaine. Cela ne suffira sans doute pas, du moins quand nous arriverons au pic de la maladie. Pour  faire face,  la France en a donc commandé 1 milliard à la Chine qui en possède en stock et qui surtout met déjà ses usines au travail. 
 
Reconnaissance aux soignants dans la galère.
           Tous les soirs à 20 h les Français saluent le travail des soignants. Le gouvernement de son côté ne lésine pas sur les louanges  à l armée des blouses blanches. Mais de leur côté ces blouses blanches, n’ en peuvent plus. Soumissent à des horaires invraisemblables dans des conditions qui comportent des risques pour leur propre santé, elles avouent manquer de tout, de place, de matériel et surtout de personnel pour assurer la relève. 
              Le moment n’est pas venu de faire le procès des responsables de cette situation mais il viendra et la question qui sera posée et à laquelle les Français exigeront une réponse se formulera en termes simples :
 
Comment en est on arrivé à cette situation ou l’improvisation prend  le pas sur l’anticipation.
          Cela ne date pourtant pas de hier que les personnels hospitaliers ainsi que ceux  des EHPAD se mettent en grève en réclamant plus de moyens pour la santé et pour accompagner le vieillissement. Les gouvernements successifs font la sourde oreille, mieux ils accélèrent le mouvement obnubilés qu’ils sont par le redressement des comptes de l’État et le respect de la règle du 3% maximum  de déficit édictée par le traité de Maastricht. Ces mêmes  gouvernements ont nié les difficultés des enseignants. Les moyens alloués au  service public ont  ainsi été rabotés et la conséquence se voit tristement aujourd’hui. Le coronavirus serait apparu,  indépendamment de la qualité  des  services publics mais ceux-ci auraient eu les moyens de faire face et sans doute que les conséquences auraient été moindres. 
 
Le jour d’après?
        Alors il me vient cette idée, sans doute déraisonnable mais à laquelle j ai envie de croire. Et si cette  pandémie était un mal pour un mieux. Et si le  gouvernement, soudain respectueux de ses promesses faites, le couteau médiatique sous la gorge,  mettait en place une véritable politique de soutien au service public. Une vraie volonté de relocaliser la production industrielle. Et si les Français reconnaissants aux producteurs locaux, modifiaient leur mode de consommation et abandonnaient  progressivement la course aux produits les moins chers,  les achats en ligne et retrouvaient le chemin des marchés de proximité. Et si conscients que l’air est plus respirable avec moins de voitures et que c’est une question de santé publique, nos concitoyens décidaient massivement de prendre le vélo, le bus pour se rendre au boulot. Et si, et si…. La réponse ne tardera sans doute pas à venir, dès que ce difficile et indispensable    confinement,   laissera de nouveau la place à la rencontre sur l’espace public.  La mobilisation des citoyens saura,  je l’espère raviver la mémoire du gouvernement . 

 

Commentaires

Merci pour votre article ! je suis tombée dessus par hasard en allant sur blogspirit. Je le trouve très bien écrit et construit.

Écrit par : victoria | 01/04/2020

Faut pas réver !

Le gouvernement n'a pas attendu le "jour d'après" pour faire voter une loi organique qui fait que " l’état d’urgence sanitaire restreint non seulement les libertés, mais il limite également la possibilité de discuter leur bien-fondé juridique."

https://www.mediapart.fr/journal/france/010420/coronavirus-les-libertes-et-la-democratie-mises-mal

Comme en 2017 après l'Etat d'urgence une loi a gravé dans le marbre l'exception

https://www.liberation.fr/france/2017/09/24/etat-d-urgence-l-exception-gravee-dans-le-marbre_1598592

Écrit par : René | 01/04/2020

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