16/01/2022
Pourquoi une candidature unique à gauche n'a pas de sens aujourd'hui.
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Le débat politique est depuis très longtemps organisé dans notre pays et de manière générale dans le monde autour du clivage droite gauche. En simplifiant, ce débat politique est alimenté par la scandaleuse et insoutenable répartition des richesses qui fait que les pauvres luttent contre les riches pour survivre, les opprimés contre les oppresseurs pour vivre, les exploités contre les exploiteurs…
Depuis les années 70 une autre ligne s’est glissée progressivement dans le débat politique. Il ‘agit de la préoccupation liée à l’environnement. Petit à petit cette préoccupation gagne du terrain et elle devient aujourd’hui une véritable ligne politique qui tend à réorganiser le classique débat droite gauche. Les enjeux liés à la fin du monde ne s’opposent pas aux enjeux de la fin du mois mais ils deviennent prioritaires tout simplement parce qu’ils conditionnent la vie de l’homme sur la planète. Le débat autour de la taxe carbone qui a été à l’origine des gilets jaunes est très significatif de cette situation et montre la difficulté à faire bouger les choses. Il ne s’agit pas objectivement de sauver la planète, elle se débrouillera très bien sans nous mais de garder possible, à terme, la vie des hommes sur cette planète.
L’alternative aux droites libérales, conservatrices et radicales ne se trouvera donc plus dans la gauche classique, qu’elle soit extrême, socialiste ou communiste mais dans une écologie sociale portant la question des conditions d’une vie sur la planète, du maintien de la biodiversité, de la gestion raisonnée des ressources comme un préalable à toute autre forme de revendication.
Partant de ce constat, il était tout simplement impossible de trouver en quelques mois une candidature qui aurait permis de rassembler le gauche et les écologistes. Un exemple évident est aujourd’hui le fossé entre la position de l’écologiste Yannick Jadot et la défense du nucléaire revendiquée entre autre par le Parti Communiste. .
Le scrutin de la présidentielle ne laissera sans doute que peu de chances à un candidat de gauche, qu’il soit écologiste, socio-démocrate ou productiviste. L’enjeu est donc pour nous écologistes, de faire en sorte que Yannick Jadot soit en tête des candidats progressistes du premier tour et si cela ne suffit pas pout être présent au second tour, cette position lui permettra d’être l’architecte d’un projet qui nécessitera du temps pour aboutir mais qui sera la condition pour fédérer une alternative à la droite et à l’extrême droite. A défaut de ce projet à venir, un accord politique apparaitra aux yeux des Français comme ce qu’il est, à savoir une stratégie purement électorale afin d’obtenir le pouvoir avant de se déchirer dans la manière de l’exercer.
23:38 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Je boycotterai cette présidentielle afin de contester la « nature perverse » de cette élection.
« Le boycott est le contraire de l’abstention, c’est un mouvement actif »
« La présidentielle hypertrophie la personnalité du ou de la candidate, reléguant dans son ombre toutes les autres forces, y compris celles qui ont contribué à sa présence. Pour que les législatives deviennent l’expression des exigences de la société, qu’elles ne soient pas le troisième tour de la présidentielle, il faut se dégager de ce système. »
Écrit par : ené | 18/01/2022
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