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09/05/2013

la situation du commerce à Lorient.

         La ville de Lorient est très souvent citée, par les opposants aux aménagements de Quimper, pour ses stationnements non payants dans le centre. Un article paru dans le monde du 29 avril et dont vous trouverez ici la copie ( a_Lorient.pdf ) nous dit que le commerce y va très mal au point que la ville fait figure d'exemple en matière de désaffection commerciale.

       Il n'est pas question dans mon esprit de me réjouir de la situation lorientaise mais simplement de ramener à celles et ceux qui considèrent que la question du stationnement est centrale dans la morosité du commerce quimpérois quelques vérités 

       Alors oui le commerce de proximité va mal et ceci partout en France. Il y a de multiples raisons à cela et si la question des déplacements en fait partie, d'autres facteurs tels que l'omniprésence des boutiques d'habillement, le montant exorbitant des loyers pratiqués par les propriétaires qui sont bien souvent d'anciens commerçants ayant vendu leur fond, l'avènement du commerce par internet et la multiplication des galeries commerciales en périphérie prennent une part importante dans cette situation. Il faut également y ajouter une situation de crise qui rend les acheteurs regardants et une dynamique des commerçants eux même qui fait parfois défaut.

       Le rôle de la collectivité est de rendre la ville attractive. Elle l'assume en misant sur des aménagements et des équipements de qualité. N'en déplaise à certains, le parc de la Providence avec le cinéma multiplexe est un exemple de réussite en ce domaine. L'aménagement de la place Terre au duc avec la piétonisation de la rue du Chapeau rouge également. Et pour s'en convaincre, il suffit de voir aujourd'hui la fréquentation par les piétons de ces espaces hier encore consacrés essentiellement à la voiture. La démarche intelligente de tous serait maintenant de dire clairement aux cornouaillais que la ville n'a pas de problèmes pour les accueillir. Que le stationnement, s'il est payant reste modique (1 euro par heure) et qu'il est largement suffisant pour ceux qui viennent y passer quelques heures.  

Par contre, il n'appartient pas au Maire de faire entrer les acheteurs dans les boutiques. L'acte d'achat reste  le combiné du désir, d'une possibilité de posséder, d'un côté et le savoir-faire d'un commerçant de l'autre.

a_Lorient.pdf

07/05/2013

Pour Hollande, c'est le moment d'oser!

François Hollande  en a pris pour son grade  lors de ce premier anniversaire de mandat. Venant de la droite, c’est de bonne guerre. Encore que les attaques genre François Copéfrisent le carton rouge tellement elles sont personnalisées et au raz du pavé.  Je ne parlerai pas, (ou alors très peu) des propositions du centriste bien à droiteJean Louis Borloo qui en appelle à un gouvernement d’union nationale autour d’un programme de relance par la réduction  des impôts, et par une baisse accélérée du coût du travail. Le programme UMP  en fait. Les Barjots et autres frigides achevant le tableau de la contestation réactionnaire et conservatrice. Voilà c’est dit.


Mais les banderilles les plus douloureuses pour Hollandeviennent sans doute de la gauche. Mélenchon  bien qu’élevé au biberon de la sociale démocratie n’y va pas de main morte… du balai était son slogan dimanche dernier. J’imagine que même préparé, un Président accuse le coup dans ces moments difficiles. Quelle sera sa parade ? Les couloirs bruissent des rumeurs d’un remaniement ministériel. Va-t-il simplement recadrer ceux qui par des états d’âme non contenus, semblent nuire à la cohérence gouvernementale ou va-t-il réorganiser son équipe pour une inflexion politique en profondeur. Dans ce cas va-t-il comme François Mitterrand  en 1984 prendre le virage de la rigueur. Le problème est qu’il est déjà dans la rigueur ou au contraire va-t-il chercher du côté de sa gauche un soutien plus actif. Dans les deux cas il est condamné à se fâcher  avec la moitié du pays.


Il lui reste alors  une troisième voie, jamais encore explorée  celle d’une révolution écologique. Elle tourne le dos au vieil adage libéral « hors croissance de la consommation, point de création d’emplois » et propose au contraire une consommation raisonnée adaptée aux véritables besoins de la société. Un recentragedes investissements pour une production non délocalisable. Cette révolution écologique contient de fait une maîtrise de notre pouvoir d’achat au profit d’une redistribution par le service public. Elle comprend en substanceune répartition généralisée des heures de travail nécessaires. Le slogan, naguère bannière de la CFDT«  ne pas perdre sa vie à la gagner »  prend ici tout son sens. Elle  impose de fait des barrières douanières pour corriger  les écarts de coûts du travail liés aux absences de politiques socialesentre les différentes régions de la planète.


François Hollande marquerait ainsi son mandat en engageant le pays dans une voie nouvelle, celle d’un développement durable et solidaire. Le défi serait courageux, sans doute impopulaire dans un premier temps. C’est pourtant le seul capable de nous extraire des ornières de l’économie libérale ou l’unique question reste : « à quelle distance sommes-nous du mur ».


On attend des hommes politiques à  ce niveau qu’ils soient des visionnaires, pas des mécanos aux solutions toutes faites.  Qu’ils soient  capables d’imaginer un projet et de nous en expliquer le sens. François Hollande a tout à gagner, il lui suffit d’oser.