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04/04/2020

Un révélateur de bienveillance...

febetre.jpg Bien entendu il y a les grincheux, les râleurs qui pignent dans la queue au marché, qui pointent comme pestiférées les infirmières ou les docteurs qui travaillent auprès de personnes malades et de ce fait sont des vecteurs potentiels mais franchement combien sont-ils… 2% allez je vous le fais à 5 %, alors on va les laisser dégoiser leur fiel sur les antennes des TV réalité.

Merci a tous les raisonnables ... 

           Parlons plutôt des 95% qui forment l’essentiel de notre communauté. Ils sont à leur balcon tous les soirs à 20 h pour applaudir les soignants. Ils écrivent un mot de remerciement, qu’ils collent sur leur poubelle pour remercier ceux qui courent derrière le camion pour nous libérer nos dessous d’évier.  Je veux simplement dire qu’il y a ceux qui dans cette période difficile font leur travail courageusement, bien souvent avec des moyens inadaptés. Tous ces professionnels que l’on remercie chaleureusement bien sûr… parce qu’ils le méritent. 

          Mais je veux aussi saluer tous les autres qui prennent sereinement leur mal en patience. On les retrouve eux aussi dans la queue au marché. Ils s’alignent bien sagement en respectant les 2 mètres barrière. Et si ces personnes ne portent pas de masque c’est tout simplement parce que le masque est devenu une denrée rare. Ils ne sont pas résignés, justes raisonnables. Ils ont peur eux aussi, pour eux, pour leurs proches mais à défaut de savoir, ils font confiance. Le temps viendra ou ils demanderont des comptes mais le moment n’est pas venu.

 merci a celles et ceux qui accompagnent.

          Chapeau bas également à tous ces volontaires inscrits sur des listes d’entraide, qui vont faire les courses, qui entre ouvrent les portes et sur le palier, apportent un rayon de lumière à ceux qui ne peuvent se déplacer. Respect et admiration à tous ces personnels qui dans les structures d’accueil vont au-delà du maximum pour accompagner les anciens. Parfois jusqu’à la dernière limite, ultime trait d’union entre ce qui était et ce qui n’est plus.

          Je ne sais si l'effet positif du  confinement nous évitera la bousculade aux urgences dans une ou deux semaines, mais je trouve déjà   remarquable le calme qui s’est emparé de nos concitoyens pourtant souvent qualifiés de « m’enfoutistes ». Est-ce la gravité du moment qui ramène ainsi chacun à l’essentiel à savoir de vivre en intelligence et en empathie avec l’autre ou est-ce tout simplement que notre vie d’avant « le coronavirus » rythmée par les horaires nous occupait au point de ne plus voir autour de nous.

         Cette bienveillance est-elle de circonstance ou va-t-elle se prolonger lorsque le confinement prendra fin. Si c’est le cas alors nous pourrons dire que ce virus aura été sur ce point des relations, un révélateur bien positif.

01/04/2020

Coronnavirus... bas les masques.

            Le pays découvre le manque  de masques ,  de  respirateurs, de gants, maintenant de médicaments, pourtant  la France a été l’un des fleurons mondiaux dans la production de ces produits liés à la santé. Aujourd’hui le Président de la République fait son  « mea  culpa » national  en avouant que les hôpitaux manquent de tout mais il se  reprend en annonçant  que le pays allait sommer les constructeurs automobiles de fabriquer des respirateurs. Il promet  un vaste programme de fabrication de masques , 10 millions par semaine. Cela ne suffira sans doute pas, du moins quand nous arriverons au pic de la maladie. Pour  faire face,  la France en a donc commandé 1 milliard à la Chine qui en possède en stock et qui surtout met déjà ses usines au travail. 
 
Reconnaissance aux soignants dans la galère.
           Tous les soirs à 20 h les Français saluent le travail des soignants. Le gouvernement de son côté ne lésine pas sur les louanges  à l armée des blouses blanches. Mais de leur côté ces blouses blanches, n’ en peuvent plus. Soumissent à des horaires invraisemblables dans des conditions qui comportent des risques pour leur propre santé, elles avouent manquer de tout, de place, de matériel et surtout de personnel pour assurer la relève. 
              Le moment n’est pas venu de faire le procès des responsables de cette situation mais il viendra et la question qui sera posée et à laquelle les Français exigeront une réponse se formulera en termes simples :
 
Comment en est on arrivé à cette situation ou l’improvisation prend  le pas sur l’anticipation.
          Cela ne date pourtant pas de hier que les personnels hospitaliers ainsi que ceux  des EHPAD se mettent en grève en réclamant plus de moyens pour la santé et pour accompagner le vieillissement. Les gouvernements successifs font la sourde oreille, mieux ils accélèrent le mouvement obnubilés qu’ils sont par le redressement des comptes de l’État et le respect de la règle du 3% maximum  de déficit édictée par le traité de Maastricht. Ces mêmes  gouvernements ont nié les difficultés des enseignants. Les moyens alloués au  service public ont  ainsi été rabotés et la conséquence se voit tristement aujourd’hui. Le coronavirus serait apparu,  indépendamment de la qualité  des  services publics mais ceux-ci auraient eu les moyens de faire face et sans doute que les conséquences auraient été moindres. 
 
Le jour d’après?
        Alors il me vient cette idée, sans doute déraisonnable mais à laquelle j ai envie de croire. Et si cette  pandémie était un mal pour un mieux. Et si le  gouvernement, soudain respectueux de ses promesses faites, le couteau médiatique sous la gorge,  mettait en place une véritable politique de soutien au service public. Une vraie volonté de relocaliser la production industrielle. Et si les Français reconnaissants aux producteurs locaux, modifiaient leur mode de consommation et abandonnaient  progressivement la course aux produits les moins chers,  les achats en ligne et retrouvaient le chemin des marchés de proximité. Et si conscients que l’air est plus respirable avec moins de voitures et que c’est une question de santé publique, nos concitoyens décidaient massivement de prendre le vélo, le bus pour se rendre au boulot. Et si, et si…. La réponse ne tardera sans doute pas à venir, dès que ce difficile et indispensable    confinement,   laissera de nouveau la place à la rencontre sur l’espace public.  La mobilisation des citoyens saura,  je l’espère raviver la mémoire du gouvernement .