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12/04/2006

Le PS: en panne d'idéal !

Ce qui m’interpelle dans le point de vue de Bernard Poignant paru dans le OF de samedi, mais aussi dans les propos de nombreux hommes de gauche, c’est d’un coté la non remise en cause de l’existant et de l’autre l’absence de propositions. Il y fait un constat, qu’il nomme lui-même « de vérité » …sans doute, mais cela reste un exercice de chroniqueur. Il appelle à l’union nationale sur la question de la sécu et des retraites. C’est aussi ce que dit la droite, justifiant ainsi qu’il serait inutile, voire aventureux de changer une équipe qui aurait le soutien de tous. Rien sur la dérive du capitalisme qui préfère rémunérer l’actionnaire que l’employé. Se privant ainsi des recettes sociales liées au travail mais pas au capital. Rien sur les cadeaux faits aux tranches supérieures qui du fait du bouclier fiscal sont exemptées de participer à l’effort national. C’est pourtant bien l’impôt qui permet de redistribuer du service sur tout le territoire donc moins d’impôt égal moins de justice.
En fait Bernard Poignant le dit lui-même, « c’est du réformisme bon teint voire grand teint… » C’est comme si le 21 avril ...et les propos « bon teint » de Jospin avaient été oubliés. Comme si le NON au référendum n’était pas du à l’arrogance d’une classe politique tellement « bon teint » que le citoyen de droite comme de gauche, perdu dans un texte compliqué donc suspect, a rejetée sans autre forme de procès. Comme si le cuisant échec du CPE n’était pas du à la suffisance d’un Premier Ministre « bon teint » qui a cru pendant deux mois qu’il suffisait d’expliquer pour convaincre. Alors les jeunes lui ont dit « on n’est pas des bœufs, on sait lire et on a compris, mais on n’en veut pas de ce CPE ».
Il ne suffira pas de dire et de redire, « c’est comme ça, le monde est dur et impitoyable » pour transformer la société. Si les hommes politiques de gauche ont perdu l’usage des mots solidarité, justice sociale c’est qu’ils sont en manque d’idéal. Bien sûr que c’est compliqué « l’idéal » c’est prendre le risque de décevoir au final mais c’est aussi et avant tout mettre toute une société en marche. Lui redonner la confiance, le respect d’elle-même et des autres.
"L’idéal" est un précieux carburant durable et bon pour la planète.

00:20 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (5)

Commentaires

je m'abonne a vos idées...

Écrit par : roi bourdieusien | 12/04/2006

Echanger, en ces temps, c'est mener un combat et partager un peu le pouvoir, moins subir...merci Daniel!

Écrit par : MORZADEC .Armelle | 13/04/2006

question absurde, quoique, est-ce vous voyez ce cher Bernard faire la grève de la faim comme ce député des pyrénnées? pour moi non, bref c'est un élu soft , faut pas me bousculer , alors faut pas s'étonner que ses idées soient un peu dégonflées aussi.

Écrit par : pierre | 14/04/2006

Le PS est divers, complexe... parfois certains sont trop modérés et je le dis. Toutefois, je suis surpris de ton commentaire Pierre, car sur un site d'un responsable des Verts mettre en perspective un député qui fait la grève de la faim pour empêcher le déplacement d'une entreprise de 60km. Ce déménagement se justifiaient pour diverses raisons et notamment écologiques,..

Écrit par : Sylvain | 15/04/2006

sylvain , tu as raison ce n'est pas la cause de l'action que je justifie, c'est l'engagement autre que le blabla car attendre un courrier d'une autorité et si plier par un c'est comme çà, y en à marre , heureusement qu'il y a des José Bové et des verts pour se mouiller!

Écrit par : pierre | 17/04/2006

Les commentaires sont fermés.