14/06/2007
Un bilan globalement ... pas tres positif.
Un petit 3,5% pour les Verts au niveau national. Il n'y a malheureusement pas de quoi pavoiser. 3% c'est le niveau de base, c'est à dire que dans toutes les circonscriptions, la simple présence d'un candidat Vert donne en gros 3%. C'est peu au regard de l'urgence qu'il y a à ce mobiliser pour la planète. C'est également peu au regard de l'intérêt que porte les français aux questions de l'environnement. Alors pourquoi? Pourquoi les Verts qui sont sur le terrain depuis bientôt 25 ans n'arrivent pas à dépasser les 10%, score que les français donnaient à Nicolas Hulot au premier tour de la Présidentielle. Il y a bien sûr le syndrome du 21 avril, il y a l'effet Sarko, il y a eu le coup du pacte écolo, mais je crains que ces causes ne suffisent pas comme explications. Il y a aussi certainement à regarder chez nous. Notre propre fonctionnement, notre positionnement politique ne correspondent pas à l'attente des électeurs et ils nous le font savoir.
Concernant notre fonctionnement, je pense que les français nous considèrent toujours comme des grands gosses, sympathiques mais pas très sérieux. C'est l'image qui est renvoyée par les médias à chaque congres ou AG. Ce n'est pas facile pour un parti politique qui prône la démocratie donc l'accès à la parole pour tous, de bloquer le passage à la tribune. Et pourtant, il y a des moments au dernier congres où je me suis dit qu'un filtre aurait été le bien venu. Evidemment ce sont ces interventions que la presse prend plaisir à retenir... contre nous.
Au niveau de notre positionnement politique également les choses compliquées. En gros les militants tirent le parti vers une gauche radicale... si si! Alors que cet électorat radical nous boude et préfère Besancenot. Notre électorat (si nous en avons Un électorat) se situe certes à gauche mais pas à gauche du PS comme nous le disons souvent.
Il n'est pas très fidèle et est toujours à gagner. En fait il navigue en fonction de l'enjeu de l'élection.
Je pense que nous pourrons gagner de vraies batailles lorsque nous aurons réussi à fixer cet électorat. Je n'ai pas de recette bien évidemment, mais je crois que si le PS va éclater pour des questions de divergences idéologiques profondes, nous les Verts avons à prouver notre capacité à travailler en même temps. En commençant par arrêter nos artificielles mais fratricides et ravageuses compétitions de courants qui n'intéressent personnes, à part nos quelques chefs de tentes et leurs fidèles supporters, mais qui brouillent une perception pourtant essentielle par la population.
01:35 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
J'ai rarement lu un commentaire aussi sensé sur ce que sont les Verts aujourd'hui.
Je ne suis pas militants mais sympathisant, m'escrimant à chauqe élection à faire voter écolo... Et depuis quelques temps, et pas seulement depuis le 21 avril, j'ai commencé à précher dans le désert.
Les Verts ne sont audibles que dans leurs discensions.
Il y a une nécessité à s'adapter à la société et aux médias pour faire passer vos (nos) idées, même si cela passe par un assouplissement de l'orthodoxie statutaire.
D'ailleurs cela se voit au niveau local, les compromis permettent souvent de faire avancer les choses.
J'ai entendu Mamère plaider pour un rapprochement avec les Communistes au Parlement pur avoir un groupe parlementaire : le PS ne laissant pas la place, il est peut être temps de faire des alliances ponctuelles pour permettre un fonctionnement plus efficace.
Il faut aussi arrêter de couper toues les têtes qui dépassent. Nous avons besoin d'un ou deux leader clair chez les Verts, pas d'une multitudes de personnalités qui , du fait de l'audience du parti, restent d'illustres inconnus. Qui se souvient de Yann Wehrling et qui connait Cécile Duflot ?
Et franchement 5 candidiats pour un parti qui n'a que 9000 adhérants...
Et je confirme, les militants sont souvent pllus à gauche que les électeurs Verts.
Écrit par : Hervé | 18/06/2007
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