22/06/2007
Un portrait Télégramme.
04.06.2007
Daniel Le Bigot (Verts-UDB) candidat à Quimper
« Je ne suis pas un écolo des villes mais un écolo des champs. Je suis né à Guilligomarc'h, une petite commune rurale près de Quimperlé, où j'ai vécu jusqu'à mes 18 ans », se plaît à raconter Daniel Le Bigot. Les problèmes rencontrés par les agriculteurs, il les connaît bien. Ses grands-parents n'étaient-ils pas paysans ? Pourquoi cette tirade sur ces origines rurales ? Pour couper le sifflet à toute personne qui voudrait le cataloguer de bobo-écolo des villes.
« La nature, je l'ai découverte en chassant comme tout jeune homme qui habite en campagne. Un jour je me suis dit qu'on pouvait admirer la nature sans fusil dans les mains. »
De l'ostréiculture aux tableaux noirs
Daniel Le Bigot est né dans une famille modeste. «Mon père est décédé quand j'étais très jeune. C'est ma mère qui nous a élevés, moi et mes quatre frères, en faisant des crêpes. » Adolescent, il arrive à Quimper pour y suivre ses études. « J'étais au Likès, le lycée où j'enseigne depuis 30 ans l'informatique industrielle. » Le candidat des Verts a eu une autre vie professionnelle avant les tableaux noirs. «J'avais une vingtaine d'années. Je travaillais à la conception et la mise en place d'engins dans une concession ostréicole à Lézardrieux. J'étais également responsable du personnel. On montait jusqu'à 160 salariés en saison. Je sais ce que c'est que la vie de l'entreprise. » Quand Daniel Le Bigot a-t-il commencé à militer ? «C'était en 1979 contre le projet de centrale nucléaire de Plogoff. J'ai fait partie des comités locaux d'information nucléaire. » À l'époque Daniel Le Bigot est proche du PSU. Il faudra une dizaine d'années pour qu'il prenne sa carte chez les Verts. Trois ans après, on le retrouve siégeant au conseil municipal de Quimper comme conseiller. En 1995, il monte une grande marche. Au terme d'une alliance PS-Verts, Bernard Poignant lui confie le poste d'adjoint à l'urbanisme. « J'étais passionné par ce que je faisais. Tout n'était pas rose pourtant. Certains dossiers comme la création de l'aire de gens du voyage à Kerfeunteun m'ont fait perdre des points. Si demain je devais reprendre une décision je ferai la même chose. Sans état d'âme. »
Chemises de couleur et vélo
À Quimper, l'homme ne passe pas inaperçu. Chemises colorées, look décontracté, il circule toujours à vélo. « Je suis comme je suis. C'est ce qui plaît aux gens. Je me vois mal prôner les bienfaits du vélo et rouler en Safrane. » Daniel Le Bigot est partout. Car il croque la vie à pleine dent. Ce passionné de ciné et de culture en général est aussi un mordu de VTT et de course à pied. « Je suis comme ça. Je m'implique dans la vie de la cité. Et les gens s'en souviennent ».
Didier Déniel (Le Télégramme)
23:35 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)
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