13/09/2007
Nitrates ni content
Pour l’ensemble des élus bretons et pour la profession agricole en générale l’annonce de la suspension par la commission européenne des 28 millions d’euros d’amende apparait comme une bonne nouvelle. Certes le contribuable ne peut que s’en féliciter, mais le consommateur doit y regarder de plus près. En effet le prix à payer pour éviter les foudres de Bruxelles est énorme et pèsera lourd dans l’avenir. Quatre captages d’eau destinés à l’alimentation, vont être fermés parce que dépassant la norme en ce qui concerne les nitrates. C’est une manière expéditive de résoudre un problème mais qui bien évidement en soulève un autre. Comment alimenter en eau potable le nord de la Bretagne, déjà dans une situation critique en été, si l’on ferme les sources d’alimentation. Il y a tout lieu de penser que vont surgir à nouveau les projets de barrages, d’interconnexion des réseaux, tout un arsenal de solutions techniques qui pèseront fortement sur le prix à payer par le consommateur, pour le plus grand bénéfice des entreprises de travaux publics.
La fermeture d’un captage ne peut être une solution, il est le signe d’une mauvaise gestion en amont.
Pour les Verts, la Bretagne ne retrouvera sa crédibilité en matière d’eau et de productions agricoles que lorsque toutes les rivières auront un taux de nitrates et une absence de pesticides conforme à la vie biologique. C’est une simple question de bon sens à laquelle l’économie bretonne ne peut échapper.
Prenons donc l’annonce de la suspension de l’amende comme un sursis et surtout comme un ultime avertissement à agir sur la cause, c'est-à-dire la production d’azote et non pas comme l’effacement d’une ardoise douloureuse.
09:30 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (0)
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