26/12/2009
fermeture des écoles
la municipalité, dont je fais partie, vient d'annoncer la fermeture dans un bref délais de 3 écoles publiques sur Quimper. Au delà du fond d'un tel projet, qui ne manque pas de nous interpeller, vous l'imaginez, c'est la manière qui a été utilisée pour construire et annoncer cette décision, qui choque nombre de quimpérois.
Au nom des élus de Kemper l'Ecologie a Gauche je me suis exprimé lors du dernier conseil municipal pour redire, d'une part toute la confiance que nous faisions à Denise Cariou (adjointe KEG en charge de ce dossier) quant aux valeurs qui l'animent et d'autre part pour exprimer notre profonde réprobation au sujet de la méthode employée et de la nécessité aujourd'hui de reprendre le contact avec les parents et la communauté éducative pour entendre les arguments de chacun.
Déclaration au conseil.
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intervention de Daniel LE BIGOT lors du conseil municipal du 18 dec 2009
au nom des élus de Kemper l'écologie a gauche
Au nom du groupe Kemper l’écologie a gauche je tiens à t’assurer Denise de notre confiance dans les valeurs qui te guident dans la gestion de ce dossier très délicat.
A l’évidence la méthode pour associer les parents n’a pas été la bonne. Alors que nous avons collectivement mis en place les outils d’une vraie démocratie, les conseils de quartier, la démarche agenda 21,… nous venons de montrer que nul n’est à l’abri d’une erreur. D’où la nécessité d’avoir une vigilance permanente dans ce qui a trait a la concertation.
Indépendamment des raisons qui ont conduit la collectivité à faire cette proposition de fermeture de trois écoles fondées sur la perte d’effectifs
- due à la diminution du nombre d’habitants dans le centre ville
- au vieillissement et au manque de renouvellement de la population dans d’autres quartiers
Sachant qu’il restera de toutes manières à la collectivité à décider et à ’assumer la décision finale, Il y a aujourd’hui nécessité de prendre le temps pour engager le dialogue avec les parents et le monde éducatif.
- en élargissant ce dialogue à l’ensemble des écoles concernées par la restructuration dans un souci d’écoute mutuelle et du respect des points de vue de chacun.
11:06 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
bonjour,
effectivement, on ne peut que contester la méthode. et c'est bien de l'écrire.
Néanmoins; le débat va bien au-delà. Les quelques arguments avancés ici ou là par la Municipalité ne sont pas assez étayés, ils souffrent d'approximations.
Alors oui, il faut prendre le temps de mettre tout le monde autour de la table pour explorer des nouvelles pistes avec l'objectif de renforcer la petite enfance et l'école publique sur le plateau de kervir
Écrit par : lopetitparc | 31/12/2009
C'est faux.
L'école du Petit Parc n'a pas un effectif en baisse, elle refuse des élèves et se trouve dans un quartier en plein renouvellement générationnel.
Cette école, qui fonctionne très bien, est proposée à la fermeture en espérant combler la fonte des effectifs dans deux autres écoles. Elle est aussi au sein d'un jeu de chaises musicales qui consiste à agrandir, ouvrir, fermer, déplacer certain services publics à Quimper.
Il ne s'agit pas ici d'une question de forme, mais bien de fond. Pourquoi certaines écoles attirent-elles plus que d'autres ? Pourquoi détruire ce qui fonctionne très bien et qui pourrait être un exemple à suivre pour l'ensemble des écoles maternelles ?
La municipalité, et les élus, font une grave erreur politique en essayant de faire passer pour un "défaut de communication" un projet baclé et indigne.
A quelques semaines des prochaines élections régionales, c'est la capacité des élus à être à l'écoute des citoyens et à servir l'intérêt général qui est mise en question, c'est leur crédibilité qui est en jeu.
Nous attendons des élus KEG qu'ils prennent position clairement contre la fermeture de l'école du Petit Parc à la rentrée prochaine, d'autant qu'il n'y a pas urgence selon l'inspection académique.
Écrit par : Lors Petitparc | 25/01/2010
quand entendra-t-on enfin publiquement une prise de position claire de KEG face à cette concertation déplorable?
on pourrait comprendre que les élus ne souhaitent pas se prononcer pas sur l'issue de la concertation (quoique...). mais ce n'est pas à l'honneur de KEG et des ses valeurs que de cautionner de telles modalités de concertation!!!
surtout que cela fait jaser dans le village...
Écrit par : lopetitparc | 12/02/2010
@loptitparc
Un petit addenda afin de vous préciser tout de même que nul ne pourrait s'arroger une quelconque exclusivité au cours de cette période de concertation.
Les espaces d'échange et de co-construction sont pluriels, chacun étant souverain quant à son agenda et l'organisation de ses travaux.
L'on ne peut pas en même temps déplorer une maladresse voire une précipitation, puis en dénigrer la lenteur dans un second temps.
Il convient présentement de nuancer ses attitudes et de se démettre des postures accusatrices tenant à verser dans la provocation.
Cela me semble un peu inepte car les conditions sont désormais réunies, chaque collectif constitué voire citoyen peut désormais s'exprimer sur cette thématique.
Chacun pourra formuler ses propositions, de façon idoine, étayées et assises sur des dimensions factuelles.
L'arbitrage reviendra certes à l'exécutif municipal selon ses priorités, contingentes, mais désormais éclairées autant que faire se peut.
A cet égard, sagement, chacun doit prendre ses responsabilités, les rapports de forces sont abjectes lorsque les finalités poursuivies sont partagées.
Il ne faudrait donc pas dévoyer à des fins courtermistes le façonnage d'une politique publique quelle qu'elle soit d'ailleurs.
Par le prisme du passé, redire demain en alliant la demande sociétale polymorphe à la soutenabilité des finances publiques d'aujourd'hui.
Ce serait peut-être la trame idéale-typique wéberienne contemporaine..
Écrit par : Jérôme Abbassene | 24/02/2010
Je trouve intéressant que Jérome se réjouisse de la forme prise par la concertation.
Concertation : Fait de se concerter, de prendre mutuellement l'avis des uns et des autres en vue d'un projet commun.
Le point le plus important est ici, me semble t'il, de prendre mutuellement l'avis des uns et des autres.
Pas chacun dans son coin. Mutuellement c'est tous ensemble, nous partageons.
Or ce n'est pas le cas. Par exemple, Denise Cariou consulte sans aucun partage, ne voulant même pas dire aux parents qui elle voit, et encore moins faire des comptes rendus aux différents protagonistes.
Les parents ne se plaignent pas de la lenteur du procédé. Ils veulent juste avec des informations. Connaitre les pistes engagées.
Surtout quand, dans le même temps, la mairie n'a pas jugé utile de faire évoluer son projet, ni même le remettre en cause ! Il suffit de lire la lettre envoyée par la municipalité aux parents touchés par cette décision pour s'en convaincre.
Par ailleurs, les échéances politiques sont également une thématique à prendre en compte.
Nous n'avons plus confiance dans les élus de cette municipalité. Échaudés par la méthode mais aussi les propos tenus par les porteurs de ce projet : outre le mensonge (les parents ont été prévenus avant l'annonce de la fermeture des écoles), le mépris (en OFF les parents traités de bobo, et très officiellement accusés d'être manipulés par l'extrême gauche), il y a aussi les positionnement très politicien de ces élus : entre le socialistes municipaux et départementaux qui sont pour la plupart enfoncés dans un silence coupable, les différents composantes de KEG qui suivent le chef, Daniel, dont le positionnement est incompréhensible , et les communistes schizophrènes (pour le projet au sein du conseil municipalité, contre quand ils n'en font pas parti) il y a de quoi rendre méfiants les citoyens que nous sommes (et oui, nous ne sommes pas que des parents) et nous inquiéter d'un coup de Jarnac post-électoral !
Je ne crois plus au Père Noël depuis longtemps et le rapport du Conseil de Quartier n'étant QUE consultatif, nous sommes en droit qu'il subir le même sort que le rapports de la Cours des Comptes de tout temps : un classement vertical.
Pour finir, j'ai souris lorsque tu parles de "soutenabilité des finances". Lorsque la mairie dépense 60 000 € pour la rénovation d'un parking d'aéroport qui doit ensuite être délégué au privé ou quand la mairie ose un budget de 14 000 000 € pour un projet culturel, et que dans le même temps elle se réjouit de crée 6 places de crèche (sic) on est en droit de se poser la question des priorités de cette majorité qui a l'étiquette de gauche.
Écrit par : Hervé Petitparc | 28/02/2010
Hervé
je peux comprendre certaines amertumes et les craintes liées aux promesses non tenues. Je persiste cependant à rejeter et à faire rejeter les procès d'intention.
je me suis exprimé(au nom de KEG) au sein du conseil pour qu'une véritable concertation soit mise en place...
j'ai mis, dans nos débats internes à la municipalité le poids que nous avons pour que cette concertation ait vraiment lieu.
Que la manière dont elle se passe ne vous satisfasse pas est une chose que je peux entendre. Que vous considériez que l'absence d'expression publique de KEG soit une trahison en est une autre que je ne peux admettre. Nous avons souhaité être tenu informés des échanges avec les parents et nous le sommes en partie. le nouveau projet qui sera présenté par la municipalité ne pourra être celui qui a été rejeté ou alors effectivement il le serait sans notre accord et nous le ferions savoir.
les mots ont un sens. Celui de trahison est fort car il traduit plus que le renoncement, le retournement délibéré. Je vous invite à regarder mon parcours politique pour comprendre combien une telle invective me choque profondément.
Écrit par : daniel | 28/02/2010
Je serai bref ... et je suis heureux d'être aujourd'hui présent parmi vous, parmi toutes ces magnifiques bêtes à cornes à la tête de laquelle Monsieur le Préfet nous fait l'honneur de s'asseoir, lui qui, debout à la proue du splendide troupeau de la race bovine du pays, tient, d'un œil lucide et vigilant, le gouvernail dont les voiles, sous l'impulsion du magnifique cheval de trait indigène, entraînant, sur la route toute droite de la prospérité, le Champignacien qui ne craint pas ses méandres, car il sait qu'en serrant les coudes il gardera les deux pieds sur terre, afin de s'élever, à la sueur de son front musclé, vers des sommets toujours plus hauts ...
Écrit par : Gustave Labarbe | 04/03/2010
@ Hervé
Je comprends en tout point certaines frustrations, d'autant plus lorsqu'il s'agit de nos enfants ceux qui dessinerons le champs des possibles demain.
Pour revenir sur la soutenabilité des finances publiques. Tout d'abord il me semble que l'aéroport de Quimper Cornouaille est situé sur la commune de Pluguffan. L'autorité organisatrice de cette infrastructure est la Région Bretagne. La délégation de service publique (sous forme de contrat de concession) était attribuée à la Chambre de commerce et d'industrie de Quimper. Depuis mars 2009 environ, cette infrastructure de transport est concédée au groupement Vinci-Kéolis pour une durée de 6 années.
Aussi, si travaux d'aménagement il y a eu ce n'est pas la commune de Quimper qui a eu à en répondre. Je ne connais pas les contours qui ont prévalu à la signature du contrat de DSP, mais comme toute concession, je subodore que le versement de la redevance prend nécessairement compte de la valeur des actifs concédés.
Par ailleurs pour ce qui est du projet culturel, nos finances publiques sont saines sur Quimper, avec un potentiel de frappe d'investissement ample. L'épargne brute (résultant des équilibres de fonctionnement) et l'emprunt mesuré permettent à notre commune de disposer d'une latitude pour les projets que la municipalité désire impulser sans hypothéquer outre mesure l'avenir. En effet l'endettement mesuré permet de contenir les charges de la dette.
Maintenant il ne m'appartient pas forcément de commenter les options impulsées par la municipalité, mais ce que je sais en revanche, c'est que pour adoucir le quotidien des habitants de la ville il est important de croiser les enjeux en matière de politique culturelle. Nous n'avons pas que des sportifs sur Quimper, nous avons des actifs, des jeunes et moins jeunes qui désirent que puissent s'exprimer les talents au sein d'espaces dignes de ce nom.
Je trouve intéressant que la culture dans ses dimensions protéiformes puisse réinvestir l'espace urbain du coeur de ville, que vive nos créateurs ceux qui en vivant leurs passion la proposeront en partage.
Je ne connais pas les lignes de crédit ni même le montage financier de cette opération mais elle correspond à un réel besoin pour notre cité je le crois vraiment, il faut cesser de vouloir repousser dans les quartiers les expressions. Le coeur de ville doit devenir la clé de voûte comme le noeud d'un fil culturel qui tisse chaque quartier voire mezzo-quartier.
Il faut savoir que le budget général et ses budgets annexes sont votés en année N pour engagement des dépenses en N+1. Ainsi un voire deux projets structurants sont impulsés chaque année.
Si une politique publique de la petite enfance audacieuse doit conduire à de lourds investissements, il faudra d'une part que l'effort financier soit lissé (dans le temps et partenariat avec l'ensemble des acteurs locaux, déconcentrés et organismes de sécurité sociale) et d'autre part qu'il se fonde sur un tissu de proximité.
Donc en guise de chute partielle, et non de façon conclusive, ce sujet mérite qu'il soit respecté et non dévoyé à des fins partisans facilement rémunérateur en terme de séduction électorale. Chaque groupe constitué doit pouvoir s'exprimer librement dans le champ de la concertation, il faut être stratège. On ne commence pas par partager à hue et à dia alors que les espace de débats ah hoc existent.
Les acteurs municipaux mènent l'agenda, établissent les jalons. Si partages d'idées et autres phases se font jour pour affiner et croiser leurs propositions, je pense que l'ensemble des acteurs, parties prenantes ou autre, seront ravis de mâtiner le projet pour l'enfance sur notre ville, par leurs contributions ô combien inspirées.
Il ne s'agit pas de dire qui a tord ou pas, l'arbitrage est contingent. Les options qui seront retenues en témoigneront, nous aurons tous tenté de mettre en exergue ce qui nous paraissait pertinemment juste et justifié pour un enseignement public du 1er degré à la l'échelle de la ville, efficient, soucieux du bien-être des famille, de l'empreinte écologique laissée.
Il nous faut un débat apaisé est responsable, nos petits nous en seront plus que reconnaissants. Ils seront réjouis de voir s'ouvrir sous leurs yeux une démocratie qui s'élève. Celle qui crie et se fourvoie, est une démocratie qui se commet.
Je ne pense pas qu'elle parvienne à adoucir un quotien déjà suffisament éprouvé par les aléas de la vie.
Écrit par : Jérôme Abbassene | 22/03/2010
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