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11/03/2011

l'Art de mélanger les genres.

J’aime bien les sculptures monumentales de Marc Morvan. Je leur trouve  une signature  particulière et je reste, la plupart du temps,  en admiration devant l’ingéniosité du sculpteur. L’action  en référé au tribunal de Quimper ne porte donc pas, comme aimerait le faire croire le Ouest France de ce jeudi, sur l'oeuvre de l’artiste mais bien sur une question de gestion de l’espace public.

 

Une question de sécurité.

Dès l’été 2008 les services de la ville m’ont prévenu que le matériel que Marc entreposait sur le bord du rond point posait un problème de sécurité. Je me suis rendu sur place pour discuter avec Marc afin de trouver une solution. J’y suis retourné le 4 octobre 2008 accompagné de l’ingénieur de la voirie, toujours dans le même esprit. Peine perdue l’art se joue des lois et l’artiste est intouchable. Un constat d’huissier a donc été établi le 30 octobre  et présenté au sculpteur afin qu'il libère  l’espace  public…

2009, 2010 la situation est restée la même. Le juge vient donc de convoquer les deux parties, (ville et Marc Morvan ) non pas pour juger de la  qualité artistique des objets entreposés  mais bien pour statuer sur l’occupation de l’espace.  Marc Morvan  prétend que cet espace lui appartient, ce que conteste la ville. Il n’y a de la part de la collectivité aucune sorte d’acharnement contre Marc Morvan mais tout simplement la ferme volonté de faire respecter les droits de chacun. Celui de s’exprimer pour l'artiste, certes, mais aussi celui de circuler en sécurité pour tout un chacun.

 

Une question de responsabilité.

Je trouve extrêmement dommage qu’un journaliste se laisse aller à la facilité qui consiste à traiter cette affaire comme  un affrontement stérile entre un art  dit populaire et un autre que l’on nommerait art institutionnel. Je suis persuadé que cette même presse n’hésiterait pas à fustiger le Maire si un accident survenait  et mettait en danger la vie d’un cyclomotoriste heurtant, par exemple,  le container posé sur le bord de la route. Alors on parlerait de  négligence  coupable.

 

Le juge appelé à régler un litige

Le dossier est aujourd’hui à mon grand regret, dans les mains du juge.  Il ne s’agit en rien d’une poursuite pénale mais bien d’un litige.  La ville se conformera sans problème au jugement. Si elle  est déboutée cela voudra dire que sa responsabilité  n’est pas engagée concernant la sécurité du rond point. Si le jugement est autre Marc Morvan devra évacuer le matériel incriminé qui pour l’essentiel  est constitué de véhicules, d’un container et non pas de statues.  Je serai pour ma part immédiatement disponible pour le recevoir et pour chercher avec lui les solutions. 

 L’affaire me semble tellement simple que je ne comprends pas  les prises de position,  ni d’un journaliste,  ni celle  de l’UDB. J'avoue qu'elles  me  paraissent pour le moins déplacées.

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