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16/11/2011

Etaler les crues en campagne pour réduire les dégâts en ville.

                   Les inondations liées aux crues font partie de notre histoire. Les Egyptiens attendaient avec impatience les crues du Nil parce ces crues étaient synonymes de fertilité pour les terres agricoles. Aujourd’hui la crue est crainte, elle est devenue synonyme de dégâts dans nos espaces urbanisés.

                   Quimper a toujours connu les inondations liées aux débordements de l’Odet. Avant les années 1930 la rivière débordait dans le quartier de l’hippodrome et inondait sans dégâts  les prairies  et le champ de course.  Depuis les années 50 l’urbanisation a gagné le quartier. Les maisons  et les entreprises se sont installées. Les débordements remplissent  aujourd’hui les caves et les ateliers. En 1995, suite à une forte crue,  la ville a décidé de lancer un programme de travaux pour « endiguer » la rivière. Ces travaux aujourd’hui achevés limitent les débordements. Mais la crue de 2000 nous a montré qu’ils ne mettaient pas la ville à l’abri de manière définitive.

 

Petits rappels techniques

Le débit moyen de l’Odet à hauteur de la ville est de 20 m3 par seconde. Avant les travaux, un débit de 70m3/s faisait sortir la rivière de son lit. Les travaux qui ont été réalisés permettent un passage sans débordement pour un débit de 120 m3/s. En 2000 nous avons constaté un débit de 130m3/s, l’endiguement n’a pas suffi et la ville a subi de fortes inondations.

Quelles sont les solutions.

         Raser toutes les parties de la ville potentiellement inondables … inconcevable

         Rehausser l’endiguement… difficilement réalisable

         Retenir les crues en amont de la ville… c’est la proposition.

                     L’objet de cette proposition n’est pas de réaliser  un barrage qui bloquerait la rivière mais, par une modification de la topographie (levée de terre) créer un obstacle à l’écoulement qui limiterait celui-ci  à un débit de 120 m3/s. Une partie de  l’eau resterait ainsi stockée momentanément en amont, inondant des espaces agricoles déjà partiellement inondés mais de manière plus conséquente. L’épisode pluvieux étant terminé, cette eau stockée s’écoulerait jusqu'à retrouver le débit naturel de la rivière. En fait le but est d’étaler la crue sur un temps plus long pour en réduire l’intensité.

                      La rivière ne serait donc pas barrée et les conséquences écologiques sur le milieu très limitées.  Le paysage serait effectivement en partie modifié et des espaces agricoles aujourd’hui  naturellement inondés le seraient mais de manière plus importante.

L’enjeu de l’étude que propose le SIVALODET est bien, au regard de l’intérêt pour Quimper que représentent  ces ouvrages ralentisseurs, d’évaluer  les  conséquences et de proposer des solutions pour en limiter les impacts.

                      Je l’ai dit lors de la réunion à Langolen, en tant qu’écologiste je me suis toujours opposé à un projet de barrage qui modifierait les équilibres naturels de la vallée. Ces ralentisseurs de crues me semblent répondre à deux préoccupations majeures. Protéger la ville, ses populations, ses infrastructures (gare, usines…)  tout en conservant le caractère naturel de la vallée.

                      L’idée même de ces ralentisseurs provoque une contestation très vive en particulier sur la commune de Landudal. Je pense que la sagesse commande aujourd’hui,  que l’on mène les études de faisabilité  demandées par le SIVALODET. Que l’on ne se focalise pas sur une solution mais que l’on se  garde la possibilité d’aménager le projet initial, voire à l’abandonner si les études en contestent la pertinence.

Commentaires

faites attention monsieur Le Bigot, le projet tel que vous le présentez parait justifié mais à la lecture du télégramme de ce matin ( la surface agricole continue a être grignotée, page 15 ) il ne faudrait pas que les zones inondées dont vous parlez deviennent de futurs quartiers résidentiels.
En tout cas cela confirme ce que je disais dans mon dernier commentaire ( cf place au débat public maintenant) il serait grand temps de favoriser la densification de la ville plutôt que d'autres solutions à l'efficacité plus que douteuse..........

Écrit par : thomas | 18/11/2011

bonjour,
un commentaire tant en réaction à la débauche budgétaire en matière d'arbres décoratifs à 45 000 euros à quimper, que du déplacement en amont des problèmes des crues de quimper pour cause d'urbanisme et bitumage. Je vois une ville qui s'embourgeoise au centre en délaissant ses périphéries : déchets Mac do en bord de route, manque de centre de tri des déchets, etc

Écrit par : guéguen | 21/11/2011

il est sur que les debauches budgetaires de Daniel commence à faire parler dans cette periode difficile . attention le mecontentement risque de grandir . plan transport 53MILLIONS D EUROS GESTION DES INNONDATIONS COMBIEN? QUI VA PAYER IL VAFALLOIR NOUS L EXPLIQUER .

Écrit par : yves des halles | 24/11/2011

Dans la mesure où il y a sur-stockage d'eau, il y forcément barrage, et il y a forcément danger en aval.

Afin couper court aux discours soporifiques ambiants de certains politiques et administratifs, qui nient les évidences, je vous livre un définition officielle du mot barrage.

Barrage : Ouvrage, muni de vannes ou d'autres dispositifs de contrôle, construit en travers du lit d'une
rivière pour régler le niveau de l'eau en amont, régulariser l'écoulement ou dériver l'eau vers un canal.
[1]
Le barrage peut avoir pour rôle d'écrêter le pic de crue, c'est à dire réduite le maximum de la hauteur
d'eau observée en crue.

Pour d'autres définitions en hydrologie, consulter le lien suivant:
http://www.vigicrues.gouv.fr/aide/Guide_lexique_vigicrues.pdf

Écrit par : A.M. | 25/11/2011

il est en effet temps de parler de barrages et non de "ralentisseurs dynamiques" , quels sont les risques pour les populations vivant en aval de ces ouvrages, je préfère vivre en amont
S P

Écrit par : sophie | 26/11/2011

C'est bien joli de proposer des projets d'urbanisme en zone inondable et de faire des profits ( prix du terrain 4 fois plus élevé à Quimper) sur le dos des communes rurales qui font le maximum pour se conformer aux préconisations et règlementations des zones Humides.
Nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone.
Notre détermination est totale pour que vous abandonniez vos projets pharaoniques dangereux pour les populations que vous envisagez de défendre.

Écrit par : MPS | 10/12/2011

Comment pouvez-vous, vous présenter comme Député de la République, chargé de proposer et de voter les Lois justes et équitables, alors que par vos Projets quimpérois d'inondations des communes en amont, vous envisagez dans le plus grand secret et le total irrespect des droits fondamentaux de la Personne humaine, de NOYER des vallées Habitées, Exploitées et Cultivées.

Écrit par : un Landudalais | 10/12/2011

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