28/02/2012
Sénégal, un deuxième tour en vue
On pouvait craindre le pire au Sénégal après les violences qu'a connu Dakar lors de la campagne électorale. En fait, le scrutin de dimanche qui a mobilisé près de 60% des 5,3 millions d'électeurs invités à désigner le Président de la république s'est déroulé dans un calme relatif. Il semble qu'un deuxième tour se dessine entre Abdoulaye Wade Président sortant âgé de 87 ans et son ancien premier Ministre (jusqu'en 2007) Macky Sall, 51 ans, par ailleurs Maire de Fatick, ville de 25 000 h située à 200 km au sud de Dakar.
Un combat des chefs plutôt qu'un affrontement idéologique
Une campagne électorale au Sénégal ne ressemble pas à celle que nous pouvons connaître en France. L’affrontement ne concerne que marginalement des systèmes politiques mais ressemble plutôt a un combat des chefs. Wade et Sall sont deux candidats libéraux et parmi les prétendants on compte au moins 3 anciens Ministres de l'actuel Président. Les électeurs sont d'ailleurs essentiellement sensibles aux propositions concrètes, équipements routiers en particulier. Dans le même temps et malgré une bonne mobilisation, les Sénégalais ne sont pas dupes. Nombre d'entre eux disent, un peu ironiquement, "que ce soit l'un ou l'autre, rien ne changera vraiment". A ce petit jeu des personnalités, Macky Sall a capitalisé une bonne partie des électeurs qui trouvent qu'à 87 ans Wade a bien mérité... de se reposer.
Pour les occidentaux la surprise pouvait venir du chanteur Youssou N' Dour (dont la candidature a été écartée) mais dans le pays et ceci malgré son audience de musicien, il semble bien que cette candidature relevait de la fantaisie.
le Pays attend des décisions fermes.
Si les résultats du premier tour sont serrés entre les deux leaders, il y a fort à parier que Macky Sall l'emportera en bénéficiant du report des voix des autres candidats. La question qui se posera alors à lui sera bien celle des moyens qu'il se donnera pour lutter contre le fléau qui mine le pays à savoir la corruption. Il devra également proposer des solutions pour désenclaver la Casamance. A titre d'exemple, la semaine dernière il y avait en attente au bac de Sarafany qui traverse la Gambie une file de camions de plus d'un kilomètre. Certains chauffeurs étaient là depuis 3 jours avec un chargement d'oranges pour Dakar. La situation n'est guère mieux en ce qui concerne la voie maritime, "Le Bateau" ne fait la navette avec Dakar que deux fois par semaine. Cette situation est un vrai crève-cœur car la Casamance est un grenier pour le Sénégal. Il ne faut pas chercher ailleurs les raisons des troubles qui agitent cette région Sénégalaise coincée entre la Guinée et la Gambie. Une coupable réminiscence du découpage issu de la colonisation qui a gardé sous influence anglaise cette langue de terre qu'est la Gambie et que les Casamançais nomment le doigt de la Reine dans les fesses de la République.
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Commentaires
Après la Syrie, voilà le Sénégal.
vous n'avez visiblement pas grand chose à dire sur ce qui concerne vos fonctions à Quimper, ni même sur l'évolution de la campagne nationale de votre parti qui se déroule en ce moment.
Je vous suggère pour votre prochain post, de nous parler des problèmes des inuits.
Écrit par : breton | 28/02/2012
Pas très constructif ce commentaire...Personnellement, j'ai trouvé ça intéressant. J'attends avec impatience l'article sur les Inuits :)
Écrit par : Marine | 01/03/2012
Pas très constructif ce commentaire...Personnellement, j'ai trouvé ça intéressant. J'attends avec impatience l'article sur les Inuits :)
Écrit par : Marine | 01/03/2012
à Marine ;)
Bien entendu que les positions de monsieur Le Bigot sur les Syriens massacrés ou les Sénégalais en mal de démocratie sont justes. Personne ne peut dire le contraire. C'est uniquement pour cela que Daniel parle de ces sujets.
Le problème est qu'il est facile de parler de démocratie bafouée à l'autre bout du monde, quand soit même on est un idéologue enfermé dans ses dogmes et sa vision très égotique de sa propre cité.
C'est pourquoi nous n'attendons plus rien de Daniel, qui a trop prouvé qu'il était tout sauf un homme de dialogue.
Écrit par : b.breton | 01/03/2012
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