Daniel Le Bigot

                Nous avons assisté cette semaine à l’assaut d’une partie des commerçants du centre contre le schéma transport proposé par Quimper Communauté. Ils ont choisi, pour tenter une ultime mobilisation, de prendre  pour cible les écologistes quimpérois. Je souhaite leur rappeler que si les Verts se sentent effectivement très mobilisés pour défendre ce projet, celui-ci est en fait porté par l’ensemble de la majorité municipale et par une large  majorité du Conseil Communautaire.

                 La meilleure réponse à ces outrances est de venir en Mairie pour vraiment prendre connaissance du projet et, c’est du moins ce que je souhaite, y apporter votre soutien.

                 Je pense que cette enquête publique est l’occasion d’améliorer encore ce dossier. Les élus tiendront compte, bien évidemment, des propositions positives. Il ne s’agit pas pour eux de changer les orientations de fond mais les possibilités d’adaptations existent si elles sont portées dans l’enquête et reprises par les commissaires enquêteurs.

                 En mairie centre, vous pourrez  vous rendre compte véritablement du projet. Les vidéos sous forme de balades imaginaires  dans les rues de Quimper sont saisissantes de réalisme.  Les quimpérois ne peuvent rester insensibles à ce vaste plan qui vise en priorité à améliorer la mobilité dans la ville mais  qui entraine aussi  un remodelage du paysage urbain. Oui pour les besoins des aménagements une bonne partie des marronniers  seront dans un premier temps abattus mais ils seront replantés dans la foulée et avce une dimension  qui permettra de retrouver rapidement le mail planté auquel sont attachés  les quimpérois. Non il ne s’agit pas de dire «  ils sont malades donc on peut les supprimer ». Cet abattage est un crève cœur pour nous tous, c’est pour cela que nous avons tenu à ce que les sujets qui seront replantés soient déjà de taille conséquente.

                Au-delà des voies réservées au bus, ce remodelage urbain va nous permettre de réaliser le long de l’Odet  un trottoir véritablement accessible aux handicapés (ce qui n'est nullement le cas aujourd'hui de par la présence des racines). Il va également rendre possible la mise en place d’une voie cyclable sécurisée et à double sesn  qui permettra à tous de circuler à vélo de la gare jusqu'aux allées de Locmaria  en toute sécurité. 

                Non, ne laissons pas les seuls opposants, tenant de l’immobilisme, sans arguments si ce n’est celui d’être « contre »,  se mobiliser, revendiquons massivement une ville ouverte à une mobilité moderne, une ville ou les aménagements urbains seront notre fierté.

L'enquête publique sur le plan transport proposé par la collectivité va donc débuter cette semaine. Cette enquête marque un tournant dans la vie politique de notre cité. La droite ne s'y est pas trompé qui attaque bille en tête le projet. A nous de savoir réagir et de nous mobiliser.

Je vous invite à venir nombreux dans les mairies pour défendre ce projet qu'il faudra sans doute améliorer et préciser mais qui déjà tourne la cité vers l'avenir  et lui donne la possibilité d'un développement véritablement durable.

          350, c'est le nombre de places de parking que les aménagements liés au schéma transport vont supprimer. Ces places supprimées le seront essentiellement sur le boulevard Kerguelen, réservé aux voies de bus,  et sur l'actuel  parking de la Résistance qui sera consacré au pôle d'échange. Bernard Poignant s'est très tôt engagé à compenser ces pertes par la création de places en ouvrage. Trois sites ont  été étudiés : rue Théodore le Hars, rues des Douves et place de la Tour d'Auvergne. Les deux premiers sites seraient réalisés en ouvrage extérieur et le troisième en sous-terrain.

          J'avais réagi lors de cette annonce car je la trouvais prématurée. Il aurait été préférable d'attendre la fin de l'enquête publique et les recommandations des commissaires enquêteurs pour faire cette annonce. Bernard Poignant en a décidé autrement ; nous avons dû prendre acte. 

          Participer à une majorité c'est se bagarrer pour faire avancer nos projets mais c'est aussi écouter l'autre partenaire et accepter certains compromis. Ces 350 places sont le prix à payer pour tourner la ville vers l'avenir. Le mouvement qui consiste à réduire progressivement le nombre des automobiles dans les cœurs de ville est maintenant bien lancé et n'en déplaise aux adeptes de l'immobilisme, Quimper s'inscrit dans ce mouvement.

       Vous pourrez lire grâce aux liens ci-dessous les deux articles (OF et Télégramme) consacrés à la mise en place des mesures de compensation des places supprimées par le projet.  

transport ouest france.pdf

transport telegramme.pdf