29/10/2012
Pensons d'abord à ceux qui n'ont que le bus ...
Dans le débat qui agite, et à juste titre, la population de l'agglomération quimpéroise, les opposants au plan transport ne parlent que de préjudice commercial.
Je reviens, parce qu'il permet d'élever le débat, sur l'article d'une lectrice intitulé " qui pense à ceux qui n'ont que le bus? . Ca parait banal... tellement banal que dans le débat, personne ou presque n'en parle. Nous-mêmes, en présentant ce dossier, très complet, peut être trop complet... nous nous sommes attachés à répondre aux questions que nous sentions arriver. La circulation rue des Réguaires, les problèmes de bouchons... Comme si nous avions à priori à défendre un projet. Ce faisant nous avons laissé de côté ce qui est pourtant essentiel à savoir : une communication dynamique sur ce que ce projet allait apporter "à ceux qui n'ont que le bus". Alors les 500 manifestants agitant leur carton rouge devant la mairie vendredi ne pèsent en fait pas grand chose devant les milliers de passagers transportés chaque jour par les bus et qui attendent plus de régularité, qui attendent plus de bus le soir et le week end... qui attendent des tarifs supportables.
Je crois que durant cette enquête publique nous n'avons pas échappé au syndrome "verrouillage" qui consiste à d'avantage s'intéresser aux arguments des opposants en tentant de les contrer qu'au bien fondé de notre projet auquel nous tenons parce que nous y croyons.
Il nous reste deux semaines d'enquête, profitons en pour mobiliser tous ceux qui ont besoin d'un service de transport collectif de qualité et qui pour la plupart se soucient bien peu, des états d'âme des commerçants du centre ville. Et encore devrais je dire de certains commerçants car ils ne sont pas tous "carton rouge" loin s'en faut. Mobilisons les, non pas pour une enquête publique qui serait transformée en référendum par la volonté de quelques uns, mais bien pour qu'ils viennent dire ce qu'ils attendent d'un service de bus de qualité.
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22/10/2012
La pelouse synthétique remplacera t-elle le terrain en herbe?
A première vue, pour un écologiste, il n’y a pas photo : un terrain de foot à la pelouse naturelle serait évidemment plus écologique qu’un terrain à la pelouse synthétique. Et pourtant, en y regardant de plus près les choses deviennent moins évidentes.
- On joue en moyenne entre 5 et 10 heures par semaine sur un terrain naturel, quand les conditions météo sont favorables. En hiver, ces terrains sont malheureusement bien souvent impraticables. En été, une pelouse s’arrose tous les jours si onveut pouvoir la conserver. Cette même pelouse est régulièrement traitée, en particulier contre les invasions de rumex. Et pour avoir une belle pelouse, le jardinier utilise régulièrement des engrais.
- Le terrain synthétique est praticable, quelque soit le temps à raison de près de 30 heures par semaine. Il ne nécessite ni arrosage, ni traitement, ni engrais. La couche souple est constituée de caoutchouc issu du concassage de pneus usagés. L’herbe synthétique est également en partie réalisée à partir de plastique recyclé.
Une gestion économe de l'espace
En résumé, l’usage du terrain synthétique permet de diviser par deux ou trois les surfaces consacrées au foot ou au rugby. Il est évident qu’à une époque où nous mettons tout en œuvre pour réduire nos consommations foncières, cet argument est significatif.
Le terrain synthétique permet également de diviser par deux les coûts de gestion par rapport à un terrain en herbe. Son coût de réalisation est en moyenne de l’ordre de 380 000 euros contre 140 000 euros pour un terrain en herbe.
Le terrain synthétique s’inscrit donc mieux dans une stratégie de développement durable que ne le fait le terrain en herbe (qui objectivement n’a plus grand chose de naturel du point de vue de la biodiversité).
Des réserves cependant
Petit bémol malgré tout, cette réalité est juste tant que nous aurons des pneus usagés à éliminer. Il est évident qu’il en irait autrement s’il fallait fabriquer cette sous-couche directement avec du pétrole. De la même manière la question de l’élimination des matières plastiques à l’issue des 20 années d’utilisation reste posée. Pour l’instant il n’est pas prévu d’autre traitement que celui qui est réservé aux pneus usagers à savoir… l’incinération.
Un dernier point qui mérite d’y regarder de très près concerne l‘éventuelle prolifération d’infections microbiennes (fiente d’oiseaux…) du fait de la neutralité de la pelouse synthétique alors qu’une pelouse naturelle aurait un effet auto-épurateur, à condition qu’elle n’ait reçu aucun traitement chimique.
Y aller avec prudence...
Le bon sens devrait inviter les collectivités à ne pas mettre tous les œufs dans le même panier. Certes s’équiper en pelouses synthétiques pour mieux gérer les heures hivernales d’utilisation mais en se conservant la possibilité de revenir aux pelouses en herbes. En fait ne pas chercher le budget "synthétique"dans une conversion des actuels terrains de foot en terrains à bâtir qui interdirait de fait, tout retour à l'herbe mais au contraire privilgier ces espaces pour une reconquête de la biodiversité .
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12/10/2012
Le mariage a vécu !
Conformément à la promesse du candidat Hollande, une loi sera prochainement proposée qui autorisera le mariage des couples homosexuels. Bernard Poignant (maire de Quimper) dans différents articles ce jour, dit son opposition (ses réserves : 16 oct ) à ce projet de loi
Prudent ou opposé à l’idée ? Dans une interview au site Famille chrétienne, le socialiste Bernard Poignant, maire de Quimper, émet des réserves appuyées vis-à-vis du mariage homosexuel. Il se confie au journal : « sur mon blog, j’ai fait part de mes réserves à propos de l’homoparentalité. Je crois que l’enfant a besoin de l’altérité. Comme orphelin, je me suis construit dans l’altérité du père absent… Tout enfant doit savoir qu’il a un père et une mère », souligne-t-il.) .
Il argumente son refus par ce qu'il appelle "la nécessaire altérité du couple parent" (un homme, une femme, un papa, une maman). J'avoue franchement que ce débat me semble d'une autre époque tant le mariage me paraît décalé par rapport aux évolutions de notre société.
Ceci dit en tant qu’adjoint au Maire, j’officie dans le cadre du mariage, conformément aux choix des couples hétérosexuels. Et sauf interdiction formelle du Maire (dont je tiens ma délégation), je le ferai également pour les couples homosexuels.
Une institution décalée
Près d’un mariage sur deux se termine aujourd’hui par un divorce. Je ne pose aucun jugement moral sur le choix d’un homme et d’une femme d’unir leur vie dans le mariage ou de mettre fin à une union officielle. Je dis simplement que la réalité est là et que la vie de nos jours fait que la notion de couple a changé. Les sentiments sont toujours aussi présents, l’attirance de deux êtres qui se recherchentest toujours aussi forte, le désir d’avoir et d’élever des enfants ne faiblit pas. Ce qui change, c’est que les femmes comme les hommes aujourd’hui souhaitent vivre leur vie et en particulier leur orientation sexuelle,comme ils l’entendent. Et ni la religion, ni la pression morale de l’environnement n’empêcheront les individus de vivre ce choix.La question des enfants est évidemment présente et perturbante en cas de séparation mais elle ne suffit plus aujourd’hui pour justifier le sacrifice à une union conjugale "conventioonnelle" mal vécue.
Du coup, ce n’est pas la question de l’ouverture du mariage aux couples homosexuelsqui devrait être débattue mais bien la forme juridique que peut prendre en 2012 l’union de deux personnes qui souhaitent partager leur vie. Le PACS a été de fait une véritable avancée. C’est un contrat qui ne s’immisce pas dans le choix intime des personnes mais qui donne une réalité juridique à une vie commune. Il ne règle pas tout et en particulier il ne règle pas la question de l’adoption des enfants.Il me semble dès lors évident que si la loi ouvre le mariage aux couples homosexuels, elle devra également permettre aux couples pacsés d’adopter.
Un enfant sur deux vit déjà la réalité d'une famille recomposée.
Je suis incapable de dire ce que cette transformation de la famille produira sur l’épanouissement des enfants. Près d’un enfant sur deux vit déjà cette réalité et il doit grandiravec. Ce qui me semble évident par contre c’est que la loi, dans une démocratie,accompagne les évolutionsd’une société et ne peut être en décalage avec ces évolutions. La réalité des couples n’est plus celle que préconise le code civil de Napoléon. L’ouverture du mariage aux couples homosexuels doit donc s'accompagner d’une refonte des articles du code civil qui règlent les droits et les devoirs de ceux qui ainsi choisissent d’unir leur vie dans le cadre d’ un contrat.
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