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23/05/2013

Reconnaitre le breton, c'est accepter la diversité.

                  Qui veut nous faire croire aujourd’hui que les langues régionales menaceraient l’unité de la République. Jean Luc Mélenchon… Emmanuel Vals, certes mais si ces défenseurs ultimes du jacobinisme à la française ont une position constante sur cette question, ils sont loin d’être majoritaires. François Hollande alors candidat ne trouvait que des avantages à ouvrir le pays aux cultures régionales par l’intermédiaire des langues. C’était même la  proposition 56 de son programme que de faire ratifier cette fameuse charte. Alors comment expliquer que, devenu Président de la République, François Hollande freine des quatre fers pour inscrire les moyens de cette ratification dans le projet de révision de la constitution qui devra être présenté aux deux chambres. Officiellement il s’appuie sur un avis négatif du conseil d’Etat. Mais un avis ne reste qu’un avis et le Président peut sans dommage passer outre. Il faut donc chercher ailleurs et sans doute dans la crainte de ne pouvoir rassembler le vote des 3/5 du congrès. Ce qui en clair signifie qu’il n’est pas sûr de ses propres troupes.


                 Pour beaucoup cette ratification a  essentiellement  une portée symbolique. Il est vrai qu’elle ne changerait pas radicalement le statut des langues minoritaires et qu’il faudra au-delà de cet acte « symbolique » prendre de véritables mesures de soutien pour garantir à ces langues sinon un avenir radieux au moins les conditions d’une survie. Mais la vie, et tout particulièrement la vie publique,   est aussi faite de symboles qui donnent une  reconnaissance à des principes, souvent à des valeurs.


                 En Bretagne la diversité culturelle autour de l’écriture, de la musique, de la danse et de manière générale autour de l’expression artistique trouve bien souvent  ses inspirations dans cette originalité qu’est la langue bretonne. Les noms des villages, des quartiers, même le nom des gens expriment une histoire. Il ne s’agit pas d’imposer son apprentissage mais bien de le rendre possible. La connaissance de ce qui fonde notre identité est une richesse. Et si  le risque du repli identitaire est présent en Bretagne comme ailleurs, ne donnons pasà ceux qui trouveraient dans la disparition programmée du breton,le motif d’un combat d’arrière garde. Au contraire par sa reconnaissance ouvrons la porte à la richesse de la  diversité. 

Commentaires

Bonsoir Monsieur Le Bigot

Parce que Monsieur Peillon souhaite faire flotter l'oriflamme tricolore devant les écoles de Quimper, faites en sorte que le Gwen ha Du et la bannière étoilée des états d'Europe l'accompagnent. Et tout sera bien.

Écrit par : Bob | 23/05/2013

Bonjour,
"Prendre de véritables mesures de soutien pour garantir à ces langues sinon un avenir radieux au moins les conditions d’une survie.",

Et en local concrètement où en sommes nous?
Ha war an dachenn pleustrek, pelec'h omp en em gavet?

Il ne faut pas tout attendre de Paris, des initiatives sont portées dans d'autres communes à forte identité.

Arabat deomp gortoz e teufe pep tra eus Pariz, e kerioù all e vez kaset menozioù da benn.

L'engagement pour le breton ne doit pas être un réflexe pavlovien quand vient une élection.

Souten ar brezhoneg ne tle ket bezan ur si reoliek bep taol en em gav un dilennadeg.

Écrit par : Jeanne Le Goff | 26/05/2013

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