24/08/2013
les enjeux 2020...
Pour la rentrée gouvernementale, le Président de la République et son Premier Ministre ont demandé aux ministres de plancher sur leur vision de la France à l’échéance 2020. La droite a,comme il se doit quand on est ans l’opposition, critiqué l’exercice le jugeant inopportun. Pour ma part je trouve au contraire que l’exercice est très intéressant. Il permet à chacun des membres de l’exécutif de lever un peu la tête du guidon et d’imaginer ainsi les perspectives de son action. L’addition de toutes les contributions ne constitue certes pas un projet global et cohérent mais elle permet de repérer les contradictions et les convergences des ambitions de chacun.
2020 c’est tout juste demain. 6 ans c’est à peu près le temps qu’il faut pour mettre en œuvre un projet. Je me souviens que dans la foulée des élections de 1995, Bernard Poignant et moi-même avions pris comme orientation de réaliser l’aménagement de la place St Corentin, il a fallu près de 5 années pour faire aboutir le projet. Même exercice en 2008 en ce qui concerne l’aménagement de la Providence-Glacière.
Alors 2020 quelle perspective pour la ville de Quimper ? Je suis persuadé quele moteur de la transformation de la ville sera l’indispensable transition énergétique. Nous allons devoir nous organiser pour peser moins sur lesconsommations d’énergies. C’est un impératif sinon toute une partie de la population n’aura plus accès au minimum indispensable pour vivre décemment. Cette perspective est à elle seule un projet de société au sens qu’au-delà de ce qu’elle va produire, la manière même dont elle va le faire peut radicalement changer notre situation par rapport à l’emploi. Je ne parlerai pas de décroissance car je pense que le terme est inapproprié. Il est d’ailleurs souvent exprimé en repoussoir, un peu comme un retour à la bougie. Il s’agit donc tout simplement d’orienter la croissance, qui est aussi une expression de l’espoir, non plus comme une augmentation de la consommation de produits mais bien comme une réponse aux attentes en matière de bien être.
Concrètement, pour être confortablement installés au cours de l’hiver, nous avons besoin d’une température à l’intérieur de nos maisons entre 18 et 20°. Deux solutions s’offrent à nous pour y arriver, si la maison est mal isolée, il faut chauffer à fond et consommer de l’énergie. Pour consommer moins d’énergie, il faudrait que la maison soit bien isolée. Dans les deux cas nous avons une dépense, énergie ou isolation. La différence est que le poste énergie qui est du fonctionnement et qui en ce sens ne constitue pas un capital ira obligatoirement en augmentation du fait de la diminution de nos ressources alors que la dépense d’isolation est un investissement dont le retour est parfaitement vérifiable. De surcroit, l’isolation des logements est une activité créatrice d’emploi local.
Cet exemple est un principe et il peut s’appliquer a toutes nos consommations qu’il s’agisse du transport ou de la production de produits alimentaires.
La proposition, faite à l’époque du Grenelle de l’environnement et soutenue par les écologistes, de mettre en place une taxe carbone qui pénaliserait la production de CO2 n’est pas une fin en soi mais est un outil pour aller vers de nouvelles habitudes moins consommatrices de ressources. Elle s’inscrit ainsi parfaitement dans cette perspective d’une société de 2020 plus vertueuse et plus responsable. Au-delà des discours et des postures à court terme, ayons simplement le courage de dire qu’elle se matérialisera inévitablement par une augmentation du prix des carburants.
20:08 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
blabla, langue de bois, discours convenu et consensuel, pour justifier quoi ? un impôt nouveau dans l'air du temps, au nom soit-disant de la planète à sauver donc difficilement contestable, quelles que soient les explications alambiquées de ses promoteurs.
Et tout cela s'inscrit dans un fonctionnement "capitaliste", puisque les bénéficiaires seront encore les multinationales qui gravitent autours de l'énergie, des transports, des aménagements urbains, etc...
et les payeurs... toujours les mêmes qui n'en peuvent plus d'être rackettés au nom de l'écologie, du bien ou de je ne sais quoi de bien pensant.
Écrit par : regine | 24/08/2013
Beau discours mais chacune de vos phrases peut être reprise pour la confronter à la réalité. Et là ce n'est plus le monde de bisounours écolo-idéaliste-bienpensant-àlamodeNicolasHulotetCie.
Par exemple, vous dites:"Nous allons devoir nous organiser pour peser moins sur les consommations d’énergies. C’est un impératif sinon toute une partie de la population n’aura plus accès au minimum indispensable pour vivre décemment." Deux belles phrases, mais la réalité c'est quoi ? A cause de vos choix justement une partie de la population qui travaille au centre ville n'a plus accès au minimum pour vivre décemment. Je pense entre autres à ceux qui travaillent dans les petites boutiques qui arrivaient à vivre grâce au grand parking gratuit de la Providence. Ce parking gratuit attirait tout une population qui refuse de payer et de galérer pour faire ses courses.
J'en veux pour preuve les commerçants que j'ai questionné sur leur bilan de la saison d'été 2013 récemment. Tous ceux que j'ai questionné sont en baisse, désabusés, démotivés, prêts à tout arrêter. Ceux qui veulent bien donner leurs chiffres parlent de 25% de baisse. Enorme lorsqu'on sait que cela représente en moyenne la marge d'un commerce.
Cela confirme bien votre orientation vers la décroissance et tant pis pour ceux qui se retrouveront en faillite ou au chômdû.
Vous dites bien:"Il s’agit donc tout simplement d’orienter la croissance, qui est aussi une expression de l’espoir, non plus comme une augmentation de la consommation de produits mais bien comme une réponse aux attentes en matière de bien être. "
Votre conception du bien être passe par la fermeture des petits commerces originaux qui ne sont là que pour vous servir de décor.
Vous oubliez simplement que derrière les petits commerces il y a aussi des familles, des employés qui ont également besoin de "vivre" tout simplement.
Vous vivez certainement encore avec les vieux clichés des années 1960, des commerçants qui passent leur temps à se plaindre alors qu'ils ont des lessiveuses pleines de lingots d'ors dans la cave. Il serait temps que vous rendiez compte des réalités.
Je sais bien que vous ne changerez jamais rien à votre manière de penser, mais au moins quand les effets néfastes de vos choix seront trop évidents, vous ne pourrez pas dire "Je ne savais pas."
Écrit par : claude | 30/08/2013
L'impayable oscar va ramener cela au problème des parkings...
Effectivement: Et si le bien être et l'attente de la population était de simplement pouvoir venir en ville sans l'angoisse de la place de parking gratuit introuvable ? Et si ce n'était pas pour les touristes de pouvoir se garer gratuitement à la Providence pour pouvoir venir passer une journée entière à Quimper sans être racketté sur le stationnement et l'oeil sur la montre en permanence ?
Le problème avec l'équipe municipale actuelle est qu'ils décident à la place des gens ce qui devrait être leurs demandes et leur bien être. Cela s'appelle la contrainte et c'est exactement à l'opposé de ce qui représente les demandes de la population et son bien être.
Les pouvoirs qui vivent grâce à la contrainte qu'ils exercent sur la population on connait...
Écrit par : oscar | 01/09/2013
il est vrai que le cout sans cesse croissant des energies fossiles va poser souci dans le futur.les menages modestes y sont deja confrontés.
neanmoins au dela de la taxation il faut aussi accompagner les propriétaires et locataires car l'isolation a un cout et tout le monde ne peut pas y faire face.
il faudra une politique incitative (credit d'impot?) pour que cela soit efficace et comment accompagner par exemple un propriétaire d'un petit locatif chauffé a l'elec vers plus d"economie sachant que les travaux sont conséquents?
et sinon oscar vous etes decidement impayable
je vous propose de raccrocher votre opposition au plan transport a
nelson mandela est sorti de l'hopitel
teddy riner champion du monde
il fait beau aujourd'hui
je vous fais confiance
Écrit par : philig | 02/09/2013
Bonjour, si on utilisait les toits des collectivités publiques pour le photovoltaique, y compris des assos, et surtout des hangars à bus, des bus électriques c'est possibles ? non, surtout avec le plan transport..
En attendant les batiments et habitats à énergie passive, ou il faudra bien échelonner, il y a urgence et ou surtout pour les HLM car le cout énergie risquera un jour de dépasser les loyers, faute de " VISIONS " qui t'es très chère ...
Amicalement
Écrit par : GUENOT | 06/09/2013
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