24/10/2013
l'important c'est d'être à Paris dès 9H du matin.
Une très large majorité de Bretons se mobilisent pour une vraie Ligne à Grande Vitesse (LGV) qui mettrait Brest et Quimper à 3H, 3H15 et maintenant 3h18 de Paris. Il va sans dire que cet objectif ambitieux masque ce qui pourrait bien devenir une guerre de tranchée à savoir, un train quasiment direct, Quimper Paris. Il n’est pas effectivement raisonnable d’imaginer qu’une telle performance puisse être réalisée par un train qui ferait un arrêt à Quimperlé, à Lorient, Auray, Vannes… Il faudra donc choisir entre une desserte harmonieuse du territoire breton et l’efficacité horaire d’un trajet vers Paris.
Les coûts pour grappiller ces quelques minutes qui mobilisent la plupart des acteurs politiques et économiques bretons se chiffrent en milliards d’Euros. Ils sont sans doute justifiés mais dans la période difficile que vivent les finances publiques, il est probable que de report en report, nous devrons attendre au-delà de 2017 pour joindre Montparnasse en moins de 3h30.
Faut il pour autant se croiser les bras et attendre le bon vouloir de Réseau Ferré de France pour trouver une alternative à l’avion.
Il me semble que ce dont nous avons besoin c’est de pouvoir sortir de la gare Montparnasse vers 9H du matin afin d’être en place pour un rendez vous, une réunion, une formation vers 9h30. Bien sûr que tout le monde souhaitera que la durée du trajet soit la plus courte. Mais entre lecture du journal, travail sur ordinateur et petite sieste l’essentiel n’est peut être pas la durée du trajet mais bien l’heure d’arrivée. Alors mobilisons nous pour que dans le très court terme un train partant de Quimper soit à Paris pour 9h. C’est à la SNCF, en fonction des possibilités techniques et donc du temps de trajet de fixer l’heure du départ en gare de Quimper. Cette heure de départ évoluera au gré des gain de temps.
Il en va de même pour le retour, l’important est de pouvoir prendre un train en fin de journée de travail, vers 18h30 à Montparnasse, l’arrivée à Quimper se faisant à 23h, demain à 22h30 et un jour à 22h.
Pour les touristes qui viennent nous visiter une fois de temps en temps, un prix raisonnable du billet me parait plus déterminant que cette petite heure gagnée à coup de milliards sur le parcours Paris Quimper
Alors c’est peut être choquant dans le politiquement correct d’aujourd’hui mais je crois que plutôt que l’impossible pour demain matin, exigeons l’utile, le possible pour maintenant. Montparnasse à 9h en train me semble à ce titre un objectif raisonnable et accessible.
23:52 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Bravo Monsieur Le Bigot pour votre billet du jour.
Écrit par : GGRD | 25/10/2013
Bravo GGRD pour votre commentaire "Baranne".
C'est vrai que plutôt que d'avoir un trajet plus court pour se rendre à Paris, les gens n'ont qu'à se lever plus tôt et se coucher plus tard. Personne n'y avait pensé. C'est l'idée du siècle.
On pourrait même mettre un départ à 3 heures du matin pour que les gens soient à 7 ou 8 heures à Montparnasse, en pleine forme à leur réunion.
L'idée de demander des billets à un prix plus raisonnable pour mieux accueillir les touristes est une bonne idée également.
C'est bien dans cet esprit que monsieur Le Bigot a mis tous les parkings en payant et augmenté les prix des parkings au centre de Quimper. C'est pour mieux accueillir les touristes de toute évidence.
Je paye plus de 700 euros par an pour avoir le droit de me garer dans un parking en ouvrage à 1 kilomètre de mon lieu de travail. Pour monsieur Le Bigot c'est "raisonnable". Et si j'oublie ma carte, je dois payer à l'heure (3 euros les 2 h ). Et lorsque la barrière ne marche pas, ce qui arrive assez souvent, je dois attendre une demi-heure qu'un agent veuille bien venir (alors que je paye mon parking).
Pour les touristes c'est pareil. J'en ai vu beaucoup qui ne conseilleraient plus Quimper comme destination touristique accueillante.
Il y a encore 3 ans, lorsque la Providence faisait 1300 places gratuites, de nombreux touristes y venaient le matin, allaient faire un tour en ville, les vitrines, les musées, ils allaient manger tranquillement à midi, retournaient dans les boutiques l'après midi pour acheter ce qu'ils avaient repéré le matin, et rentraient tranquillement le soir. Aucun stress concernant le parking et un bon souvenir de Quimper.
Aujourd'hui ils ne savent plus comment accéder au centre, ils payent le parking, arrivent déjà stressés au centre ville. Ils ont l'oeil sur la montre "pas le temps, on a notre parking". "On paye déjà cher le parking, on ne va pas en plus dépenser dans les boutiques", "Comment on va faire pour transporter ces colis jusqu'à la voiture avec la pluie", etc. Même si quelques euros de parking peut paraître raisonnable, l'effet psychologique d'un accueil payant est désastreux. Et certains disent qu'ils ne reviendront pas de sitôt.
Merci monsieur Le Bigot
Écrit par : claude | 25/10/2013
Le cireur de bottes pour lequel vous me prenez, Claude, se permet de vous répondre. Je ne connais Monsieur Le Bigot ni de près ni de loin. J'aime seulement lire la presse quelle qu'elle soit et les blogs en font pour moi partie. Mon commentaire concernait uniquement le billet évoquant le "cynisme des patrons de l'agrolimentaire". Pour ce qui est du plan transport sur lequel vous vous épanchez, je ne rien à dire si ce n'est que je suis un adepte de la marche rapide.
Écrit par : GGRD | 26/10/2013
Concernant le cynisme des patrons de l'agroalimentaire, je n'en sais rien. Concernant celui de patrons en général, il n'est pas pire que celui des politiques. On a eu tout loisir de le constater ces dernières années, d'un point de vue national en général et local tout particulièrement.
Pour le plan transports, je ne vois pas le rapport avec votre loisir "marche rapide" qui est très bon pour la santé.
Bonne marche!
ps:(monsieur Le Bigot ne met pas de bottes, mais plutôt des sandales :) )
Écrit par : claude | 27/10/2013
Walking on the wild side, Claude...
Écrit par : GGRD | 27/10/2013
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