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13/02/2014

Des jeux sans "valeurs"!

      olym.jpgLes jeux olympiques d’hiver de Sotchi seront les plus chers de l’histoire. Poutine les a voulus ainsi, histoire de redonner du « lustre » à une  Russie bien  souvent critiquée pour son manque d’ouverture. Il a, pour un temps,  fait mine de  mettre en veilleuse son homophobie sous peine de provoquer un boycott généralisé de ses fastueux jeux. Les athlètes homosexuels  sont malgré tout avertis que s’ils sont acceptés sur le territoire, il leur est interdit de manifester leur penchant sexuel. En juin Poutine a fait passer une loi qui punit d’amende et même de prison ce qu’il appelle «  la propagande homosexuel »  Il est compréhensible que les athlètes qui ont travaillé dur pour cette  compétition taisent leur désapprobation sous peine de ne pouvoir participer aux jeux, le silence des responsables politiques est lui coupable. On pouvait espérer un peu plus de courage de la part des dirigeants occidentaux mais comme dit l’adage populaire «  charbonnier reste maitre chez lui » et les foudres et les vengeances  de Poutine semblent les  terroriser. Ils ont donc, dans l’ensemble,  pudiquement baissé les yeux et avalé doucement la liqueur de la honte.

      Les installations semblent opérationnelles et en temps voulu mais à quel prix. Les ouvriers ont travaillé comme des bagnards dans des conditions particulièrement pénibles. Des villages entiers ont ainsi été mobilisés parfois sans être payés. Les déchets issus des travaux n’ont pour la plupart pas été traités mais simplement entassés à la périphérie des installations en de vastes décharges qui longtemps encore  seront les témoins de ces jeux 2014.  Poutine s’était pourtant engagé à ce que ces jeux soient exemplaires du point de vue de l’environnement. La réalité est bien différente mais là encore le monde, pudiquement, regardera ailleurs.

      Dernier avatar de ces jeux d’hiver, il fait un beau temps insolent sur les bords de la mer noire. Le soleil et les  températures clémentes invitent  les athlètes au  bronzage mais sur les pistes la neige fond et les machines n’arrivent plus  à fournir  la précieuse poudre blanche. Les accidents se succèdent sur une neige qui de plus en plus prend l’apparence d’une « soupe » peu propice à la compétition.

     Mais la Grande Russie reste un eldorado économique, et  si pour  Henri IV  « Paris vaut bien une messe » pour le monde des affaires, « Moscou vaut bien les olympiades ». En disant cela je ne juge pas les athlètes mais simplement les dirigeants des institutions sportives guidés par les intérêts plus que par les valeurs olympiques.

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