22/09/2014
Mauvais signe !
La suppression, par Quimper communauté, de la prime liée à la rénovation énergétique des logements pour les revenus modestes est un bien mauvais message à l'attention des habitants de la communauté. Nombre de ces habitants n'avaient pas attendu le versement de la prime pour engager les travaux, ce qui va certainement poser quelques difficultés de payement auprès des entreprises. Sur le principe cette décision est difficile à comprendre surtout venant d'un Président de la Communauté qui se dit près des artisans. En fait outre les habitants des logements mal isolés qui ne pourront pas effectuer les travaux et vont donc devoir conserver une facture de chauffage conséquente, ce sont eux, les artisans du bâtiment qui seront les premiers impactés.
Cette opération « habiter mieux » déclenchée par l' État est victime de son succès. Le nombre de dossiers déposés, plus de 170, représente , rien que pour la région quimpéroise le double de ce qui avait été imaginé. Ce qui montre bien l’intérêt exprimé par les habitants à vouloir réduire leur facture de chauffage. .
Si les collectivités veulent vraiment être des partenaires de la lutte contre le réchauffement climatique, il leur faudra bien participer financièrement. Même si nous connaissons les effets négatifs sur la montée des prix générés parfois par ce type d'aides, il faut amorcer et maintenir un dynamique. Surtout que cette prime ne concernait ici que les bas revenus et donc ceux qui ont le plus de mal à payer leur facture.
A l'heure ou les gens du monde entier se mobilisent fortement pour inciter les gouvernants à prendre des décisions énergiques afin de ralentir le réchauffement climatique, cette mesure locale apparaît vraiment comme une reculade. La devise largement entendue au sommet de la terre « penser globalement pour agir localement.. » ne semble pas être partagée par la Communauté d'agglomération et son Président.
23:07 | Lien permanent | Commentaires (4)
21/09/2014
Un acte inexcusable!
Deux bâtiments publics viennent de brûler à Morlaix. Qu'importe celui ou ceux qui ont craqué l'allumette, les donneurs d'ordre eux, sont parfaitement connus. La FDSEA ne s'est d'ailleurs pas cachée, l'un de ses dirigeants qualifiant " d'acte de courage.." cette destruction. Quand à la Maire de Morlaix sa position semble pour le moins ambiguë. D'un coté elle condamne verbalement , et c'est le moins que l'on puisse attendre de la Maire d'une commune qui voit partir en fumée l'un des outils de travail des salariés de sa ville. De l'autre elle déclare "que cette violence est logique.." ce qui en clair veut dire qu'elle approuve au moins, le principe de l'acte.
Une véritable détresse du monde agricole mais le refus d'en analyser les causes.
Le modèle agricole et le modèle agro-alimentaire qui le soutient montrent jour après jour qu'ils ne sont plus viables. Ils laissent un monde agricole et des salariés désespérés, acculés, prèts à toutes les violences attisées par des dirigeants qui cachent derrière le voile de fumée, leurs responsabilités. Mais plutôt que de chercher les causes de ce naufrage, ces dirigeants préfèrent jouer l'autruche et le bouc émissaire. L'autruche parce qu'ils ne veulent pas voir la réalité, et en particulier les conséquences sociales et environnementales d'une production de plus en plus concentrée et basée sur le volume à bas prix plutôt que sur la qualité. Le bouc émissaire parce que quand cela va mal, comme c'est le cas aujourd'hui dans le monde paysan, c'est l'autre et en particulier l'administration, le responsable. S'en prendre ensuite, comme cela a été le cas à Morlaix vendredi, aux biens publics de cette administration, relève alors tout simplement de l'acte criminel.
Pour les écologistes il n'y aura pas de solution dans la fuite en avant que propose la FDSEA soutenue en cela par une majorité du monde politique local. Il n'y aura pas de solution sans une maîtrise de la production qui seule peut apporter des garanties en matière de rémunération du travail fourni par les agriculteurs. Il n'y a de solution que dans la recherche d'un équilibre entre qualité des produits, et respect de l'environnement.
22:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/09/2014
la question des valeurs.
Quand un Premier Ministre socialiste déclare aux entreprises « Je vous aime.. » sans dire un mot aux salariés qui font fonctionner ces entreprises, je pense qu'il y a inversion ou tout au moins confusion dans le sens des valeurs. Il ne s'agit pas d'opposer l'entreprise et une gauche qui gouverne mais bien d'identifier les valeurs qui donnent sens à une action politique. Pour ceux qui comme moi sont d'une génération qui se refuse à dire que la gauche et la droite, c'est pareil, ce genre de déclaration résonne comme un déni de tout ce qui fut et reste un combat de société.
Quand un ministre du travail socialiste invite les agents de pôle emploi à aller traquer les « faux chômeurs » sans dire un mot de tous ces patrons qui embauchent au noir, qui exploitent honteusement leurs employés, qui font de la défiscalisation et de la rémunération du capital une priorité d’entreprise, je me dis que Jaurès (puisque tout le monde le cite) doit se retourner dans sa tombe. Même Mitterrand, pourtant en son temps, peu avare d’ambiguïté, doit avoir du mal à comprendre ses enfants naturels qui aujourd'hui se bousculent pour entrer dans les ministères.
Et pour en terminer avec cette série noire, quand un Ministre socialiste dit avoir oublié par pure négligence de déclarer ses revenus… ! Je me dis que la farce à atteint son comble et qu’ils nous prennent pour des dindons. Rassurez-vous, si pour la gauche, je cite les responsables socialistes, c'est qu'ils sont aux commandes et que l’on ne prête qu’aux riches mais je n'excuse en rien et de la même manière, un sénateur vert qui « oublie » de payer ses amendes.
Que se passe t-il donc pour que des responsables politiques en arrivent à oublier qu'ils ont été élus par des citoyens sur un engagement public et que cet engagement les oblige. Il appartient aux électeurs troublés par les résultats des politiques mises en place par leurs élus, d’en évaluer les résultats et de faire éventuellement d'autres choix aux élections suivantes. C’est la règle de base de la respiration démocratique mais que des élus fassent autre chose que ce qu'ils ont promis de faire m’interpelle pour le moins.
Le problème est que ce trouble vient que ce sont les gens de gauche que nous élisons, qui progressivement ont un discours de droite alors que les gens de droite quand ils sont aux manettes font et sans complexes des politiques de droite.
Alors quand certains disent, « droite et gauche c'est du pareil au même, » je dis non. Mais la question qui malgré tout mérite d'être posée est « ou est la gauche ? », du moins en ce qui concerne ceux qui nous gouvernent car on ne la voit pas cette gauche au pouvoir. Et ceci pour une raison assez simple en fait. Tous les dirigeants font le même constat : notre système économique ne tourne pas rond. Et tous ces dirigeants du PS à l'UMP préconisent le même remède : il nous faut retrouver une croissance de la consommation à 2 %. Cette croissance que nous avons connue à une époque en exploitant les ressources de nos colonies, en poussant aux gaspillages des réserves naturelles apparaît dès lors comme une sorte de dogme auquel aucune société moderne ne pourrait ( d’après eux) se soustraire. Partant de ce postulat vicié mais partagé par l'ensemble de nos dirigeants, le résultat ne peut être que la confusion des genres, et la déception.
Le seul modèle qui aujourd'hui et pour demain me semble avoir du sens est celui d'une économie basée sur la sobriété en matière de consommation ainsi que sur un projet de justice sociale pour tous les citoyens de la planète. J'attends des responsables politiques qu'ils aient le courage de le dire quand ils proposent leur programme électoral et qu'ils aient ensuite l'honneté de respecter leur parole quand ils sont au pouvoir.
10:25 | Lien permanent | Commentaires (2)