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09/10/2014

Gare à la double peine pour les associations de Quimper.

 

La précédente municipalité avait décidé de confier la gestion des salles* rénovées de Quimper (Penvillers et Chapeau Rouge) à une Société d’économie Mixte "Quimper-Événement". Pour corriger l'augmentation prévue des tarifs, les  élus de Quimper avaient promis au milieu associatif la mise en place d'un système compensatoire via le versement d'une subvention à hauteur, à peu près, de la différence entre l'ancien et le nouveau tarif de location. Une somme avait été provisionnée à cet effet dans le budget 2014 de la Ville.

Or que se passe-t-il en réalité ?  La crainte du monde associatif d'être confronté à des hausses sensibles ou vertigineuses des tarifs se concrétise. Car la Ville de Quimper s'apprête à dire  "non" aux premières demandes de subvention qu'elle reçoit en ce sens.

Ainsi par exemple, le comité de soutien de l'école Diwan, qui avait déposé en mai dernier une demande de subvention compensatoire des loyers pour son troc-et-puces du 26 octobre prochain et son fest-noz de février 2015, vient de recevoir une réponse orale négative. Or le loyer du parc des expositions passe de 800 € environ pour les anciens halls à 3120 €/jour pour l'occupation des tentes éphémères dressées à Penvillers. La facture du futur Artimon s'élevant elle à 7500 € entre le loyer proprement dit et la location du matériel, autrefois mis à disposition gracieusement.

 

La nouvelle municipalité ferait donc subir une double peine au monde associatif quimpérois : d'un côté une baisse annoncée de 10% des subventions qui seront versées en 2015 ; de l'autre, des tarifs d'accès à ces salles municipales multipliés par 1,5 à trois ou plus, selon les salles et les configurations. Si ce choix radical des élus de la majorité est confirmé, il percutera frontalement toutes les dynamiques associatives. En empêchant ou en réduisant l'accès aux salles à cause de leur tarification, la ville remettra en cause l'activité et le rayonnement des associations. Plus grave, elle s'attaquera de fait à l'une de leurs sources principales d'autofinancement. A quoi bon organiser un troc-et-puces, un concert, un bal, un fest noz,  si c'est pour alimenter les caisses de la SEM  "Quimper-Evénément" et n'en tirer aucun ou si peu de bénéfices pour la cause associative qui, au-delà de la fête organisée, motive aussi la mobilisation de tous les bénévoles ?

Nous demandons donc à la municipalité de revoir sa réponse aux associations. Nous demandons qu'un système automatique, simple et rapide de demande de subventions compensatoires des loyers de ces salles soit mis en place afin d'assurer un traitement équitable des demandes. Ou - autre façon de gérer la question plus simplement - qu'un tarif associatif de location des salles soit voté par Quimper-Communauté, actionnaire principal de la SEM, en faveur des associations de nos communes. 

 

Anne Gouerou - Daniel Le Bigot (Élus de "Kemper l'Ecologie à Gauche")

 

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