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04/09/2015

Il aurait suffit d'une image!

                      Une image va t-elle, à elle seule  faire basculer les consciences...nos mauvaises consciences.  Le  petit corps de Aylan balotté  par les vagues devient le symbole du calvaire des malheureux qui tentent coûte que coûte de fuir la guerre et la misère dans leur pays. Ils sont des centaines de milliers à avoir tenté, pour certains  à avoir réussi mais pour la plupart à avoir échoué  sur une  plage turque.

                         D'un coté tout un peuple en désespérance totale qui n'a  plus rien à perdre sinon la vie et de l'autre le miroir aux alouettes des côtes européennes. Les choses sont sans doute  bien plus complexes qu'elles n'y paraissent. Nous avons nous aussi, ici sur notre territoire toute une partie de la population qui s'estime à juste titre, laissée pour compte. Notre société telle qu'elle est organisée sur la base d'un déséquilibre entre le Nord et le Sud entre ceux qui réussissent et ceux qui peinent,  tourne le dos à la solidarité. Et je crains qu'une fois l'émotion digérée, nos égoïsme reprennent vite le dessus. Les frontières, les murs et les grillages sont autant de signes de notre refus de partager.

                        Et pourtant la situation devient et même est devenue intenable. De quelques milliers, c'est aujourd'hui par centaine de milliers que les réfugiés, les migrants arrivent sur nos cotes et bousculent nos pathétiques défenses. Les trains sont pris d'assaut et les forces de l'ordre sont débordées. les émeutes apparaissent de plus en plus fréquemment et vont certainement s'amplifiées. Alors que faire ?

                        Sans doute y a t'il deux temps à imaginer. Le premier c'est celui de l'urgence, accueillir dignement et protéger ces populations. Le deuxième c'est intégrer dans nos sociétés celles et ceux qui ne peuvent ou ne veulent retourner dans leurs pays. Accueillir et protéger, c'est avant tout une question de moyens et nous avons les moyens de le faire. Notre bonne  conscience a un prix, il faudra le payer. Intégrer, c'est d'une autre dimension. C'est accepter l'idée que ces populations ne retourneront plus d'où elles viennent. C'est travailler avec nos concitoyens afin qu'a aucun moment ceux ci  ne se sentent déposséder en acceptant ces migrants qui seront certes la richesse de demain mais qui dans un premier temps sont autant de convives supplémentaires à un gâteaux dont la taille n'augmente pas.

                        Ce qui doit nous guider et guider nos dirigeants ce ne sont donc pas les considérations économiques à court terme mais bien les valeurs qui fondent le sens du vivre ensemble. Et le vivre  ensemble c'est aussi reconnaitre que notre prospérité d'aujourd'hui  doit beaucoup à l’exploitation  dont  a été victime  le tiers monde  pendant la colonisation. C'est aussi reconnaitre que les désordres actuels dans cette  région du Moyen Orient doivent  beaucoup au caractère va-t-en guerre  et irresponsable de  Georges W Bush .

  Il n'y aura pas de paix  tant que le développement du sud ne donnera pas l'espoir  à ses populations de pouvoir vivre dignement sur place.    C'est certainement là toute la difficulté du défi que nous lance cette vague de migrants. 

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