01/07/2016
Centre d'art contemporain... les solutions existent!
Une ville rayonne certes par la beauté de son patrimoine, par son dynamisme économique mais aussi par la qualité et la diversité de son offre culturelle. Le centre d’art contemporain de Quimper fait, depuis 25 ans, partie de cette offre. Comme tous les équipements et les organisations, cela ne veut pas dire que son fonctionnement ne peut pas être amélioré pour qu’il soit mieux ouvert et accessible à la population, à toutes les populations.
C’est par la presse que nous,élus, administrateurs et salariés avons su que le bureau municipal de la ville venait de prendre la décision de ne plus verser la subvention au Quartier à partir de la fin 2016. Nous ne pouvons accepter cette décision Aucun débat n’a eu lieu au sein du Conseil Municipal qui traditionnellement vote les subventions aux différentes associations.
Nous n’arrivons pas à imaginer la fermeture définitive de cette structure consacrée à l’art contemporain. Elle aurait pour conséquence d’appauvrir la ville de Quimper dans son rayonnement culturel au sein de la Cornouaille et bien plus largement au sein de la région Bretagne et du territoire national.
Cette fermeture aurait directement comme conséquence de mettre au chômage 9 personnes qui malgré les promesses faites par les uns et par les autres, auront de grosses difficultés pour retrouver un emploi de cette qualité dans la région. Cette décision du bureau municipale nous semble d’autant plus surprenante que les autres partenaires Etat, Région et Département ont clairement exprimé leur soutien à l’art contemporain et au Quartier qui porte cette spécialité.
Nous n’imaginons pas qu’il s’agisse ici d’une question de goût ou d’intérêt personnel pour telle ou telle forme d’esthétisme. Car Il y a dans l’art contemporain, comme dans le cinéma ou la musique diverses manières d’apprécier le talent des artistes. L’essentiel étant que le plus grand nombre puisse se confronter à la proposition quitte à chacun d’avoir ensuite son avis.
La ville de Quimper est comme toutes les collectivités confrontée à une baisse des dotations de l’Etat. Des décisions visant à améliorer l’efficacité des subventions sont de ce fait à prendre. On sait que dans les périodes tendues financièrement, la tentation est grande de supprimer ce qui apparaît comme superflu. Mais c’est une grave erreur que de penser que tout ce qui touche à la culture comme à la cohésion sociale soit inutile. Au contraire, dans les moments de crise économique, il faut favoriser ce qui interroge nos sociétés, tout en offrant des respirations, du rêve, des perspectives, du rire, de l’insolence.
Nous demandons officiellement et avec force au Maire de la ville de revoir cette orientation proposée par le Bureau municipal et d’engager avec les partenaires publics et privés une réflexion visant à trouver des économies dans le fonctionnement de la structure mais en lui garantissant un avenir à la hauteur de l’ambition de notre ville. Celle de s’affirmer comme la capitale de la Cornouaille complémentaire de la Métropole Brestoise dans l’ouest Bretagne
12:00 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
de la culture pour lutter contre l'illetrisme l'inertie l'alcool le désoeuvrement de la culture pour réveiller nos richesses notre paresse notre molesse
Écrit par : jaouen marie claire | 01/07/2016
Je ne suis évidemment pas d'accord avec tout ce que dit Daniel, ni avec la manière dont il présente les choses de manière subjective.
D'abord, la photo de l'illustration ne reflète absolument ce qui est présenté d'ordinaire au Quartier depuis 20 ans. (l'expo De Crécy était, reconnaissez le était un peu une exception). Pourquoi ne pas avoir choisi la simple feuille de papier avec une encoche (pour y glisser une fleur...) qui y est exposée en ce moment ? Ou n'importe quelle autre "installation" ?
Daniel dit :"cela ne veut pas dire que son fonctionnement ne peut pas être amélioré pour qu’il soit mieux ouvert et accessible à la population, à toutes les populations."
Les salariés privilégiés du Quartier avaient 20 ans pour le faire !!! Pourquoi arriveraient-ils à faire maintenant ce qu'ils n'ont jamais réussi à faire, c-à-d intéresser la population à leurs élucubrations ? Cela n'intéresse pas la population, on a eu 20 ans et quelques millions d'euros de subventions pour s'en rendre compte.
Daniel dit qu'il a appris la décision par la presse. Miroir. Combien de décision de l'équipe Poignant-Le Bigot et Cie n'ont-elle pas été prises en petit comité avant d'être discutées en conseil municipal ?
Daniel dit : " la fermeture définitive de cette structure consacrée à l’art contemporain. Elle aurait pour conséquence d’appauvrir la ville de Quimper dans son rayonnement culturel au sein de la Cornouaille et bien plus largement au sein de la région Bretagne et du territoire national." Très drôle. Le Quartier qui contribue au rayonnement de la ville et de la région au niveau national ? Je rêve. 99% des quimpérois n'y ont jamais mis les pieds, les protestations de quelques bobos, quelques politiques intéressés qui trouvent là un point d'accroche contre Jolivet, quelques salariés de cette structure ont plus fait connaître le quartier ces dernières semaines que le "travail" qui y était présenté depuis 20 ans.
Daniel dit: "Cette fermeture aurait directement comme conséquence de mettre au chômage 9 personnes qui malgré les promesses faites par les uns et par les autres, auront de grosses difficultés pour retrouver un emploi de cette qualité dans la région."
La je suis d'accord avec Daniel: c'était vraiment des emplois de qualité, puisqu'ils se sont mis à 9 pour arriver à n'intéresser qu'eux mêmes. Il a fallu obliger les gamins des écoles à y aller pour qu'on puisse comptabiliser quelques entrées... Je ne suis pas certain que ces gamins y auront appris de belles valeurs, bien au contraire. Le Beau certainement pas puisqu'il est banni en Art Contemporain.
"Qu’en est-il de la Beauté ? Elle est disqualifiée, abandonnée puisqu’elle aliène le peuple. De plus, la beauté, splendeur du vrai ne peut exister dans un monde relativiste. De la même manière, qu’on hait le métier d’artiste, on hait la beauté et pire, on intervertit les mots beau et laid. Ainsi, le dégoût, l’abject, le mal, l’horrible deviennent beauté. Bref, le beau est exaltation de la violence. Comment l’harmonie et la paix peuvent-elles exister dans un tel monde ? Elles sont remplacées par le chaos, la perte de sens, d’identité. N’importe quoi peut devenir symbole. Tout est art. Tout se vaut. Tout est subjectif. Quoi d’étonnant que le nominaliste resurgisse avec l’AC ? On expose un art pédophile, tortionnaire, nécrophile, un art qui tire son essence du crime, de la violence. Et on s’en justifie en jouant sur les mots. Et l’État subventionne cet art!"Christine Sourgins
Daniel dit: " Nous n’imaginons pas qu’il s’agisse ici d’une question de goût ou d’intérêt personnel pour telle ou telle forme d’esthétisme. Car Il y a dans l’art contemporain, comme dans le cinéma ou la musique diverses manières d’apprécier le talent des artistes. L’essentiel étant que le plus grand nombre puisse se confronter à la proposition quitte à chacun d’avoir ensuite son avis."
Là Daniel fait fort. Il n'imagine même pas que d'aimer puisse être un critère pour aller voir une expo ou pas. Il est vrai que le Beau, le fait d'aimer, sont des critères à bannir si on veut faire de l'Art Contemporain. Il faut choquer, il faut transgresser, ils faut surprendre, interpeller, etc ...et cela depuis que Duchamp a accroché un urinoir au mur comme Oeuvre d'Art, et que l' "élite étatique" soutient et subventionne ce genre d' "oeuvre" pour le plus grand bénéfice de galiéristes et de grandes fortunes qui en profitent pour défiscaliser leurs fortunes. A partir du moment où le "système" présente quelque chose dans un lieu comme le quartier, cette chose est estampillée "art contemporain", point final. Une feuille de papier au quartier c'est une oeuvre d'art, même si cela coûte très cher aux contribuables, on ne discute pas. Une feuille de papier sur mon bureau, c'est 0,1 ct point final. Qu'on puisse vouloir qu'il y ait des gens qui choquent, transgressent, présentent du vide et disent que c'est de l'art...après tout chacun est libre. Mais là où est le problème, c'est que nous les contribuables sommes obligés de payer des gens pour faire cela.
Daniel dit encore:" c’est une grave erreur que de penser que tout ce qui touche à la culture comme à la cohésion sociale soit inutile." Depuis quand notre maire est-il contre tout ce qui touche à la culture ? Le Quartier représenterait-il toute la culture de Quimper ? Ou est-il tabou de s'attaquer à l'Art Contemporain ? Serait-ce un crime de lèse majesté d'oser dire qu'on pense que de subventionner du vide, n'est plus acceptable en temps de disette budgétaire ?
Au départ c'est marcel Duchamp qui a rejeté tous ce qui définissait traditionnellement l'Art, il l'a remplacé par tout et rien, par l'abject, le mal, le vide. " c’est une grave erreur que de penser que tout ce qui touche à la culture comme à la cohésion sociale soit inutile."(chr. Sourgins)
"
L’Art contemporain renie le passé et le patrimoine. Il évacue le sensible, l’intériorité, l’expression, l’émotion, le travail, le savoir-faire. Les remplace par le n’importe quoi, le presque rien, le savoir-choquer. Et malheur à quiconque veut juger une œuvre! Comment ferait d’ailleurs un spectateur pour juger puisque l’art est au-delà de l’œuvre, qu’il n’y a plus de lien entre la forme et le sens, entre l’esprit et la matière et que le signifiant est le signifié, rejetant ainsi le signe, le symbole ? Que reste-t-il de l’ART? Rien, si ce n’est le mot que Duchamp et ses compères n’ont pas voulu lâcher après l’avoir vidé de son contenu. La lecture d’une œuvre ne se fait plus par la contemplation. Point n’en est besoin puisque l’AC veut choquer par l’immédiat, le nouveau, l’impact. Voilà la beauté nouvelle, de beaucoup supérieure à la contemplation. Qu’en est-il de la Beauté ? Elle est disqualifiée, abandonnée puisqu’elle aliène le peuple. De plus, la beauté, splendeur du vrai ne peut exister dans un monde relativiste. De la même manière, qu’on hait le métier d’artiste, on hait la beauté et pire, on intervertit les mots beau et laid. Ainsi, le dégoût, l’abject, le mal, l’horrible deviennent beauté. Bref, le beau est exaltation de la violence. Comment l’harmonie et la paix peuvent-elles exister dans un tel monde ? Elles sont remplacées par le chaos, la perte de sens, d’identité. N’importe quoi peut devenir symbole. Tout est art. Tout se vaut. Tout est subjectif. Quoi d’étonnant que le nominaliste resurgisse avec l’AC ? On expose un art pédophile, tortionnaire, nécrophile, un art qui tire son essence du crime, de la violence. Et on s’en justifie en jouant sur les mots. Et l’État subventionne cet art!"
Christine Sourgins
http://www.sauvonslart.com/modules/news/article.php?storyid=68565
Bref, je ne pense pas que la fermeture du Quartier puisse faire du mal à l'Art, qui est bien représenté à Quimper par le Musée des Beaux Arts et le Musée breton, entre autres.
Je pense que beaucoup qui défendent le quartier sont victimes du système éducatif officiel qui a fait d'eux de parfaits petits soldats du "conceptuel", "nominalistes-relativistes". Ce dont ils ne se rendent pas compte, c'est que d'accepter de subventionner ce genre de provocations, est une supercherie qui dure depuis quelques décennies maintenant, et que cela n'a rien à voir avec l'Art au vrai sens du terme.
Ce qui me console, c'est d'imaginer que ce qui n'est qu'un art bidon, érigé en art officiel pour le profit d'une petite caste, est une bulle financière qui atteint ses limites, et qui finira par exploser. Les grosses fortunes devront trouver d'autres "placements spéculatifs" pour défiscaliser leurs revenus. Faisons leur confiance en cela.
Les mentalités changeront peut-être et l'étonnant laxisme face à tant de provocations et de vide, face à un art officiel sélectif et totalitaire, ne sera plus vu comme de la simple tolérance face à une "diversité".
Écrit par : erwan | 01/07/2016
c'est vrai Marie -Claire, l'ART CONTEMPORAIN est le meilleur rempart contre tout ce qui corrompt notre belle jeunesse : la molesse, l'illétrisme, l'alcool, la paresse, le desoeuvrement!
Écrit par : Doudou | 02/07/2016
http://archeologue.over-blog.com/article-29021411.html
BEAUBOURG Mecque de l'AC...Rétrospectives sur le VIDE: neuf salles vides, c'était une expo d'ART CONTEMPORAIN subventionnée par le contribuable. Expo estampillée Art Officiel.
Avec tout de même un catalogue de 500 pages pour expliquer ce "vide", ces "vides"...
... " Pour ceux qui sont peu portés à la méditation, l'expérience est un peu courte. Plutôt que de faire face au néant, l'oeil du visiteur est attiré par le presque rien.
Le vide, les vides, pour être parfaits, devraient être absolus or ils ne le sont pas.
De nombreux éléments, d'autant plus visibles qu'il n'y a pas de tableaux pour capter le regard, interfèrent avec une contemplation sereine. Les néons, les tubulures du plafond qu'on aperçoit par les interstices, le vert des panneaux de secours, le bleu des fenêtres ou le rouge des seaux à incendie comblent l'absence de couleurs et de formes... "
etc...
Je me demande si la molesse, l'illétrisme, le désoeuvrement et la paresse ne sont pas plutôt de ce côté là...
Mais il n'y a pas que du vide, dans ce que certains proposent pour sortir notre belle jeunesse de la molesse et de l'illétrisme, il y a aussi de la provocation:
https://www.youtube.com/watch?v=i7vf5YDTWco
Le philosophe (le Monde/ TV5) Dany Robert Dufour explique le marché de l'Art Contemporain, ses provocations, son but: faire de l'argent.
"Créateurs en mal de provocation"
"Réitérant à tour de bras le fameux geste de Marcel Duchamp exposant un urinoir, sans voir qu’il a perdu toute charge subversive, l’art contemporain le plus médiatisé ne fonde plus sa légitimité que sur le snobisme, et sur la valeur marchande générée par celui-ci. Conformiste dans son individualisme capitaliste exacerbé, il éclipse, par sa prétention tapageuse, la démarche d’artistes plus discrets, dont l’œuvre conserve une réelle dimension libératrice." par Dany Robert Dufour
A étudier pour ceux qui luttent contre la molesse , l'illétrisme, etc .
Écrit par : erwan | 03/07/2016
Les commentaires sont fermés.