20/11/2016
Reconstruire une gauche autour de l'écologie.
"Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France".
Vous y ajoutez 2 euros et vous pouvez ainsi participer aux primaires de la droite et du centre afin de désigner le champion de droite qui aura toutes les chances, si l’on en croit les sondages, d’affronter Marine Le Pen lors du second tour des élections présidentielles.
Logiquement lorsque l’on se retrouve dans les valeurs de la gauche,( solidarité, justice sociale, démocratie…) on ne partage pas les valeurs de la droite : ( ordre, capitalisme financier, conservatisme..) et l’on ne peut donc décemment pas participer à ce vote. En fait les choses seraient ainsi faciles à gérer si ne venaient en plus se nicher quelques subtiles notions de stratégies. Certains électeurs de gauche redoutent une élimination pure et simple des candidats de leur camp dès le premier tour et de ce fait un choix de second tour entre Sarkozy et Le Pen. Un peu comme entre Chirac et JM Le Pen en 2002. Il faut bien avouer que cette hypothèse tient la route tant la gauche semble disqualifiée dans l’opinion suite à une gestion fortement contestée du quinquennat de François Hollande. Ces électeurs de gauche se trouvent donc tentés de venir aider ceux de droite à choisir le "bon" candidat, en l’occurrence Juppé si l'on en croit les sondages.
Dans le fond, y a-t-il une différence si fondamentale entre les propositions de Juppé et celles de Sarkozy. Les retraites, le temps de travail, la diminution du nombre de fonctionnaires, l’augmentation des effectifs de police, des places de prison, la suppression de l’impôt sur les fortunes, la hausse de la TVA…. Les projets sont, à quelques détails, près identiques. Il ne s’agirait alors que d’un choix de personnalité, de posture. C’est vrai que de ce point de vue Juppé va mieux dans le costume de Président que Sarkozy.
Pour autant cette différence de tenue entre les deux ou trois hommes de droite justifie-t-elle, le parjure que s’apprêtent à commettre les électeurs de gauche. De mon avis non car la signature du préambule ouvrant au droit de voter vaudra certainement pour le candidat qui sera désigné, comme un engagement dont il saura se faire valoir. L’enjeu de cette participation n’est donc pas simplement la désignation du candidat de la droite mais il signe aussi un ralliement aux valeurs de la droite et de ce fait une disparition programmée de la gauche de gouvernement. Ce qui, me direz vous, à court terme peut ne pas sembler catastrophique tant cette gauche officielle parait décalée par rapport aux attentes des citoyens.
Juppé, Fillon , Sarkozy au point où l’on est, peu importe. Il faudra de toute façon faire barrage à M Le Pen lors du second tour. Et les électeurs de gauche doivent de se préparer à ce vote républicain contre les gens de l’extrême droite. L’enjeu n’est donc pas (plus) la désignation du Président de la République tant le résultat semble acquis mais bien dans la capacité des citoyens qui partagent les valeurs de gauche et qui aujourd'hui ne se retrouvent pas dans la "sociale démocratie" à reconstruire un projet. Un projet dont la lutte contre les inégalité et pour la justice sociale seront des marqueurs et qui prendra l’écologie comme colonne vertébrale car la priorité aujourd’hui dans notre pays bien l’organisation de la société qui permettra de conserver à la planète ses capacités de survie et aux hommes et aux femmes d'y vivre dignement.
PS: aux dernières nouvelles...Fillon se jouant de tous les sondages se placerait en tête des résultats. Rassurez vous, le raisonnement concernant le vote des gens de gauche à cette primaire de la droite tient toujours...
17:53 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Il n’est pas de sauveurs suprêmes et encore moins de meilleur candidat de droite
D'accord avec Daniel. Juppé, Fillon, Sarko : même combat
Mais cette élection présidentielle est là pour amuser et escroquer le citoyen gogo qui se laisse prendre à ce bonneteau électoral où les dés sont pipés
Nous allons avoir droit pendant six mois à des analyses des fins sondeurs et politologues pour découvrir comme en 2012 que l'ennemi de la finance était le manipulateur
Ce jeu biaisé est encore plus complexe que cette alternative Marine ou les autres. Que deviendra une Marine présidente sans majorité à l'assemblée ou encore un candidat de "gauche" et une assemblée bleue marine
Drole de perspective
Écrit par : René | 20/11/2016
Le gagnant est un homme de droite... de la droite dure. Nous n'irons pas jusqu'à regretter Sarko mais presque
L'obs
Programme très conservateur de François Fillon
L'emploi : travailler plus et licencier plus
François Fillon souhaite mettre en place un contrat de travail avec des modalités de rupture prédéfinies et progressives. Concrètement, il veut introduire le motif de réorganisation de l’entreprise dans les procédures de licenciement collectif "pour faciliter l’adaptation des entreprises à leur contexte concurrentiel".
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Dans le cadre du dialogue social dans les entreprises, l'ancien Premier ministre veut que celui-ci s’appuie, en cas d’échec, sur le référendum d’entreprise.
Il veut simplifier le droit du travail autour de "dispositions fondamentales" et "renvoyer le reste" à la négociation au niveau de l'entreprise ou des branches.
Le Thatcher français veut supprimer "la contrainte" des 35 heures et laisser les salariés et chefs d’entreprise négocier librement la durée de travail hebdomadaire. Le tout dans "la limite des 48 heures" posée par le droit européen. Il veut aussi supprimer un jour férié.
Le chômage : plafonnement et dégressivité
François Fillon veut pourvoir les 300.000 emplois "qui ne trouvent actuellement pas de candidats dans notre pays malgré le chômage de masse".
L'ancien Premier ministre veut plafonner les allocations chômage à 75% et les rendre dégressives "afin que l’indemnisation chômage permette un vrai retour à l’emploi". Enfin, il veut que la loi sanctionnant les refus successifs d’emploi soit appliquée.
Fonction publique : la saignée
Premier objectif de François Fillon : augmenter le temps de travail des fonctionnaires de 35 à 39 heures. Cette augmentation du temps de travail effectif "sera mise en œuvre en un an", fait-il valoir.
"Le passage du temps de travail à 39 heures des trois fonctions publiques proposé dans mon projet permettra à terme de réduire le nombre de postes de fonctionnaires jusqu'à 500.000", assure François Fillon. Gain d'économie, selon l'ultra-libéral : 15 milliards d'euros d'économie .
François Fillon n'aime pas trop les fonctionnaires. "Le statut de la fonction publique sera passé à la paille de fer pour en gommer tous les avantages injustifiés", assure-t-il. Comme "les mises en disponibilité sans justification", "les réintégrations dans leur corps d’origine des fonctionnaires ayant commis des fautes".
Budget : 100 milliards d'euros en moins par an
François Fillon ambitionne de réduire les dépenses publiques de 100 milliards d'euros par an et de "réformer de fond en comble la gouvernance publique".
Terrorisme et sécurité : le retour de la déchéance
Face à la menace terroriste, François Fillon veut s'emparer de la proposition de François Hollande : la déchéance de nationalité. Il veut retirer la nationalité aux Français partis en Syrie ou en Irak et leur interdire de revenir sur le territoire.
Il veut créer un grand ministère de l'intérieur rassemblant toutes les forces qui concourent à la sécurité : police, gendarmerie, administration pénitentiaires, douanes. Par ailleurs, il souhaite que la police municipale soit armée.
François Fillon veut construire 16.000 places dans les prisons.
Il propose aussi la création d'une carte nationale d'identité biométrique.
Enfin, le candidat veut interdire les rassemblements publics que les forces de l'ordre ne seraient pas "capables de protéger".
Laïcité : revoilà le burkini
Le candidat Fillon n'a pas oublié la triste polémique sur le burkini sur les plages de France cette été. "La décision du Conseil d'Etat impose de clarifier la situation par la loi. Je serais prêt à voter une loi anti-burkini car on ne peut pas laisser les maires et les policiers seuls avec leur liberté d'appréciation", déclare-t-il au "Monde" en août.
Famille : réécrire la loi du Mariage pour tous
La position de François Fillon est simple : La GPA restera interdite à tous et les sanctions pénales sur le recours ou la promotion de la GPA seront renforcées. La PMA restera interdite aux couples de femmes et aux femmes seules.
Toutefois, François Fillon n'entend pas remettre en cause le principe du mariage des couples de même sexe, il veut réécrire le texte. Il souhaite que "les règles concernant la filiation doivent être réexaminées, car il y va de l’intérêt de l’enfant et cela prévaut pour moi sur toute autre considération". Il veut supprimer la possibilité d'adoptions plénières pour les parents homosexuels.
François Fillon propose de rétablir l’universalité des allocations familiales et porter le plafond du quotient familial à 3.000 euros.
"La famille est le fondement de notre société, et il ne saurait être question que les familles soient pénalisées par une politique fiscale injuste à leur encontre", affirme-t-il.
Ce sont ces positions qui lui ont permis de rallier les militants de Sens commun, émanation politique de la Manif' pour Tous.
Education : la fin de la "caste des pédagogues prétentieux"
François Fillon veut la guerre. Contre qui ? Les "pédagogues prétentieux". C'est ce qu'il a affirmé lors de son dernier meeting :
"L'échec de l'école est lié à l'échec de l'apprentissage des fondamentaux. Ce n'est pas la faute des enseignants. C'est la faute d'une caste de pédagogues prétentieux qui ont imposé des programmes jargonnants et qui ont pris en otage nos enfants au nom d'une idéologie égalitariste"
Alors, François Fillon propose de suspendre les allocations familiales pour les parents d'élèves absentéistes. L'ancien Premier ministre veut supprimer l'interdiction des devoirs à la maison, fixer le début de la scolarité obligatoire à cinq ans.
Il veut réformer la direction des établissements en donnant aux chefs d'établissement des pouvoirs dans la gestion des enseignants.
L'environnement : la pensée nucléaire
François Fillon veut consolider la filière nucléaire française et prolonger l'exploitation des centrales de 40 à 60 ans. Il n'entend pas fermer la centrale de Fessenheim.
Enfin, l'ancien Premier ministre veut supprimer de la Constitution "un principe de précaution dévoyé et arbitraire".
Coucou la Russie, coucou l'Iran
François le Russe. Le député de Paris veut renouer avec la Russie de Poutine, lever l'embargo et coopérer avec la Russie dans le conflit en Syrie et contre l'Etat islamique. L'ancien Premier ministre veut aussi renforcer les relations avec l'Iran.
Paul Laubacher, Journaliste au Plus
Écrit par : René | 21/11/2016
Les sondages se sont trompés en grande partie parce qu'ils ont oublié de prendre en compte le rejet de Sarkozy dans l'opinion publique.
Les gens de gauche qui ont voté Fillon, n'ont pas voté Pour Fillon mais Contre Sarko. Ils ne retourneront pas voter au second tour, ou alors pour voter pour le moins "droitier" (AJ).
Ce sera la même chose si Hollande avait encore l'orgueil de se croire indispensable pour rassembler la gauche alors qu'il bat tous les records d'impopularité . Il serait viré fissa.
Pour élargir le débat sur notre "démocratie ":
Natacha Polony/le comité Orwell "Bienvenue dans le pire des monde" (chez Plon)
ou, comment nous basculons dans un totalitarisme mou à cause de quelques multinationales qui ont fait un hold up sur nos démocraties occidentales.
Cela montre la vanité de nos hommes politiques qui croient encore pouvoir agir sur l'évolution de nos sociétés. Vaste débat...
Écrit par : erwan | 22/11/2016
1)Manger un petit wrap Mac Do
2)Payer un abonnement Free
3)Virer Sarko
C'est fou ce qu'on peut faire avec 2 euros en 2016
Écrit par : erwan | 24/11/2016
Jean-François Copé arrive même à acheter 13 pains au chocolats avec cette somme
Écrit par : philig | 29/11/2016
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