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13/12/2016

Alep, le champ de ruine de l'occident.

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 La terreur à Alep. Des images glaçantes, des enfants aux regards hagards,  qui errent dans les décombres d’une ville éventrée, des parents terrorisés qui fuient le quartier  pour retrouver d’autres violences, celles des milices qui assassinent. Des hommes qui ne se rendront pas, parce qu’ils savent qu’ils seront exécutés. Ils préfèrent mourir les armes à la main.  Et pendant ce temps le cynisme règne en maître. Veto, des Russes et des Chinois pour un cessez le feu.

          L’ONU n’a pas fait preuve de lucidité, ni de courage  en Bosnie mais à la longue, ses soldats y sont allés. Ils n’ont pas empêché les massacres de Srebrenica, 8000 hommes abattus par les « scorpions » de Ratko Mladic  sous le regard impassible de 400 militaires de l’ONU mais bon an mal an, une trêve a été obtenue et la vie semble avoir repris. A Alep, il n’y aura pas de trêve avant la fin. Avec des bouchers comme Bachar el Assad  et son allié Poutine, l’extermination sera totale soit sur place soit dans les camps.

      Comment peut-on en 2016 continuer à accepter ces images ? Comment un Président de la République, parfaitement au courant de ce qui se passe, peut-il encore dormir ? Comment ne pas crier ! La réponse est cynique. Poutine le Russe  a  clairement fait savoir   que la Syrie était son territoire réservé et qu' il n’entendait pas  sacrifier  son fidèle  allié Assad au profit d’une alliance des rebelles qui serait de nature à remettre en cause sa suprématie  concernant le transport du gaz. Dès lors, tous les moyens sont devenus bons… bombardements massifs, bombes au chlore pour aller empoisonner jusque dans les caves, rien n’arrête les bourreaux. Et surtout pas la communauté internationale qui se contente de lever le petit doigt en demandant gentiment   l’arrêt des bombardements. On entendrait presque des « s’il vous plait Bachar !  ».

         Une autre raison  toute aussi cynique à cette passivité occidentale,  elle n’est que murmurée mais elle pèse pourtant  lourdement.   « Entre le bourreau Assad et les terroristes de  « daech » mieux vaut ne pas choisir » se disent nombre de pays occidentaux.  A ne pas choisir nous auront les deux " la honte et la terreur"   car comment ne pas voir que ce massacre à Alep va accentuer le recours au terrorisme. L'histoire récente  du moyen orient nous  l'a prouvé  pourtant.  Au nom de raisons sordides la  communauté internationale   a toujours toléré les exactions d’Israel, résultat,  les Palestiniens ont fait appel  au terrorisme pour frapper les opinions.  

           Il ne s’agit pas de justifier le terrorisme, il ne s’agit pas non plus de prétendre que les solutions soient faciles à trouver. Il s’agit simplement de demander à nos dirigeants de faire preuve de plus de perspicacité dans les choix et de ne pas regarder simplement le bénéfice immédiat ou le coût minimal mais bien de prendre les décisions qui protègent l’avenir. Le martyre d’Alep risque de ce point de vue de se payer très cher.

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