16/10/2017
Inquiétude sur le cinéma d'Art et essai à Quimper
La ville de Quimper va traverser une zone incertaine quant à l'avenir du cinéma d’art et d'essai. L'achat "des arcades" par le groupe " Megarama" pose en effet un certain nombre de questions. Et tout particulièrement quelles sont les intentions des nouveaux propriétaires. La ville possède un bail d'exploitation pour le cinéma "Quai Dupleix" jusqu'en 2021 mais ensuite que va-t-il se passer? Le groupe "Megarama" n'a pas l'image d'un partenaire "compréhensif" en matière de cinéma d'art et d'essai. On peut donc avoir certaines inquiétudes. Y a-t-il derrière ce rachat un véritable projet cinématographique? Est-on en face d’une simple opération immobilière ou plus simplement, " les arcades" font-ils partie d'un paquet cadeau (avec Arras, et Boulogne) sans représenter pour le groupe " Megarama" un intérêt particuliere.
Ce qui semble étonnant et qui devient inquiétant, c'est que la ville n'ait pas été informée de cet achat. Au dire de la municipalité, la ville aurait appris la transaction une fois celle-ci réalisée cet été. Ce qui indique que le groupe "Mégarama" n'a pas dans ses intentions d'associer la ville au devenir du cinéma "les arcades". l'enjeu est pourtant de taille car si Quimper est une ville de cinéma, la situation reste fragile. N'étant pas propriétaire des lieux, la ville reste à la merci des intérêts financiers de celui ci. Il y a fort à parier que le débat va revenir sur ; fallait il quitter le Chapeau rouge ou le cinéma appartenait à la ville, pour en faire un centre de congres. La question est juste mais ce qui est fait est fait, inutile donc de revenir sur le lait renversé. Ce qui est important aujourd'hui c'est bien de préparer l'avenir d'ici 2021 et surtout après cette date afin de positionner une situation pérenne pour le cinéma d'art et d'essai à Quimper.
Quel que soit l'hypothèse, il est évident que la ville doit monter rapidement au créneau pour conserver sur Quimper un vrai complexe de cinéma « art et essai » en alternative au multiplex plus orienté sur les productions commerciales..
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05/10/2017
Faut il démolir les halles?
La majorité municipale en aurait donc ainsi décidé…les halles du centre-ville vont être démolies. J’imagine la manifestation de cartons rouges si en d’autres temps nous avions nous mêmes pris cette décision. En y regardant de plus près, on s’aperçoit que cette opération très délicate en centre-ville serait logiquement programmée pour après 2020. En fait c’est un bébé que va récupérer l’équipe qui aura en charge les affaires de la ville dans un prochain mandat. Une manière pour l’équipe actuelle de se donner un peu de temps pour souffler. Ceci dit il y aura malgré tout urgence à régler un certain nombre de problèmes liés à l’accessibilité ainsi qu’à la sécurité du bâtiment.
Ce qui parait aujourd’hui évident c’est qu’en 1976, quand ces halles ont brulé, la décision de les reconstruire dans cette enveloppe, n’avait sans doute pas été la bonne. On doit, pour être juste, remettre les choses en situation. Il s’agissait alors d’un engagement pris sous le coup de l’émotion et non pas le fruit d’une réflexion.
Alors faut-il oui ou non les démolir ? Cette question mérite analyse et va encore susciter des débats. Il y a d’abord le coût de la démolition et d’une reconstruction. Le chiffre annoncé 9 millions d’euros me parait bien sous-estimé comparé aux prix d’un bâtiment de cette envergure en cœur de ville. Il y a aussi la question des deux restaurants qui ont investi et qui bien évidemment souhaitent retomber sur leurs pieds. Mais la grande question qui inévitablement va se poser sera, faut-il les reconstruire, là ou ailleurs et quel type de bâtiment reconstruire. Chaque quimpérois aura son idée sur cette question et sans doute qu’il serait intéressant de lui demander son avis même si la décision finale incombera à la municipalité qui sera alors en fonction.
La fonction halles a bien changé au cours de ces 50 dernières années. Il fût un temps ou un tel bâtiment était destiné à recevoir les producteurs pour leur permettre de déballer leurs produits. Avec les échoppes fixes, ce n’est plus le cas aujourd’hui si ce n’est en partie le samedi matin. Peut-être faut-il alors imaginer une construction qui pourrait avoir différentes fonctions entre la journée et la soirée, entre la semaine et le week-end.
La municipalité par sa proposition ouvre ainsi un vrai débat qui mérite d’être prolongé sans a priori mais qui peut et c’est l’intérêt de s’y prendre en avance, prendre un certain temps. Il mènera de toutes manières, au-delà de la prochaine échéance électorale.
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