31/01/2018
La Mairie de Quimper propose la fermeture de la maternelle des Pommiers.
La décision de fermer d’une école est toujours une initiative douloureuse. Des centaines de gamins, aujourd’hui adultes y ont fait leur apprentissage de la vie et bien souvent les murs s’en souviennent comme s’en souviennent, des odeurs de cire, d’encaustique, ceux qui y ont usé leurs fonds de culotte. C’est aussi un moment difficile pour les parents qui se sont habitués aux personnels et qui ont mis en place toute une organisation pour assurer les conduites du matin et les retours du soir. D’un autre coté les bâtiments vieillissent et ont besoin d'argent pour leur entretien. Les écoles les plus anciennes ont obligation de se mettre aux normes actuelles. Pour assurer ces engagements financiers indispensables à la bonne vie de l’école, la présence d’un nombre raisonnable d’enfants élèves est obligatoirement nécessaire. Et ceci sans parler de ce qui fait le dynamisme d'une école, sa fréquentation.
La situation du centre-ville de Quimper avec comme dans tous les centres-villes, une démographie en baisse interroge légitimement sur la pertinence de conserver certains établissements. Ne nous trompons pas, la mise en chantier d’immeubles de logements rue du Frout ou rue de la Palestine n’est pas de nature à changer la donne. En effet ces logements nouvellement construits en centre-ville s’ils peuvent apporter une clientèle nouvelle aux commerces, font venir une population sans enfants. La demande des familles aujourd’hui se situe en effet au niveau des T5 et à moins de subventionner largement ces constructions, il leur est malheureusement plus économique d’acquérir une maison en périphérie qu’un appartement de cette taille en centre-ville. C’est donc dans l’achat de l’ancien à rénover que les familles trouvent les réponses à un désir de centre-ville mais ce mouvement ne suffit pas à reconstituer une population en âge d’être scolarisée.
La fermeture de l’école primaire « Jules Ferry » et demain de la maternelle « des Pommiers » a priori en forte perte d’effectifs était donc peut être justifiée et il appartient dans ce cas à la municipalité en place de faire ses choix et de les expliquer.
Ce que je reproche au Maire actuel ce n’est pas tant de prendre ces décisions de fermetures mais c’est d’avoir tenu, à des fins purement électoralistes et dans le simple but de déstabiliser la municipalité de Bernard Poignant, des propos inverses lorsqu’il était dans l’opposition (18 dec 2009). Et de ses propos, j’estime qu’un responsable politique doit rester comptable. La démagogie ne peut en aucun cas tenir lieu de projet politique. La vie publique a besoin de vérité et le « dégagisme » enregistré lors des dernières élections montre à quel point les électeurs n’acceptent plus d’être menés en bateau. Les jeux « politiciens » fatiguent la démocratie et découragent les électeurs.
La gestion d’une ville n’est pas chose facile et certaines décisions peuvent être douloureuses à prendre. Il y va cependant de la crédibilité des représentants élus par la population d’agir pour le bien commun à long terme. Il leur est demandé également de trouver les lieux et les mots pour expliquer le sens de ces décisions.
16:50 | Lien permanent | Commentaires (1)
27/01/2018
L'instant T mardi 23 janvier
Le mardi 23 janvier j'étais l'invité politique de L'instant T à Tébéo. Notre-Dame-des-Landes, politique migratoire de la France, écologie politique, tels ont été les sujets abordés.
08:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/01/2018
Une décision de bon sens.
Apres plus de 30 années de lutte, de décisions prises puis reportées, de procédures engagées devant les tribunaux, le gouvernement vient de mettre un terme à cette situation qui n’en finissait plus d’empoisonner le débat politique national. L’aéroport de notre Dame des Landes ne se fera pas, la solution sera donc un réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique.
Pour les écologistes, c’est la bonne solution. Et c’est vrai que l’on commençait à y croire. On se disait que si Nicolas Hulot, fermement opposé à notre Dame Des Landes, avait accepté de devenir Ministre, c’est qu’il avait eu des assurances en la matière.
La décision prise est de raison. Bien entendu des voix vont s’élever, évoquant un déni de démocratie suite aux différents votes des assemblées locales et au résultat du référendum (dont nous avons contesté la circonscription de meme que l'absence de proposition alternative) . Mais cet aménagement, pensé à une autre époque, n’avait plus aucun sens depuis la conférence de Paris sur le climat. La France se met donc ainsi en conformité avec ses engagements internationaux et c’est une bonne chose. L’abandon de ce projet, qui entamait un vaste territoire de terres agricoles, ne résoudra cependant pas tous les problèmes. Le rallongement de la piste actuelle ou un changement de son orientation va certainement engendrer d’autres nuisances pour les riverains. Il appartient maintenant aux avionneurs de mettre au point des engins moins bruyants et surtout moins consommateurs d’énergie. Les déconvenues du « joyau d’airbus », l’A380 montre bien les limites d’une stratégie uniquement basée sur la croissance du transport aérien. Les promoteurs du super jumbo avaient parié sur un encombrement massif de l’espace aérien par la multiplication des appareils de moyenne capacité. Il n’en est rien et l’aventure de l’A380 pourrait bien se terminer rapidement si la compagnie « Emirates » ne lance pas prochainement une commande supplémentaire de quelques dizaines d’appareils.
Reste à gérer sans douleur la question de la ZAD et surtout l’avenir de cet espace emblématique qui mérite de trouver une destination en accord avec les engagements de la France concernant le dérèglement climatique. Il ne faudrait surtout pas que pour tenter de de se faire pardonner par les furieux partisans du projet d’aéroport, le gouvernement confie au Ministre de l’intérieur Gérard Colomb le soin de régler ce qui pourrait alors se révéler être un épineux dossier.
22:57 | Lien permanent | Commentaires (2)