29/05/2018
Un "pas" de Travert...
Le gouvernement et les députés viennent d’apporter un très mauvais signal aux défenseurs de l’environnement. En refusant de s’engager dans la suppression du glyphosate, malgré les promesses du Président, il donne en effet l’impression de se coucher devant les prescriptions de l’agrochimie.
C’est une désillusion terrible car même si les écologistes, dans leur majorité acceptaient qu’il y ait un temps pour glisser vers de nouveaux modes de cultures, le vote de la loi ne fait aucune référence à un calendrier. L’utilisation de l’herbicide va donc se poursuivre alors que dans le même temps les consommateurs sont de plus en plus demandeurs de produits sains pour la santé. Devant le manque de sécurité, que laisse planer cette loi pour l’agriculture en général, il ne restera plus aux consommateurs que de reporter leurs achats vers les produits de l’agriculture biologique qui sera la seule à garantir une production sans herbicide. C’est peut-être le seul effet positif que l’on retiendra de ce vote .
Par ce vote irresponsable, et alors que le monde s’émeut de la perte catastrophique de la biodiversité dans nos campagnes, les abeilles qui symbolisent cette catastrophe continueront à perdre la tête en s’alimentant sur des cultures traitées aux néonicotinoïdes ou au glyphosate. La lutte contre l’utilisation des herbicides et des pesticides n’est même plus un combat réservé aux écologistes, il est devenu tout simplement un combat de tous pour la vie. Nous sommes arrivés à un point de dégradation de la biodiversité sans doute irréversible. Comment une génération, la nôtre, peut-elle accepter ne serait-ce que l’idée que des espèces indispensables à l’équilibre de la nature puissent disparaître simplement pour des questions économiques à court terme. Depuis l’histoire de l’humanité, c’est certainement la première fois que cette situation se présente et les générations à venir seront en droit de nous juger pour cela.
Nous avons un ministre de l’écologie qui toute sa vie a montré son attachement au respect de la nature. Son silence étourdissant dans ce moment si important ne peut que troubler les défenseurs de l’environnement et de la vie en général.
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18/05/2018
Les transports doux absents du projet communautaire.
Mercredi 16 mai, Quimper Bretagne Occidentale (QBO) présentait devant les élus les orientations de son projet communautaire. Un grand absent dans ces orientations, la prise en compte des déplacements doux. Et tout particulièrement des déplacements à vélo.
La topographie n’est plus le problème.
L’arrivée des bicyclettes électriques permet aujourd’hui de s’absoudre des difficultés topographiques, auparavant systématiquement évoquées comme frein au développement du vélo. L’élément objectif qui limite encore l’usage de ce moyen de déplacement économe en énergie et respectueux de l’environnement reste la sécurité de ses pratiquants. La confrontation avec la voiture sur le même espace rend le cycliste particulièrement vulnérable. Il est donc urgent que les responsables des politiques publiques dotent les territoires de voies cyclables protégées de la circulation automobile.
En ce qui concerne le centre-ville de Quimper un tel équipement s’impose entre le rond-point de l’eau blanche, la gare et le quartier de Locmaria. Il est très possible de le réaliser dans la perspective d’un partage piétons/ cyclistes tout au long de la rive gauche de l’Odet coté préfecture. La rive droite étant alors exclusivement réservée aux piétons.
La voie ferrée déclassifiée
Nous avons appris lors de cette réunion que La voie ferrée reliant Quimper à Pluguffan allait être déclassée par la SNCF dès la fin de ce mois de juin. Il y a donc aujourd’hui une véritable opportunité pour réaliser un itinéraire doux, protégé et de qualité entre la gare et les quartiers nord-ouest de la ville.
De manière plus générale le vélo est devenu un argument touristique recherché. Il n’y a, pour s’en rendre compte, qu’à observer le nombre de bicyclettes accrochées aux voitures lors des départs en vacances. C’est donc un intérêt économique pour notre territoire de proposer des circuits sécurisés reliant la ville aux plages. La priorité étant sans doute un itinéraire vers Fouesnant et Bénodet. Dans la continuité de la piste reliant Beg-Meil à Fouesnant. Cet équipement serait de la compétence du conseil départemental mais il appartient aux communautés d’agglomérations d’en être les instigateurs.
Le Vtt pour le tourisme vert
Les circuits VTT sont aussi des arguments essentiels pour un tourisme vert largement plébiscité. Les associations sportives font un remarquable travail dans ce domaine en ouvrant des chemins et en les entretenant. Il faut maintenant passer à un niveau supérieur et poursuivre le travail avec elles, pour relier ces circuits entre eux sur l’ensemble du territoire, en ouvrir de nouveaux et en assurer la pérennité et la promotion.
Des propositions en ce sens ont été faites lors des ateliers d’élaboration de ce projet communautaire. Pour l’instant peu d’entre elles ont été retenues. Mais il n’est pas trop tard pour y remédier, dans la mesure où cette présentation n’était qu’une étape avant le projet définif qui devrait être proposé au conseil communautaire fin juin.
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17/05/2018
Les actionnaires croquent le gâteau.
D’après un récent rapport de l’ONG OXFAM la France serait la championne du monde de la rémunération du capital à partir des bénéfices des entreprises. Et cette part revenant au capital ne fait que croître. En effet dans les années 2000, même Sarkozy bien connu comme dangereux gauchiste le réclamait, on considérait comme souhaitable une rémunération par tiers, un tiers aux actionneurs, un tiers aux ouvriers et un tiers pour les investissements. l’ONG annonce que pour 2017 les entreprises ont laissé 27% aux investissements et 6 % aux employés, ce qui ramène la part distribuée aux actionneurs à 66%. Cette analyse concerne uniquement les entreprises cotées au CAC 40. Arcelor Mittal aurait distribué des centaines de millions à ses actionnaires alors que ses résultats sont négatifs. Idem pour Engie et Véolia qui redistribuent aux actionnaires l’ensemble de leurs bénéfices. Outre le fait, scandaleux, que ceux qui travaillent voient leur part de rémunération diminuer par rapport à la part distribuée aux rentiers c’est la survie même de l’entreprise qui est en jeux. La part qui était réservée aux investissements permettait à celle-ci de se moderniser pour rester compétitive. Aujourd’hui ce sont les fonds de pensions spéculatifs qui attirent le maximum de rémunération. Or nous savons très bien comment fonctionnent ces fonds. Ils s’investissent dans les entreprises qui souvent dégagent des dividendes confortables. Participant au capital ils imposent des cures pour augmenter encore la rentabilité. Et quand le citron a été bien pressé… ils s’en vont ailleurs recommencer leur manipulation
Dans le même temps, d’après OXFAM, l'étude constate «la spirale des inégalités» qui s'accroit entre les hauts dirigeants et la plupart des employés. Résultat, en 2016, «les PDG du CAC 40 gagnaient en moyenne 257 fois le SMIC et 119 fois plus que la moyenne de leurs salariés au sein de leurs entreprises alors que ce dernier écart n'était que de 97 en 2009».
Ces chiffres remettent en cause la fameuse théorie du ruissellement chère à notre Président qui consiste à prétendre qu’en versant beaucoup d’argent en haut de la pyramide … il en retombera suffisamment à la base.
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