23/03/2020
Le "Jogger bashing"
Ca y est on l’a enfin trouvé… le vilain canard, celui qui n’écoute rien, qui est irresponsable et qui diffuse le coronavirus à tout-va… et oui, il fallait un coupable et on l’a… Je veux parler du Jogger. La police en a même repéré un qui circulait à 3km de chez lui. Trois km, vous vous rendez compte de ce que sont capables ces inconscients. Bon d’accord il courait tout seul… mais ce n’est pas une raison. Si cela se trouve il transpirait et des gouttes de sueurs ont pu couler sur le sol… vous imaginez un gamin qui ensuite se roule sur le sol et paf, il le choppe ce connard de virus. Ah, le virus ne se propage pas par la sueur, mais qu’est-ce qu’on en sait. Sinon, je l’ai entendu,(le jogger) il respirait fort et donc inévitablement, il "aérosolait" l’atmosphère et là, la petite dame avec son chien qui se balade par-là, le respire… et elle aussi elle l’attrape… je vous le dis, que des irresponsables, des assassins inconscients.
je sais je ne devrais par plaisanter sur ce sujet, mais je trouve la ficelles tellement grosse que je ne peux pas m’en empêcher. A trois sur le siège avant du camion, cela ne pose pas de problème Ben non, ils vont travailler. On ne va quand même pas montrer du doigt les gens qui travaillent. Alors que le jogger, il n’est pas productif, il n’a donc rien à faire dehors ce nargueur. Tiens, on va lui envoyer la police et 130 euros pour commencer, il narguera moins après.
J’aimerais comprendre, comment peut-on demander au jogger de rester tranquille à la maison. Même si justement à la maison il commence à tourner comme un fauve, et à côté de dire aux gens qu’il faut aller travailler. Soit le confinement généralisé est la solution,( je n’en sais rien,) et tout le monde est confiné, comme en Chine soit on accepte que la contagion va se propager largement, le but étant alors d’étaler le pic, auquel cas se sont les gestes barrières qu’il faut développer. Et alors oui, il faut continuer à vivre et pourquoi pas, courir avec un masque à condition d’en avoir en quantité suffisante
23:28 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
C'est d'où qu'on parle ?
Le journaliste de la chaine d'info continue est de Paris et il n'a pas tout à fait tort de dénoncer ce joggeur qui nargue les parisiens, nombreux, à le regarder dans leur minuscule appartement et qui aimeraient aussi s'aérer un peu
Il y a aussi le journaliste de la chaine d'info continue qui postillonne sur ses invités et l'équipe technique dans un espace confiné propice à la transmission, à la contamination mais faut tenir 24h/24
Il y a aussi ces flics qui viennent emmerder cette pauvre dame parce qu'elle est venue acheter que du coca. Ses flics sans masque qui lui postillonnent à la figure grace à la crise sanitaire en plus de réduire nos libertés, ce sont transformés en police sanitaire. mais savent-ils que comme d'autres ont besoin d'alcool, de tabac ou de course à pied, cette dame a besoin de coca pour tenir ce confinement et peut-être aussi un compagnon violent qui ne peut plus aller au bistrot. Tiens ! ces journalistes des chaines d'info continue pourraient nous parler de ce genre de conséquences qui ne seraient pas arrivées si nous avions eu des masques en nombre suffisant
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A Quimper le joggeur qui fait le tour du quartier de l'Hippodrome qui ne sera vu que par 2 chiens, 3 chats et 2 lapins aura-t-il provoquer l'envie de ces voisins qui le connaissent et non aucune envie de faire comme lui qu'il trouve un peu maboul ;-)
Écrit par : René | 24/03/2020
oui c'est le marcheur, le jogger ou le cycliste qui va contaminer (l'air? la terre?) et il semble conseillé d'aller faire ses courses en voiture, c'est sérieux, efficace (on peut en mettre beaucoup)...
Écrit par : Dominig | 24/03/2020
L'avis de Daniel Schneidermann sur le sujet des joggeurs
https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/nos-concitoyens-et-les-autres
Aux yeux d'Edouard Philippe, Premier ministre de guerre, les Français se divisent -outre bien entendu les héros- en deux catégories. ""Nos concitoyens"" (les bons élèves du confinement, ceux qui respectent les "mesures-barrière"). Et ""un certain nombre de gens"" (les autres, peu nombreux heureusement, dont le prototype est le joggeur). Le Premier ministre parle évidemment au nom de ""nos concitoyens"". Les autres, les rebelles, les inconscients, les esprits forts, il va falloir les ramener dans le droit chemin. Tour de vis du jour : fermeture des marchés, et pas de joggings. Enfin, pas de joggings...de plus d'une heure, comme un aveu subliminal que "ces gens" sont aussi, quelque part, des concitoyens récupérables. (A noter que cette heure de jogging sera, selon le JO, ""fractionnable"". Le coronavirus va peut-être marquer la fin de la suprématie occidentale, mais tout le génie de la patrie des droits de l'homme s'est réfugié dans cette heure de jogging ""fractionnable"").
A quoi ressemble un JT de guerre, comme ce journal de TF1, qui accueille Edouard Philippe ? A une litanie de nouvelles du front, et les nouvelles sont mauvaises. Le bilan du jour est élevé. 186 morts ""dans les dernières 24 heures, le bilan le plus lourd à ce jour"" dit Gilles Bouleau. Et surtout, cinq médecins tombés au Front. On s'attarde sur chacun d'entre eux. Ils sont tous sexagénaires. Reportage sur l'hommage au médecin mort de Compiègne. Mobilisés, mobilisables, Front, première ligne : présentateur et ministre communient dans le même vocabulaire, comme d'ailleurs l'invité (en plateau, sans masque), l'infectiologue parisien Xavier Lescure. ""Aujourd'hui, comme l'a dit le président de la République, c'est la guerre. On s'attend quand on est soldat à pouvoir tomber sur le Front. On est en première ligne, ça fait partie du travail"".
Mais dans ce JT de guerre, le plus éloquent est ce qui n'y figure pas. ""Une pétition signée par 50 000 médecins réclame un confinement extrêmement strict"" signale Bouleau. Mais aucune allusion, par ailleurs, à la plainte contre Edouard Philippe et Agnès Buzyn, déposée par ""plus de 600 médecins"" selon "Le Figaro", pour ""mensonge d'Etat"". On ne va pas troubler avec ce genre de nouvelles "nos concitoyens" qui regardent TF1.
Pas une question au premier ministre sur les ouvriers du bâtiment, qui vont finalement pouvoir retourner travailler (je vous en parlais la semaine dernière). Pas une question sur les incohérences du confinement, par exemple sur la SNCF qui continue d'exposer des agents, pour transporter des voitures neuves que personne n'achètera (voir notre interview du syndicaliste de Sud Rail Anasse Kazib). Dans un reportage de TF1, un de ""nos concitoyens"" hasarde l'idée qu'il faudrait peut-être revoir les salaires des infirmières. Sur ce point, Gilles Bouleau ne fait pas réagir le Premier ministre. Les télespectateurs de TF1 ne verront pas le graphique ci-dessous.
Pas un mot sur l'étranger, non plus. Rien sur l'Espagne, où l'Armée découvre des corps dans des résidences de vieux désertées par leurs équipes soignantes, abandonnées sans gants ni masques. Ce recroquevillement est une des conséquences de la pandémie, en même temps, sans doute, qu'il contribue à l'accroître. Les restrictions aux déplacements et aux contacts, en dépit des efforts des rédactions, produisent une information forcément appauvrie, recroquevillée, autocentrée.
Pour terminer, petite visite de TF1 aux familles confinées. Une lycéenne parisienne travaille ses maths par correspondance. Tout va bien. Mais pas en français, où ""aucun cours n'a été proposé". "Tous les enseignants ne sont pas aussi appliqués"" conclut la journaliste. Partout, des mauvais élèves.
Écrit par : René | 24/03/2020
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